POSSIBILITÉS DU CAMBODGE AU POINT DE VUE COTONNIER < Le cotonnier est très répandu au Cambodge.
™ Si, en effet, le long des berges du Mékong et de ses principaux affluents, de Kratié à Banam, et le long de celies du Bassac, surtout dans les provinces de Saang (Résidence de Kandal) et de Loeuk-Dek et Prey-Krabas (Résidence de
Takeo), sa culture se fait en grand, il n'est pas moins vrai que, par tout le pays, on le rencontre cultivé sporadiquement autour des cases, même dans les régions les plus reculées et d'un accès très difficile.
Variétés Le Cambodge possède quatre variétés de cotonnier très distinctes (1). Ce sont: Le Krabas (2) ou Krabas bay (G. hirsutum — L.) (3), d'origine américaine, désigné communément sous le nom de « Coton du Cambodge » ; c'est le seul qui soit l'objet de cultures en grand le long des berges du Mékong et du Bassac et de leurs affluents principaux; c'est le « Cambodian cotton » des Indes britanniques où il a été introduit depuis quelques années, et où sa culture a donné de si heureux résultats (4) ;
Le Krabas Tès (G. acuminatum Roxbg) ;
- (1) Par une « Noie sur le coton au Cambodge » (B. E. de l'Indochine, année 1914, p. 212) nous n'avions signalé que l'existence de trois variétés que nous allons immédiatement énumérer, en apportant d'ailleurs plus de précision dans leur désignation : la quatrième variété, encore indéterminée, n'a été trouvée qu'en 1915, au cours d'une tournée au Pnom- Koulen, dans la circonscription de Siêmréap.
(2) Le terme Krabas (prononcez Kreba) signifie en Cambodgien coton brut, celui non égrené et, par extension, cotonnier.
(3) Le cotonnier a été considéré, jusqu'ici, comme une variété du G. herbaceum (L.) et il semble que l'on se soit basé pour cela bien plutôt sur la durée végétative de la plante, dans les cultures qui en sont faites, que sur ses caractères propres. Ce cotonnier est, en eflet, annuel au Cambodge : mais ce sont les conditions culturales toutes spèciales auxquelles il est soumis qui le rendent annuel. Cultivé sur les berges inondées sitôt la décrue, il disparaît forcément lors de la crue suivante qui recouvre, durant 3 à 4 mois tout le plat pays.
Voir cependant, au sujet de ce cotonnier une note parue dans le Bulletin Economique de l'Indochine (année 1915, p. 946) sur « la sélection du colon du Cambodge » dans laquelle IIOUS l'avons désigné comme un type indigène de la variété hirsute.
(1) Voir Bulletin Economique de l'Indochine (année 1912, p. 259) Progrès de la culture du coton du Cambodge dans l'Inde Anglaise.
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