nom de Thun thût, (sur le littoral du fSghë-An) entre dans la composition du vernis pour les lanternes en papier.
Certaines personnes font servir le Thach à la confection de pâtes pour la polycopie.
Dans la province de Phu-Yen, en Annam, on fabrique un peu de gélose est qui vendue prin- cipalement à des Chinois. Les algues recueillies sont lavées à plusieurs reprises pour les nettoyer et les dessaler. — Après une cuisson dans l'eau, on passe le liquide au tamis ; puis, quand la masse s'est coagulée par refroidissement, on la sèche au soleil, et on la découpe, selon les formes marchandes.
CH. CREVOST, Conservateur du Musée Agricole et Commercial.
* * *
Les récoltes du blé et de l'orge au Japon, et les importations de graines et farines alimentaires. — Les renseignements concernant ces cultures et ces importa- tions nous paraissent avoir leur intérêt comme complément de ceux donnés sur la riziculture dans le dernier numéro du Bulletin Economique de l'Indochine (p. 265). Il s'agit de savoir en effet, pour l'avenir de nos exportations de riz indochinois vers ce pays, comment se nourrissent ses 49 millions d'habitants.
La statistique officielle accuse pour l'orge et le blé (cultures d'hiver — récoltes de printemps) pour la saison 1909-10, une récolte de 20.670.000 koku (I koku = 180 litres, soit 07.306.000 hectolitres) — légèrement au dessus de la moyenne des dix dernières années [20.340.000 koku- Maximun(1907) : 22.128.000 koku ; minimum (I903) ; I3.545.o5o koku]. La récolte moyenne du riz représente 83 millions d'hectolitres soit plus du double (en poids, à la densité faible de 60 kgs l'hectolitre : 4.976.000 tonnes). L'exportation de riz a varié de 30.000 à 60.000 tonnes depuis trois ans.
La proportion respective du blé et de l'orge n'est pas indiquée dans la dernière statistique officielle — mais à en juger par les précédentes, le blé ne représente guère que i/5* (4 millions de koku). Il y a deux sortes d'orges, l'orge commune et l'orge nue (Hordeum coeleste, Lin-var), la première plus abondante. La production de l'orge est en partie absorbée par les fabriques de bière.
Quant aux importations de graines alimentaires, nous avons donné, dans le n* de janvier du Bulletin Economique de l'Indochine (p. 95) tous les détails au sujet des importations de riz (406.201 tonnes en 1907 ; 190.786 tonnes en 1909). Les graines de soja [2.656.000 piculs en 1907 (i5g.36o tonnes) ; 3.623.000 picuis en 1909 (217.380 tonnes)] ne sont pas destinées à l'alimentation directe, mais à la fabrication du Sho yu et du fromage de soja, et surtout à la production de l'huile et des tourteaux (1).
Les importations de blé ont baissé de 5i.ooo tonnes en 1907 à 24,000 tonnes en 1909 (il vient surtout de Corée) : et celles de la farine de blé ont passé de 73.920 tonnes en 1907 à 13.180 tonnes en igog, presque exclusivement des Etats-Unis.
Ici donc, comme pour le riz, il y a une tendance très nette du Japon à se suffire à lui même comme matières alimentaires ; et c'est ce qu'il importait de signaler. Le nouveau régime douanier, voté par les chambres japonaises à la dernière cession de la Diète, va provoquer un développement de l'industrie de la Minoterie. Trois des plus puissantes minoteries existantes sont déjà entrain de construire des moulins à Moji.
H. B.
(1) Importation de tourteaux de soja de Mandchourie : 1907, 330.000 tonnes; 1909, 579.000 tonnes. Voir: La question du soja, Bulletin Economique de l'Indochine mars- avril 1910.
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