Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1910 01 mars 1910
Description : 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30. 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6533128k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
— 217 -
nombre de points d'embarquement. Quelques uns sont aussi eux-mêmes expor-
tateurs ; mais la majorité des aviadores vendent le caouchouc récolté par
les patrons seringueros, et leurs ouvriers, à des négociants exportateurs de
Manaos. Ces derniers sont aussi généralement banquiers et changeurs, et
souvent font des crédits aux aviadores, lesquels empruntent aussi à leurs four-
nisseurs.
Le crédit que les aviadores, débiteurs souvent eux-mêmes, nous venons de le
dire, des gros exportateurs et de leurs fournisseurs, font aux patrons des
seringaes, ceux-ci les font à leur tour à leurs seringueros, ou, plus exactement,
les seringueros ne reçoivent, pendant leurs six mois de rude travail en forêt, que
des avances en nourriture, rhum, (cachaça), tabac, etc., qui, de même que
les frais de transport, quand, comme c'est généralement le cas, ils sont recrutés
dans d'autres parties du Brésil (Etats de Maranhâo, et de Céara surtout), et
leurs outils, sont inscrits à leur débit. Chaque semaine, ils apportent leur
récolte au « patron » —, et elle est marquée de leur marque et portée à leur
compte. Les salaires ne leur sont réglés que quand le « patron » est lui-même
payé par « l'aviador », au moment où le caoutchouc est amené à Iquitos ou à
Manaos, et où il est vendu, comptant, aux exportateurs, ou, si l'aviador est lui-
* même exportateur, au moment où il en dispose sur les marchés de consom-
mation.
La Chambre de Commerce de Manaos, lequel port, plus encore que Para, est
devenu, depuis plusieurs années, le grand marché du caoutchouc de l'Amazonie,
établit, tous les jours, le cours des diverses sortes de « gomme » (1) d'après les
arrivages, le change, les nouvelles des marchés de Liverpool et de «» New York,
et la spéculation. La moyenne de ces cours journaliers constitue la « punta
semanal », sur laquelle est calculé le droit d'exportation — qui est actuellement
de 23 de ce cours moyen hebdomadaire (2).
(1) « Boracha » fina — ou Para fin — ; entre-fina — Sernamby (filaments coagulés dans
les plaies de l'Hévéa ; résidus des tasses fixées aux hévéas, et de la cuvette d'enfumage). Cer-
taines espèces inférieures d'hévéas fournissent la « borracha fraca ». Les provenances jouent
leur rôle aussi dans les prix ; certaines rivières sont mieux cotées que d'autres, soit que les
espèces d'hévéas interviennent, soit que la préparation (enfumage) ait été plus ou moins bien
faite, les « planchas » et les « balacbas » (boules), plus ou moins bien aseptisées, par cet enfu-
mage, contre les fermentations, et soient plus ou moins exemptes de corps étrangers et de
latex mal coagulé. Le « caucho » est le caoutchouc du Castilloa, exploité dans le Haut Rio
Branco surtout. Le classement du caoutchouc a lieu dans les magasins de l'aviador, ou de
l'exportateur. On coupe les boules par le milieu pour les vérifier. Elles sont ensuite pesées et
encaissées (Caisses de 230 décim. 3, contenant généralement 160 à 170 kilogrammes de « fin »
et « d'entre fin », 120 kilogrammes pour le « Sernamby » etc »). Ces détails d'après Plane.
(2) Il y a toute une série d'autres droits et frais que M. A. Plane, auquel j'emprunte ces
détails comme les précédents, énumère : droits de douane, de quai, d'accostage, de timbre ;
sûr les casses vides, ètc.
BULLETIN ÉCONOMIQUE 14
nombre de points d'embarquement. Quelques uns sont aussi eux-mêmes expor-
tateurs ; mais la majorité des aviadores vendent le caouchouc récolté par
les patrons seringueros, et leurs ouvriers, à des négociants exportateurs de
Manaos. Ces derniers sont aussi généralement banquiers et changeurs, et
souvent font des crédits aux aviadores, lesquels empruntent aussi à leurs four-
nisseurs.
Le crédit que les aviadores, débiteurs souvent eux-mêmes, nous venons de le
dire, des gros exportateurs et de leurs fournisseurs, font aux patrons des
seringaes, ceux-ci les font à leur tour à leurs seringueros, ou, plus exactement,
les seringueros ne reçoivent, pendant leurs six mois de rude travail en forêt, que
des avances en nourriture, rhum, (cachaça), tabac, etc., qui, de même que
les frais de transport, quand, comme c'est généralement le cas, ils sont recrutés
dans d'autres parties du Brésil (Etats de Maranhâo, et de Céara surtout), et
leurs outils, sont inscrits à leur débit. Chaque semaine, ils apportent leur
récolte au « patron » —, et elle est marquée de leur marque et portée à leur
compte. Les salaires ne leur sont réglés que quand le « patron » est lui-même
payé par « l'aviador », au moment où le caoutchouc est amené à Iquitos ou à
Manaos, et où il est vendu, comptant, aux exportateurs, ou, si l'aviador est lui-
* même exportateur, au moment où il en dispose sur les marchés de consom-
mation.
La Chambre de Commerce de Manaos, lequel port, plus encore que Para, est
devenu, depuis plusieurs années, le grand marché du caoutchouc de l'Amazonie,
établit, tous les jours, le cours des diverses sortes de « gomme » (1) d'après les
arrivages, le change, les nouvelles des marchés de Liverpool et de «» New York,
et la spéculation. La moyenne de ces cours journaliers constitue la « punta
semanal », sur laquelle est calculé le droit d'exportation — qui est actuellement
de 23 de ce cours moyen hebdomadaire (2).
(1) « Boracha » fina — ou Para fin — ; entre-fina — Sernamby (filaments coagulés dans
les plaies de l'Hévéa ; résidus des tasses fixées aux hévéas, et de la cuvette d'enfumage). Cer-
taines espèces inférieures d'hévéas fournissent la « borracha fraca ». Les provenances jouent
leur rôle aussi dans les prix ; certaines rivières sont mieux cotées que d'autres, soit que les
espèces d'hévéas interviennent, soit que la préparation (enfumage) ait été plus ou moins bien
faite, les « planchas » et les « balacbas » (boules), plus ou moins bien aseptisées, par cet enfu-
mage, contre les fermentations, et soient plus ou moins exemptes de corps étrangers et de
latex mal coagulé. Le « caucho » est le caoutchouc du Castilloa, exploité dans le Haut Rio
Branco surtout. Le classement du caoutchouc a lieu dans les magasins de l'aviador, ou de
l'exportateur. On coupe les boules par le milieu pour les vérifier. Elles sont ensuite pesées et
encaissées (Caisses de 230 décim. 3, contenant généralement 160 à 170 kilogrammes de « fin »
et « d'entre fin », 120 kilogrammes pour le « Sernamby » etc »). Ces détails d'après Plane.
(2) Il y a toute une série d'autres droits et frais que M. A. Plane, auquel j'emprunte ces
détails comme les précédents, énumère : droits de douane, de quai, d'accostage, de timbre ;
sûr les casses vides, ètc.
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