Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1902.
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L'huile de mau cho. — Sur une demande de renseignements formulée par la Direction de l'Agriculture et du Commerce de l'Indo-Chine, M. l'Administrateur Dufrénil, Résident de France à Qui-nhon, a bien voulu nous communiquer le résultat de son enquête sur l'huile fabriquée dans cette province avec les graines du cây máu chó.
Suivant M. de Lanessan (Les plantes utiles des colonies françaises, p. 713), le cây máu chó a été identifié par Loureiro sous le nom de Knema corticosa (Lour) (Myristica corticosa (Hook fils et Thoms). « C'est un arbre de la famille des Myristicacées, à rameaux ascendants, à feuilles « alternes, pétiolées, lancéolées, entières, glabres; fleurs dioïques subterminales; périanthe « à trois folioles très épaisses, charnues, taillées inférieurement en coin ; androcée court ayant « la forme d'une colonnette dont le sommet se dilate en une tête saillante, concave, des bords « de laquelle divergent des rayons courts supportant chacun une anthère ovale, courte à deux « loges déhiscentes par des fentes longitudinales qui regardent en bas et en dehors ; ovaire « libre, supère, subarrondi, velu, à une loge renfermant un seul ovale dressé ; baie ovale, « entourée par la périanthe, à une seule graine ovale, arillée. Habite les forêts. Les graines « participent quoique à un moindre degré, des propriétés aromatiques de la muscade ».
Cet arbre, généralement connu sous le nom de cây máu chó, se trouve à l'état disséminé dans la région forestière du canton de Kiêm-són, ph~u de Hoài-nhón.
Il croit sur les collines, sans aucune culture, atteint ordinairement une hauteur de 4 à ;¡ mètres, parfois mais assez rarement, 8 à 9 mètres. Il produit des fruits donnant de l'huile au bout de 7 à 8 ans. On estime à 250 environ le nombre de cây tnau de la région de Kiêm-són.
Pour extraire l'huile, on procède de la façon suivante : les fruits sont grillés, pilés et cuits au bain-marie. Ces diverses opérations ont pour but de les réduire en une pâte qui, enveloppée de paille, est introduite dans un tronc d'arbre creux où elle est soumise à l'action d'une forte pression. L'huile s'écoule par un trou pratiqué à la base du tronc.
Chaque arbre ne donnant des fruits qu'une fois par an, produit en moyenne 30 centilitres de liquide, et la production totale de la province peut être évaluée à 60 litres. Cette faible production a pour conséquence un prix de vente assez élevé, les Annamites employant beaucoup cette huile pour soigner les maladies de la peau, la gale spécialement. L'unité de mesure qui est la petite tasse servant à boire du thé appelée par les indigènes « chén-uông-trà » est vendue de 1 lig. à 1 lig. 5 tiên.
La production actuelle est absorbée par la consommation locale.
Elle pourrait être augmentée par une culture rationnelle des arbres et par un système d'extraction plus perfectionné permettant d'obtenir un plus fort rendement pour chaque cây mâu, D'après les renseignements des autorités provinciales, la production de cette huile serait plus forte au Quang-ngai qui fournirait au Binh-dinh le complément de sa consommation.
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Poivres sauvages. — Il existe dans la province de Xieng-khouang (Laos) un poivre sauvage du nom indigène de mak sang (probablement le Piper pinnatum) dont les baies aromatiques paraissent pouvoir être utilisées dans l'industrie des parfums.
Les Annamites de Cochinchine désignent sous le nom de Mt tiêu ru-ng un poivre spontané dont les semences également aromatiques sont employées dans la médecine indigène. Enfin une espèce paraissant différente des deux précédentes vient de nous être signalée par M. Cassier, Chef du service de l'agriculture au Cambodge, comme particulièrement abondante dans la province de Kompong-thom.
C'est une liane un peu plus grêle que celle du poivre cultivé (Piper nigrum) ; ses entre- nœuds sont plus distants ; les feuilles sont plus grandes et plus lancéolées. Les grappes de fruits mesurent de 5 à 7 centimètres de longueur et les fruits sphériques ont 4, 5 et 6 millimètres
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