Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de mai 1904.
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L'exploitation minière, la transportation, les divers services militaires et les stations où l'on s'occupe de l'élevage du bétail, emploient un grand nombre de chevaux qui diffèrent de race et de qualités suivant les travaux auxquels ils doivent servir. Aussi, nombreux sont actuellement les modèles de chevaux que l'on rencontre dans notre colonie océanienne, et pourtant ils tirent tous leur origine commune de l'Australie.
Sans compter les chevaux communs, des mélis à dénomination impossible, les chevaux peuvent, en Calédonie, se classer ainsi : 1° Chevaux anglais, dits de pur sang ; 2° - australiens ; 3° - dits de Norfolk; 4° - provenant du croisement de ces races.
Les chevaux anglais présentent la même conformation que ceux que nous voyons en France, et ils ne valent pas mieux comme chevaux de service.
Cependant, s'ils ne sont bons qu'à briller sur les hippodromes, ils ont aussi une incontestable utilité : celle de donner à leurs produits la grâce, la vitesse et l'agilité.
Lorsqu'ils sont nés en Australie ou en Calédonie, les chevaux sont en général un peu plus petits que leurs congénères d'Europe, car il en est des animaux comme des hommes; transportés sous un climat qui n'est pas celui habituel de leur race, et forcés de prendre une nourriture autre que celle qui convient à leur tempérament, ils tendent à dégénérer ; ce n'est que par des infusions continuelles de sang pur et par un appel constant aux reproducteurs de la race primitive que l'on peut conserver les qualités et les dehors acquis.
Le cheval australien, celui qui doit principalement nous occuper, appartient à une race spéciale fabriquée, dit-on, par le croisement bien entendu de reproducteurs anglais et mecklembourgeois.
Il est généralement plus grand que le cheval anglais, moins sensible aux intempéries que ce dernier, plus sobre, moins délicat et plus résistant.
Il est assez étoffé et près de terre, un peu dans le genre des hunters, et sa croupe, moyennement oblique, est quelquefois un peu longue, comme celle des chevaux normands du Merlerault; ses membres sont plus forts et ses pieds plus gros que ceux du cheval anglais. La taille moyenne est de 1m56.
Impressionnable, comme tous les animaux dérivés de la race anglaise, il devient assez rapidement rétif, et sa propension à la rétivité est encore augmentée par sa mauvaise vue, conséquence naturelle de la façon dont on l'élève.
En Australie, les chevaux vivent à l'état presque sauvage dans d'immenses pâturages ou paddocks, clos de barrières en bois ou en fil de fer. Leur nombre est si considérable qu'au recensement de 1886, la province de Victoria en accu- sait à elle seule 304.098 têtes.
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