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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
— 57 -
LES PAILLES A CHAPEAUX
Un de nos compatriotes qui a séjourné à Kobé (Japon) a fourni au Gouver-
nement Général des renseignements sur la production et la préparation des
pailles à chapeaux dans l'empire du Soleil-Levant. Ces informations, qui ont été
publiées au Journal Officiel, ont aussi leur place indiquée dans le Bulletin
économique qui s'est déjà occupé de cette intéressante question.
Ajoutons que l'outillage, auquel il est fait allusion dans l'article reproduit
ci-dessous, a été adressé au Gouvernement Général, en même temps qu'une
série nombreuse d'échantillons de pailles, de modèles de tresses, etc. Dès que
ces divers objets seront parvenus à Tananarive, ils seront déposés au Musée
commercial, où le public pourra les examiner.
« Le blé qui produit la paille employée au Japon pour la fabrication des
« tresses fines pour chapeaux est cultivé presque exclusivement dans la région
« d'Okayama, à proximité des côtes de la mer intérieure, et le plus estime se
« rencontre aux environs d'une localité dite Kasaoka. Il croît sur les pentes
« de collines basses et onduleuses, exposées au Midi et abritées du vent du
« Nord ; le vent de mer lui est favorable et plus l'altitude est élevée, plus grande
« est la blancheur de la paille qui en constitue la principale qualité. Le cli-
« mat de la région est tempéré, les gelées étant rares et peu rigoureuses ; l'hi-
« ver est sec et le printemps humide et déjà chaud à partir de la fin de mai.
« Les procédés de culture ne diffèrent pas de ceux qu'on emploie pour le
« blé ordinaire, lequel, en ce pays, se sème en sillons surélevés d'une quinzaine
« de centimètres largement espacés, se fume abondamment à l'aide d'engrais
<> humain dilué et très soigneusement débarrassé de végétation parasite. Les
« semailles ont lieu à la fin de novembre ou au commencement de décembre
« et la récolte à la fin de mai ou au commencement de juin.
« On laisse le grain venir normalement à maturité ; bien que de qualité
« médiocre et de petite taille, ce blé peut servir à la consommation. Lors de la
« récolte les tiges sont coupées à la faucille à quelques centimètres du sol et
« après que les gerbes, dont la grosseur ne dépasse pas dix ou douze centimètres,
<' ont été séchées au soleil sur des chevalets en bambou, on procède au déta-
« chage des épis. Cette opération, au lieu d'être effectuée au fléau, ce qui rom-
« prait la paille, est pratiquée à l'aide d'un peigne de fer qui sert pour l'égrenage
« du riz.
« Une fois les épis détachés, les pailles sont soumises au blanchiment. Cette
« opération s'effectue au moyen d'un mélange de vapeur de soufre et de vapeur
« d'eau ; on emploie à cet effet un appareil qui consiste en une caisse
« de bois fixée au mur, dans laquelle on place les pailles et où viennent aboutir,
« par un tuyau unique, les vapeurs de soufre et la vapeur d'eau provenant de
« deux fourneaux séparés. Toujours liées en gerbes et sans avoir subi de prépa-
« ration préalable, les pailles sont entassées, couchées en longueur, dans la
« caisse en bois, de forme à peu près cubique, où elles restent exposées à l'ac-
« tion du mélange des vapeurs pendant cinq heures.
« Au sortir de l'étuve, et après séchage à l'air libre, les gerbes sont déta-
« chées et chaque paille séparément est coupée avec des ciseaux au-dessus et
« au-dessous des deux entre-nœuds du milieu, cette partie de la tige étant la
( seule utilisée. Les pailles ne sont pas épluchées avant d'être coupées ; une
« fois coupées un très léger effort des doigts fait tomber l'enveloppe.
« Les tiges, réduites aux deux entre-nœuds du milieu et dépouillées, sont
« réunies par un lien provisoire en bottes faciles à tenir d'une seule main et ro-
« gnées, à l'aide d'un hachoir analogue à celui qui sert à couper le papier, à
« une longueur uniforme de six pouces (18 centimètres 18) entre les nœuds,
« qui sont éliminés ; après quoi elles sont triées et calibrées.
« Le tri, qui est fait à la main, a pour but de supprimer les pailles irrégu-
LES PAILLES A CHAPEAUX
Un de nos compatriotes qui a séjourné à Kobé (Japon) a fourni au Gouver-
nement Général des renseignements sur la production et la préparation des
pailles à chapeaux dans l'empire du Soleil-Levant. Ces informations, qui ont été
publiées au Journal Officiel, ont aussi leur place indiquée dans le Bulletin
économique qui s'est déjà occupé de cette intéressante question.
Ajoutons que l'outillage, auquel il est fait allusion dans l'article reproduit
ci-dessous, a été adressé au Gouvernement Général, en même temps qu'une
série nombreuse d'échantillons de pailles, de modèles de tresses, etc. Dès que
ces divers objets seront parvenus à Tananarive, ils seront déposés au Musée
commercial, où le public pourra les examiner.
« Le blé qui produit la paille employée au Japon pour la fabrication des
« tresses fines pour chapeaux est cultivé presque exclusivement dans la région
« d'Okayama, à proximité des côtes de la mer intérieure, et le plus estime se
« rencontre aux environs d'une localité dite Kasaoka. Il croît sur les pentes
« de collines basses et onduleuses, exposées au Midi et abritées du vent du
« Nord ; le vent de mer lui est favorable et plus l'altitude est élevée, plus grande
« est la blancheur de la paille qui en constitue la principale qualité. Le cli-
« mat de la région est tempéré, les gelées étant rares et peu rigoureuses ; l'hi-
« ver est sec et le printemps humide et déjà chaud à partir de la fin de mai.
« Les procédés de culture ne diffèrent pas de ceux qu'on emploie pour le
« blé ordinaire, lequel, en ce pays, se sème en sillons surélevés d'une quinzaine
« de centimètres largement espacés, se fume abondamment à l'aide d'engrais
<> humain dilué et très soigneusement débarrassé de végétation parasite. Les
« semailles ont lieu à la fin de novembre ou au commencement de décembre
« et la récolte à la fin de mai ou au commencement de juin.
« On laisse le grain venir normalement à maturité ; bien que de qualité
« médiocre et de petite taille, ce blé peut servir à la consommation. Lors de la
« récolte les tiges sont coupées à la faucille à quelques centimètres du sol et
« après que les gerbes, dont la grosseur ne dépasse pas dix ou douze centimètres,
<' ont été séchées au soleil sur des chevalets en bambou, on procède au déta-
« chage des épis. Cette opération, au lieu d'être effectuée au fléau, ce qui rom-
« prait la paille, est pratiquée à l'aide d'un peigne de fer qui sert pour l'égrenage
« du riz.
« Une fois les épis détachés, les pailles sont soumises au blanchiment. Cette
« opération s'effectue au moyen d'un mélange de vapeur de soufre et de vapeur
« d'eau ; on emploie à cet effet un appareil qui consiste en une caisse
« de bois fixée au mur, dans laquelle on place les pailles et où viennent aboutir,
« par un tuyau unique, les vapeurs de soufre et la vapeur d'eau provenant de
« deux fourneaux séparés. Toujours liées en gerbes et sans avoir subi de prépa-
« ration préalable, les pailles sont entassées, couchées en longueur, dans la
« caisse en bois, de forme à peu près cubique, où elles restent exposées à l'ac-
« tion du mélange des vapeurs pendant cinq heures.
« Au sortir de l'étuve, et après séchage à l'air libre, les gerbes sont déta-
« chées et chaque paille séparément est coupée avec des ciseaux au-dessus et
« au-dessous des deux entre-nœuds du milieu, cette partie de la tige étant la
( seule utilisée. Les pailles ne sont pas épluchées avant d'être coupées ; une
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« Les tiges, réduites aux deux entre-nœuds du milieu et dépouillées, sont
« réunies par un lien provisoire en bottes faciles à tenir d'une seule main et ro-
« gnées, à l'aide d'un hachoir analogue à celui qui sert à couper le papier, à
« une longueur uniforme de six pouces (18 centimètres 18) entre les nœuds,
« qui sont éliminés ; après quoi elles sont triées et calibrées.
« Le tri, qui est fait à la main, a pour but de supprimer les pailles irrégu-
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