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Les exigences naturelles du cacaoyer
d'après M. Aug. Chevalier
Le cacaoyer est un arbuste adapté à la vie sociale des végétaux de la forêt
tropicale. , d..d l, , 1 d 1 t..1
Planté par individus isolés, exposé à la grande lumière des tropiques, il
devient malade, vit peu de temps et produit rarement des fleurs. Exposé
sur le haut d'un coteau aux grands vents du large, il souffre également. Les
feuilles brunissent sur les bords, se dessèchent et tombent.
L'air de la mer, qui apporte des efflorescences salines dont certains
végétaux s'accommodent, lui est aussi contraire.
Les altitudes situées au-dessus de 600 mètres, où prospère encore le caféier
d'Arabie, lui sont défavorables. Il ne résiste pas aux basses températures des
hauteurs de plus de 1.000 mètres. -
En définitive, ce qu'il faut au cacaoyer pour prospérer, c'est un sol riche
en humus où puissent courir ses racines, recouvert autant que possible de
débris végétaux qui le tiennent constamment frais : c'est une lumière très
tamisée baignant ses feuilles, une atmosphère saturée d'humidité pendant une
partie de l'année et jamais complètement sèche, une température qui, pendant
toute l'année, ne s'abaisse pas au-dessous de 20" durant la nuit et ne s'élève pas
au-dessus de 30° durant le jour. Ces conditions sont généralement réalisées
dans les contrées tropicales plus éloignées de la Ligne mais où s'est conservée
la grande forêt, ou bien encore dans les vallées bien abritées dans les régions
de savanes, vallées qui ont conservé des galeries forestières ou qui peuvent être
reboisées.
Le climat soudanais, où souffle l'harmattan, est tout à fait contraire au
cacaoyer. En revanche, il existe sur les deux continents et dans l'archipel
malais, spécialement au voisinage de l'Equateur, des terres étendues où se
trouvent des conditions climatériques favorables.
Production et consommation. — La production mondiale, qui a doublé de
1896 à 1904, a toutes chances d'atteindre, en 1906, 180.000 tonnes dont l'Ouest-
Africain fournira environ 1/5, soit 36.000 tonnes. Il y a 30 ans, cette partie du
monde n'exportait pas 400 tonnes de cacao.
(Extrait du Journal d'Agriculture tropicale, n" 64).
Notice sur le marché du caoutchouc de Bordeaux
par M. F. Faucher
Le marché de Bordeaux date de l'année 1899, époque à laquelle fut achevée
la conquête du Soudan français.
A la suite de nos troupes, quelques hardis pionniers du commerce avaient
pénétré dans ces régions encore troublées et dévastées par les exactions du
fameux Samory. Ils se trouvèrent lit en présence de régions caoutchoutifères
inexploitées dont la richesse était très grande.
Les premiers caoutchoucs récoltés furent expédiés par les maisons borde-
laises qui avaient envoyé leurs agents dans le Soudan. Les capitaux mis dans le
pays étant en majeure partie bordelais, le caoutchouc dut passer, pour plusieurs
raisons, dont la plus importante fut la fréquence des communicalios avec le
Sénégal, entre les mains de ses propriétaires qui laissèrent une partie de leurs
Les exigences naturelles du cacaoyer
d'après M. Aug. Chevalier
Le cacaoyer est un arbuste adapté à la vie sociale des végétaux de la forêt
tropicale. , d..d l, , 1 d 1 t..1
Planté par individus isolés, exposé à la grande lumière des tropiques, il
devient malade, vit peu de temps et produit rarement des fleurs. Exposé
sur le haut d'un coteau aux grands vents du large, il souffre également. Les
feuilles brunissent sur les bords, se dessèchent et tombent.
L'air de la mer, qui apporte des efflorescences salines dont certains
végétaux s'accommodent, lui est aussi contraire.
Les altitudes situées au-dessus de 600 mètres, où prospère encore le caféier
d'Arabie, lui sont défavorables. Il ne résiste pas aux basses températures des
hauteurs de plus de 1.000 mètres. -
En définitive, ce qu'il faut au cacaoyer pour prospérer, c'est un sol riche
en humus où puissent courir ses racines, recouvert autant que possible de
débris végétaux qui le tiennent constamment frais : c'est une lumière très
tamisée baignant ses feuilles, une atmosphère saturée d'humidité pendant une
partie de l'année et jamais complètement sèche, une température qui, pendant
toute l'année, ne s'abaisse pas au-dessous de 20" durant la nuit et ne s'élève pas
au-dessus de 30° durant le jour. Ces conditions sont généralement réalisées
dans les contrées tropicales plus éloignées de la Ligne mais où s'est conservée
la grande forêt, ou bien encore dans les vallées bien abritées dans les régions
de savanes, vallées qui ont conservé des galeries forestières ou qui peuvent être
reboisées.
Le climat soudanais, où souffle l'harmattan, est tout à fait contraire au
cacaoyer. En revanche, il existe sur les deux continents et dans l'archipel
malais, spécialement au voisinage de l'Equateur, des terres étendues où se
trouvent des conditions climatériques favorables.
Production et consommation. — La production mondiale, qui a doublé de
1896 à 1904, a toutes chances d'atteindre, en 1906, 180.000 tonnes dont l'Ouest-
Africain fournira environ 1/5, soit 36.000 tonnes. Il y a 30 ans, cette partie du
monde n'exportait pas 400 tonnes de cacao.
(Extrait du Journal d'Agriculture tropicale, n" 64).
Notice sur le marché du caoutchouc de Bordeaux
par M. F. Faucher
Le marché de Bordeaux date de l'année 1899, époque à laquelle fut achevée
la conquête du Soudan français.
A la suite de nos troupes, quelques hardis pionniers du commerce avaient
pénétré dans ces régions encore troublées et dévastées par les exactions du
fameux Samory. Ils se trouvèrent lit en présence de régions caoutchoutifères
inexploitées dont la richesse était très grande.
Les premiers caoutchoucs récoltés furent expédiés par les maisons borde-
laises qui avaient envoyé leurs agents dans le Soudan. Les capitaux mis dans le
pays étant en majeure partie bordelais, le caoutchouc dut passer, pour plusieurs
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