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Les conditions de la production agricole à la Grande-Terre
On comprend, sous le nom de Grande-Terre, une région de la côte N.-O.
de Madagascar qui, plus grande que cinq de nos départements français, s'étend
u cap Saint-Sébastien à la baie d'Analalava.
La chaîne de montagnes boisées du Tsaratanana, le plus haut sommet de
adagascar (2.880 mètres), et du Leviky, en fait un pays privilégié, par les
rOlllbreux cours d'eau qui en descendent et fertilisent de larges plaines, et par
la Pr; otection qu'elle lui assure - de temps immémorial — contre les cyclones
qUI trop fréquemment ravagent les côtes de l'Océan Indien.
Le climat en est très chaud, à saison sèche et saison pluvieuse extrêmement
Caactérisées. Des vents réguliers et rarement violents assainissent en toute
aIsn l'atmosphère et rendent la contrée habitable aux Européens, sans trop
J(lstificlr sa réputation d'insalubrité, même dans les parties basses et dans le
dOISInage des palétuviers qui bordent les plaines vers la mer, sur une largeur
e 2 a 6 kilomètres..
p Le voisinage de Nosy-Be, notre ancienne possession, dotée d'une excellente
ad, escale fréquentée des grands paquebots, avait, de bonne heure, désigné
la Grande-Terre à l'activité des colons, mais le pays est resté trop longtemps peu
sûr ^Ur que sa mise en valeur ait été poussée comme il le méritait ; ce n'est
ne recemment que des entreprises sérieuses ont pu s'y constituer et fonder sur
n sol d'extrême richesse de légitimes espérances de succès. 1
b' Cette région est, en effet, particulièrement favorisée. La montagne, aussi
bien que la-plaine, offre une réserve de richesses de longtemps inépuisable.
Sèiil* Al-n^er™cdiaire à la plaine et la montagne, une zone de faible étendue
renprés- ente, à la Grande-Terre, ces terres dites « rouges », dont les formations
Ont reparti sur Madagascar un ensemble trop considérable de sols sans valeur.
YQ ■ Ce qui distingue la Grande-Terre et lui donne un caractère spécial, c'est
d eXItence de grandes vallées où la richesse du terrain est accusée par ses pro-
durr Ces vallées ont des configurations similaires: peu encaissées dans
leur. partie moyenne de montagne, elles s'achèvent, vers les palétuviers, en plai-
: lmmnses. (Sambirano, Ifasy, Mahavavy, Mananjebo), où l'eau gagne la mer
jp;- ap ..Prieurs'bras formant de fertiles deltas et inondant, à l'hivernage, des
IZ]eres magnifiques.
S' k Aussi, ces régions sont elles relativement fort peuplées: au sud, par les
Sakar ava di'Ampasimena et du Sambirano; au nord, par les Antankara. Les uns
et les autres montrent une apathie et une paresse invincibles: il n'est guère, pour
Prorî llre un travail quelconque, que les anciens esclaves (Makoa, originaires
c r!qne), et les gens de l'extrême-sud (Antaimoro). Ces derniers, passant pour
chercher Ü travail à Diego, s'arrêtent volontiers en ces riches pays auprès des
colo ?s .qUI, sachant les retenir, fixent ainsi, quelque temps, une main-d'œuvre
intpmittente mais suffisamment renouvelée.
y T division en montagne, terres rouges, plaines du littoral, encore que
gros s!ere générique, correspond assez exactement aux différences géologiques
et agronomiques du pays, pour caractériser son ensemble.
d' La partie montagneuse de la Grande-Terre (gneiss, schistes) est, au delà
d'un? certaine distance de la côte, un chaos de montagnes escarpées, à pentes
coPendant rarement inaccessibles, resté impénétré par les indigènes. Elle est
lonrdTrK'Une magnifique forêt où abondent les essences précieuses de bois
tio r s (ebene, acaJOU, palissandre, bois de fer, de rose, etc.), en fûts propor-
L' nelleme(Jt plus élancés que larges, par suite de la densité de la haute futaie.
L'absp
exploité tout moyen d'accès empêche de songer actuellement à une
cillolàatlOn quelconque de ces immenses réserves forestières, régulateurs pré-
cieux H l'hydrologie du pays dont la sauvegarde est la condition essentielle au
III Ien de la fertilité des plaines du littoral..
Les conditions de la production agricole à la Grande-Terre
On comprend, sous le nom de Grande-Terre, une région de la côte N.-O.
de Madagascar qui, plus grande que cinq de nos départements français, s'étend
u cap Saint-Sébastien à la baie d'Analalava.
La chaîne de montagnes boisées du Tsaratanana, le plus haut sommet de
adagascar (2.880 mètres), et du Leviky, en fait un pays privilégié, par les
rOlllbreux cours d'eau qui en descendent et fertilisent de larges plaines, et par
la Pr; otection qu'elle lui assure - de temps immémorial — contre les cyclones
qUI trop fréquemment ravagent les côtes de l'Océan Indien.
Le climat en est très chaud, à saison sèche et saison pluvieuse extrêmement
Caactérisées. Des vents réguliers et rarement violents assainissent en toute
aIsn l'atmosphère et rendent la contrée habitable aux Européens, sans trop
J(lstificlr sa réputation d'insalubrité, même dans les parties basses et dans le
dOISInage des palétuviers qui bordent les plaines vers la mer, sur une largeur
e 2 a 6 kilomètres..
p Le voisinage de Nosy-Be, notre ancienne possession, dotée d'une excellente
ad, escale fréquentée des grands paquebots, avait, de bonne heure, désigné
la Grande-Terre à l'activité des colons, mais le pays est resté trop longtemps peu
sûr ^Ur que sa mise en valeur ait été poussée comme il le méritait ; ce n'est
ne recemment que des entreprises sérieuses ont pu s'y constituer et fonder sur
n sol d'extrême richesse de légitimes espérances de succès. 1
b' Cette région est, en effet, particulièrement favorisée. La montagne, aussi
bien que la-plaine, offre une réserve de richesses de longtemps inépuisable.
Sèiil* Al-n^er™cdiaire à la plaine et la montagne, une zone de faible étendue
renprés- ente, à la Grande-Terre, ces terres dites « rouges », dont les formations
Ont reparti sur Madagascar un ensemble trop considérable de sols sans valeur.
YQ ■ Ce qui distingue la Grande-Terre et lui donne un caractère spécial, c'est
d eXItence de grandes vallées où la richesse du terrain est accusée par ses pro-
durr Ces vallées ont des configurations similaires: peu encaissées dans
leur. partie moyenne de montagne, elles s'achèvent, vers les palétuviers, en plai-
: lmmnses. (Sambirano, Ifasy, Mahavavy, Mananjebo), où l'eau gagne la mer
jp;- ap ..Prieurs'bras formant de fertiles deltas et inondant, à l'hivernage, des
IZ]eres magnifiques.
S' k Aussi, ces régions sont elles relativement fort peuplées: au sud, par les
Sakar ava di'Ampasimena et du Sambirano; au nord, par les Antankara. Les uns
et les autres montrent une apathie et une paresse invincibles: il n'est guère, pour
Prorî llre un travail quelconque, que les anciens esclaves (Makoa, originaires
c r!qne), et les gens de l'extrême-sud (Antaimoro). Ces derniers, passant pour
chercher Ü travail à Diego, s'arrêtent volontiers en ces riches pays auprès des
colo ?s .qUI, sachant les retenir, fixent ainsi, quelque temps, une main-d'œuvre
intpmittente mais suffisamment renouvelée.
y T division en montagne, terres rouges, plaines du littoral, encore que
gros s!ere générique, correspond assez exactement aux différences géologiques
et agronomiques du pays, pour caractériser son ensemble.
d' La partie montagneuse de la Grande-Terre (gneiss, schistes) est, au delà
d'un? certaine distance de la côte, un chaos de montagnes escarpées, à pentes
coPendant rarement inaccessibles, resté impénétré par les indigènes. Elle est
lonrdTrK'Une magnifique forêt où abondent les essences précieuses de bois
tio r s (ebene, acaJOU, palissandre, bois de fer, de rose, etc.), en fûts propor-
L' nelleme(Jt plus élancés que larges, par suite de la densité de la haute futaie.
L'absp
exploité tout moyen d'accès empêche de songer actuellement à une
cillolàatlOn quelconque de ces immenses réserves forestières, régulateurs pré-
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