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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
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- .......... Page(s) .......... 42
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-
DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
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- .......... Page(s) .......... 24
- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
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— 25 —
A Ultime Période, la main passée à la surface, du corps ne rencontre qu'une
série de nodosités formées par les follicules pileux et les canaux excréteurs des
et aJ es senacees dilatés à l'extrême par l'accumulation du sébum, des parasites
tu pus. Les dépilations nombreuses, irrégulières, donnent au malade un as-
pect repoussant ;
sentie Une forme atypique qui, sur les malades examinés par nous, s'est pré-
sntee plus fréq,emi-nent que la première. Elle paraît résulter d'une complica-
tion d ? î maladie primitive par l'envahissement microbien de tout l'appareil
? mis en état de faible résistance (théorie émise par M. le docteur Auga-
gneur). e le début, les boutons apparaissent très peu nombreux. La maladie
se cracterIse par de petites plaques dépilées, de la dimension d'une pièce de 50
centimes, recouvertes d'une mince pellicule croûteuse. Au-dessous de celle-ci,
epIderme semble détruit et le derme apparaît suintant, saignant au moindre
S ffraft c'est une série de véritables plaies superficielles. Le pourtour de
sion s, sur une étendue d'une pièce de 2 francs, d'une pièce de 5 francs, est
!? £ ®stl0nné, rougeâtre, très légèrement proéminent, « rappelant, au dire des
indigènes, la plaque de lèpre au début ». -
Les ulcères voisins s'étendent, deviennent confluents et acquièrent parfois
i es dimensions de la paume de la main. Leur suintement séreux, séro-sangui-
noient se concrète en croûtes qui vont jusqu'à l'épaisseur du doigt. Celles-ci,
soulevees plus tard par la sécrétion devenue séro-purulente, se détachent avec
la plus grande facilité. Les poils sont hérissés, englobés dans la croûte et arra-
ches de leurs follicules.
La maladie s'étend peu à peu le long du ventre et latéralement, gagne le
poitrail, les membres an niveau du pli des articulations, l'encolure, la tête - et le
dos.
A la tête, elle se localise principalement au pourtour des yeux, des lèvres
et prend alors l'aspect d'une forte brûlure.
Le dos n'est généralement attaqué que dans la période ultime de la mala-
die ; les plaques y sont le plus souvent nettement délimitées et pourraient faire
cioire a de l'herpès confluent. La desquamation galeuse y est parfois si intense
qu on croirait le bœuf recouvert d'une épaisse couche de boue desséchée èt fen-
auiee. A l'encolure et au poitrail, l'inflammation du derme provoque des
epaississements de la peau et la formation de plis nombreux tels que ceux
ODserves dans la gale sarcoptique du cheval. La palpation de ces plis révèle lil
présence de nodosités profondément enchassées dans l'épaisseur du derme au
niveau des plaques primitives.
Dans les deux formes, le prurit est violent, surtout prononcé aux heures
enaudes de la journée. Les malades se frottent à tous les corps rugueux à leur
porte : troncs d'arbres, rochers, etc. ; ils recherchent les endroits frais, om-
brages pour se soustraitre à l'action des rayons solaires qui réveillent l'activîté
au parasite. La suppuration provoque parfois des plaies articulaires qui s'infec-
tent et sont le point de départ d'arthrites. Le malade, à cet état, dégage une
odeur repoussante.
odeur repolu'influence du prurit violent, des suppurations, du mauvais fonction-
Sous l'influence du prurit violent, des suppurations, du mauvais fonction-
nement de l'appareil cutané, le bœuf galeux cesse de manger, maigrit, parvient
progressivement à l'étisie qui est suivie finalement de la cachexie et de la mort.
,C;lle-ci est souvent précipitée par l'envahissement des tiques qui pullulent
d autant plus sur l'individu que son état général est plus mauvais. Ces parasites,
-nen seulement affaiblissent le malade par des petites saignées nombreuses etré-
petees, mais déterminent aussi des plaies suppurantes, des lésions qui voisinent
et se confondent parfois avec celles du Demodex, qui ouvrent de plus une porte
d'entrée à l'inoculation de ce dernier acare ou des microbes extérieurs.
D\irée. — Terminaison. — Le boka évolue lentement. Il faut cinq à six mois
partfois plus, pour que le parasite envahisse la presque totalité de la surface
cutanee et que l'état général du sujet commence à s'en ressentir. La terminaison
presque fatale est la mort, au dire des indigènes. La guérison se produirait,
dans de très rares cas, à la saison des pluies, au moment où le malade trouve
dans une nourriture abondante, alibile, les principes qui lui permettent de
lutter vigoureusement contre l'envahissement parasitaire. Peut-être même à ce
moment, la richesse sanguine permet-elle à l'individu de sécréter par les glandes
cutanees une toxine nocive pour le Demodex.
Ecologie. — Le boka reconnaît pour cause déterminante la présence dans
les îpljjcules pileux et les canaux excréteurs des glandes sébacées d'un parasite
canen microscopique, le Demodëx folliculorum, variété bovis. C'ast, après, ce-
A Ultime Période, la main passée à la surface, du corps ne rencontre qu'une
série de nodosités formées par les follicules pileux et les canaux excréteurs des
et aJ es senacees dilatés à l'extrême par l'accumulation du sébum, des parasites
tu pus. Les dépilations nombreuses, irrégulières, donnent au malade un as-
pect repoussant ;
sentie Une forme atypique qui, sur les malades examinés par nous, s'est pré-
sntee plus fréq,emi-nent que la première. Elle paraît résulter d'une complica-
tion d ? î maladie primitive par l'envahissement microbien de tout l'appareil
? mis en état de faible résistance (théorie émise par M. le docteur Auga-
gneur). e le début, les boutons apparaissent très peu nombreux. La maladie
se cracterIse par de petites plaques dépilées, de la dimension d'une pièce de 50
centimes, recouvertes d'une mince pellicule croûteuse. Au-dessous de celle-ci,
epIderme semble détruit et le derme apparaît suintant, saignant au moindre
S ffraft c'est une série de véritables plaies superficielles. Le pourtour de
sion s, sur une étendue d'une pièce de 2 francs, d'une pièce de 5 francs, est
!? £ ®stl0nné, rougeâtre, très légèrement proéminent, « rappelant, au dire des
indigènes, la plaque de lèpre au début ». -
Les ulcères voisins s'étendent, deviennent confluents et acquièrent parfois
i es dimensions de la paume de la main. Leur suintement séreux, séro-sangui-
noient se concrète en croûtes qui vont jusqu'à l'épaisseur du doigt. Celles-ci,
soulevees plus tard par la sécrétion devenue séro-purulente, se détachent avec
la plus grande facilité. Les poils sont hérissés, englobés dans la croûte et arra-
ches de leurs follicules.
La maladie s'étend peu à peu le long du ventre et latéralement, gagne le
poitrail, les membres an niveau du pli des articulations, l'encolure, la tête - et le
dos.
A la tête, elle se localise principalement au pourtour des yeux, des lèvres
et prend alors l'aspect d'une forte brûlure.
Le dos n'est généralement attaqué que dans la période ultime de la mala-
die ; les plaques y sont le plus souvent nettement délimitées et pourraient faire
cioire a de l'herpès confluent. La desquamation galeuse y est parfois si intense
qu on croirait le bœuf recouvert d'une épaisse couche de boue desséchée èt fen-
auiee. A l'encolure et au poitrail, l'inflammation du derme provoque des
epaississements de la peau et la formation de plis nombreux tels que ceux
ODserves dans la gale sarcoptique du cheval. La palpation de ces plis révèle lil
présence de nodosités profondément enchassées dans l'épaisseur du derme au
niveau des plaques primitives.
Dans les deux formes, le prurit est violent, surtout prononcé aux heures
enaudes de la journée. Les malades se frottent à tous les corps rugueux à leur
porte : troncs d'arbres, rochers, etc. ; ils recherchent les endroits frais, om-
brages pour se soustraitre à l'action des rayons solaires qui réveillent l'activîté
au parasite. La suppuration provoque parfois des plaies articulaires qui s'infec-
tent et sont le point de départ d'arthrites. Le malade, à cet état, dégage une
odeur repoussante.
odeur repolu'influence du prurit violent, des suppurations, du mauvais fonction-
Sous l'influence du prurit violent, des suppurations, du mauvais fonction-
nement de l'appareil cutané, le bœuf galeux cesse de manger, maigrit, parvient
progressivement à l'étisie qui est suivie finalement de la cachexie et de la mort.
,C;lle-ci est souvent précipitée par l'envahissement des tiques qui pullulent
d autant plus sur l'individu que son état général est plus mauvais. Ces parasites,
-nen seulement affaiblissent le malade par des petites saignées nombreuses etré-
petees, mais déterminent aussi des plaies suppurantes, des lésions qui voisinent
et se confondent parfois avec celles du Demodex, qui ouvrent de plus une porte
d'entrée à l'inoculation de ce dernier acare ou des microbes extérieurs.
D\irée. — Terminaison. — Le boka évolue lentement. Il faut cinq à six mois
partfois plus, pour que le parasite envahisse la presque totalité de la surface
cutanee et que l'état général du sujet commence à s'en ressentir. La terminaison
presque fatale est la mort, au dire des indigènes. La guérison se produirait,
dans de très rares cas, à la saison des pluies, au moment où le malade trouve
dans une nourriture abondante, alibile, les principes qui lui permettent de
lutter vigoureusement contre l'envahissement parasitaire. Peut-être même à ce
moment, la richesse sanguine permet-elle à l'individu de sécréter par les glandes
cutanees une toxine nocive pour le Demodex.
Ecologie. — Le boka reconnaît pour cause déterminante la présence dans
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canen microscopique, le Demodëx folliculorum, variété bovis. C'ast, après, ce-
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