Presse et revues
709 pages
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Nature des roches aurifères et essais auxquels elles doivent être soumises
pour déterminer leur teneur en or
Chaque jour, les inventions des chimistes et métallurgistes permettent de
tirer-parti des minerais précédemment inutilisés. Ces progrès, qui ont pour
résultat heureux d'accroître les réserves en or, nécessitent la création et le ma-
niement d'usines coûteuses en même temps .que des connaissances spéciales;
aussi écarterons-nous de ces notes élémentaires la description des minerais
composés.
En règle générale, les recherches du mineur doivent, à Madagascar, porter
sur les roches quartzeuses, les quartzites et les micaschistes à veinules de quartz.
Le quartz caverneux, lourd et laiteux, de couleur quelquefois tirant sur le bleu
pâle ou le rouge violet, est celui qui doit être le premier essayé.
En second lieu, les quartz à affleurement ferrugineux de couleur rouge et à
texture granulée avec ciment ferrugineux peuvent donner lieu à la découverte
de riches amas. -
D'une façon générale, bien qu'avec moins de chances de richesse en or, le
quartz à texture semblable à celle du sucre, le quartz cristallisé taché de bas
métaux (cuivre, nickel, plomb, etc.) ne doivent pas être rencontrés sans que le
broyage de quelques morceaux ne soit fait pour se prouver l'absence ou la
présence de l'or,
Les quartzites aurifères les plus propres aux recherches sont celles où le
fer est très abondant sous forme de particules avec taches rouges plus ou moins
volumineuses.
Quant aux micaschistes, ils sont aurifères de deux façons ; ou bien lorsqu'ils
forment les épontes des filons de quartz aurifère ou bien lorsqu'ils sont recou-
pés par de minces et nombreuses veinules ou filets de quartz.
Comme règle générale, nous nous résumerons en disant au mineur: Ne
passez jamais sur un affleurement ferrugineux sans pratiquer quelques broyages
au mortier en fonte ; ce chapeau de fer peut couvrir une tête d'or, suivant
l'expression anglaise : The iron hat covers the golden head.
Ici se pose le problème: Comment faire en pleine brousse un essai de
quartz aurifère pour y doser l'or amalgamable ?
Nous supposons le mineur pourvu d'un mortier et d'un pilon en fonte, d'un
ou de quelques kilogrammes de mercure, de chaux, de soude et de sel.
Pour faire la prise d'essai, 15 ou 20 morceàux de minerai sont détachés
d'autant d'endroits différents sur les affleurements concassés, puis broyés au
mortier de fonte, de telle façon qu'après passage au travers d'un canevas, le poids
total de la poudre soit d'environ 500 grammes.
La poudre passée au travers de la toile canevas est déposée sur une tôle
fortement chauffée pendant ce grillage, qui a pour but de rendre amalgamable
la plus grande quantité de l'or du minerai ; s'il est un peu pyriteux, de la poudre
de chaux est additionnée afin d'éviter la formation d'une croûte.
Le grillage terminé, la poudre est placée dans un récipient en fonte (les
marmites dans lesquelles les indigènes cuisent le riz conviennent très bien) ; on y
ajoute 120 grammes de mercure, 120 grammes de soude, 120 grammes de sel et
2 1/2 à 3 litres d'eau bouillante. Cette mixture est malaxée énergiquement au
moyen d'un bâton jusqu'à ce que chaque particule de la poudre de minerai ait
été mise en contact intime avec les produits chimiques. Ce but atteint, la ma-
tière est passée à la batée en prenant beaucoup de précautions pour éviter les
pertes d'amalgame. L'amalgame, débarrassé de ses impuretés, est passé au
travers d'une peau de daim ou simplement dans un torchon de fort coton neuf,
mouillé au préalable. La matière plastique qui reste sur le calicot est traitée
pour recueillir l'or.
", L'évaporation du mercure peut se faire très simplement en enveloppant le
tourteau d'amalgame dans un papier brun très fort et plaçant le tout sur une
pelle ou une tôle au-dessous de laquelle un feu violent est entretenu.
Le poids de l'or ainsi recueilli est naturellement trop fort ; tous les métaux
Inférieurs (plomb, cuivre, argent, etc.) y étant réunis, la valeur de cet or ne peut
être déterminée exactement que par un essayeur.
d Au cas où les échantillons contiennent beaucoup de métaux associés, surtout
des traces d'antimoine, qui rendent l'amalgame très difficile. M. Johnson, ingé-
Nature des roches aurifères et essais auxquels elles doivent être soumises
pour déterminer leur teneur en or
Chaque jour, les inventions des chimistes et métallurgistes permettent de
tirer-parti des minerais précédemment inutilisés. Ces progrès, qui ont pour
résultat heureux d'accroître les réserves en or, nécessitent la création et le ma-
niement d'usines coûteuses en même temps .que des connaissances spéciales;
aussi écarterons-nous de ces notes élémentaires la description des minerais
composés.
En règle générale, les recherches du mineur doivent, à Madagascar, porter
sur les roches quartzeuses, les quartzites et les micaschistes à veinules de quartz.
Le quartz caverneux, lourd et laiteux, de couleur quelquefois tirant sur le bleu
pâle ou le rouge violet, est celui qui doit être le premier essayé.
En second lieu, les quartz à affleurement ferrugineux de couleur rouge et à
texture granulée avec ciment ferrugineux peuvent donner lieu à la découverte
de riches amas. -
D'une façon générale, bien qu'avec moins de chances de richesse en or, le
quartz à texture semblable à celle du sucre, le quartz cristallisé taché de bas
métaux (cuivre, nickel, plomb, etc.) ne doivent pas être rencontrés sans que le
broyage de quelques morceaux ne soit fait pour se prouver l'absence ou la
présence de l'or,
Les quartzites aurifères les plus propres aux recherches sont celles où le
fer est très abondant sous forme de particules avec taches rouges plus ou moins
volumineuses.
Quant aux micaschistes, ils sont aurifères de deux façons ; ou bien lorsqu'ils
forment les épontes des filons de quartz aurifère ou bien lorsqu'ils sont recou-
pés par de minces et nombreuses veinules ou filets de quartz.
Comme règle générale, nous nous résumerons en disant au mineur: Ne
passez jamais sur un affleurement ferrugineux sans pratiquer quelques broyages
au mortier en fonte ; ce chapeau de fer peut couvrir une tête d'or, suivant
l'expression anglaise : The iron hat covers the golden head.
Ici se pose le problème: Comment faire en pleine brousse un essai de
quartz aurifère pour y doser l'or amalgamable ?
Nous supposons le mineur pourvu d'un mortier et d'un pilon en fonte, d'un
ou de quelques kilogrammes de mercure, de chaux, de soude et de sel.
Pour faire la prise d'essai, 15 ou 20 morceàux de minerai sont détachés
d'autant d'endroits différents sur les affleurements concassés, puis broyés au
mortier de fonte, de telle façon qu'après passage au travers d'un canevas, le poids
total de la poudre soit d'environ 500 grammes.
La poudre passée au travers de la toile canevas est déposée sur une tôle
fortement chauffée pendant ce grillage, qui a pour but de rendre amalgamable
la plus grande quantité de l'or du minerai ; s'il est un peu pyriteux, de la poudre
de chaux est additionnée afin d'éviter la formation d'une croûte.
Le grillage terminé, la poudre est placée dans un récipient en fonte (les
marmites dans lesquelles les indigènes cuisent le riz conviennent très bien) ; on y
ajoute 120 grammes de mercure, 120 grammes de soude, 120 grammes de sel et
2 1/2 à 3 litres d'eau bouillante. Cette mixture est malaxée énergiquement au
moyen d'un bâton jusqu'à ce que chaque particule de la poudre de minerai ait
été mise en contact intime avec les produits chimiques. Ce but atteint, la ma-
tière est passée à la batée en prenant beaucoup de précautions pour éviter les
pertes d'amalgame. L'amalgame, débarrassé de ses impuretés, est passé au
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mouillé au préalable. La matière plastique qui reste sur le calicot est traitée
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Inférieurs (plomb, cuivre, argent, etc.) y étant réunis, la valeur de cet or ne peut
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