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d'axe en axe dans le rang et les rangs espacés de 1 mètre, ou 33.000 à l'hectare.
Nous estimons à 100.000 graines ce que nous avons semé, couvrant une superficie
d'environ 3 hectares.
Les graines au bout de 4 jours étaient levées, car c'était pendant une série
de jours de pluie que le semis avait été fait. Nous avons calculé que les coton-
niers, placés très près les uns des autres, s'abriteraient mutuellement des brises
et de la grande ardeur du soleil, et que le sol, couvert par l'ombre des rameaux
se touchant, conserverait un peu de fraîcheur pendant la saison sèche. Il y a eu
peu de vides dans les semis ; nous avons fait semer où ils avaient manqué.
Les jeunes plants se sont bien comportés dans les grandes brises et les fortes
pluies de la fin de février. Deux mois après la mise en terre des graines,
c'est-à-dire dans les premiers jours de mars, les premières fleurs se sont
montrées ; on a lieu d'espérer une bonne récolte.
Le Sea Island, qui veut des brises marines, se trouve sur nos côtes dans
toutes les conditions de son habitat d'origine et le grand développement de
notre ligne côtière de l'Ouest peut nous offrir une immense superficie pour la
culture de cette sorte, et dans les terrains qui s'éloignent de la côte, un climat
propice aux autres sortes qui veulent une atmosphère sèche et qu'elles
rencontreront dans nos huit mois consécutifs qui sont sans pluie.
Il est présentement plus profitable pour le planteur de cultiver le Sea Island,
dont les prix sont plus rémunérateurs et qui trouvera bon placement, car de
longtemps, la production dans notre région en sera limitée.
La main-d'œuvre pour la cueillette pourra suffire pour le moment, car on
peut y employer les femmes et les enfants, mais pour l'avenir, la culture
du coton se développant, il s'agirait d'attirer les immigrants libres de l'Inde
ou de l'Afrique, et à titre de prime d'encouragement à venir vers nous, ne point
exiger une taxe de capitation peu en rapport des gages réduits que l'on peut
offrir pour la culture du coton.
V. ROUSSELET.
V. — Rapport de M. Cajon
Amborovy, le 5 mars 1906.
Depuis six ans déjà je m'occupe de la question de la culture du coton. J'ai
commencé en l'année 1900, lorsque j'étais directeur du jardin d'essais. Depuis
1902, où j'ai démissionné, j'en ai toujours fait des essais et enfin, cette année,
ce qui vous prouve bien ma façon de penser au sujet de cette culture ; j'en ai
à l'heure qu'il est environ 20 hectares d'ensemencés et j'espère arriver à en
faire 25 sous peu. Mais il ne faudrait pas prendre les dates de semis et autres
comme impératives, car cette année la saison des pluies a été retardée de beau-
coup et je me suis vu forcé de modifier ma culture selon b. saison. Somme
toute, à mon avis personnel, l'avenir agricole de la côte Ouest de Madagascar
est tout entier dans la culture du coton. La seul aléa est que le jour où beau-
coup de colons voudront s'adonner à cette culture, il y aura pénurie de main-
d'œuvre.
Pour vous fixer sur les résultats que j'ai obtenus, je vous envoie ci-joint
copie de deux feuilles relatives aux cotons que j'ai récoltés durant les années
1902-1903 et 1903-1904. Ces appréciations émanent des courtiers du Havre.
La variété à cultiver de préférence est le Sea Island qui a une bonne végé-
tation et est d'un bon rendemeut; malheureusement, sa qualité est extra et
n'est pas d'une vente bien courante. Pour le moment on peut le cultiver sans
courir de risques, mais il ne pourrait être cultivé sur une très grande échelle
sans que l'on n'ait à craindre les risques de la mévente. L'Allen végète très bien
aussi et est d'une meilleure vente.
Les variétés égyptiennes en général végètent également bien, mais ont un
terrible defaut, c'est celui, lors des forts coups de vent de janvier et février,
d'être ébranlés dans leurs racines et la plus grande partie meurt à la suite. On
ne peut donc guère compter dessus.
En général, ce sont les variétés de l'Amérique du Nord qui se comportent
le mieux sous notre climat, tant au point de vue de la végétation qu'à celui
du rendement à l'hectare, et particulièrement les variétés que je cite précé-
demment.
En temps ordinaire, la meilleure époque pour les semis dans les environs
immédiats de Majunga est la fin décembre et courant de janvier.
d'axe en axe dans le rang et les rangs espacés de 1 mètre, ou 33.000 à l'hectare.
Nous estimons à 100.000 graines ce que nous avons semé, couvrant une superficie
d'environ 3 hectares.
Les graines au bout de 4 jours étaient levées, car c'était pendant une série
de jours de pluie que le semis avait été fait. Nous avons calculé que les coton-
niers, placés très près les uns des autres, s'abriteraient mutuellement des brises
et de la grande ardeur du soleil, et que le sol, couvert par l'ombre des rameaux
se touchant, conserverait un peu de fraîcheur pendant la saison sèche. Il y a eu
peu de vides dans les semis ; nous avons fait semer où ils avaient manqué.
Les jeunes plants se sont bien comportés dans les grandes brises et les fortes
pluies de la fin de février. Deux mois après la mise en terre des graines,
c'est-à-dire dans les premiers jours de mars, les premières fleurs se sont
montrées ; on a lieu d'espérer une bonne récolte.
Le Sea Island, qui veut des brises marines, se trouve sur nos côtes dans
toutes les conditions de son habitat d'origine et le grand développement de
notre ligne côtière de l'Ouest peut nous offrir une immense superficie pour la
culture de cette sorte, et dans les terrains qui s'éloignent de la côte, un climat
propice aux autres sortes qui veulent une atmosphère sèche et qu'elles
rencontreront dans nos huit mois consécutifs qui sont sans pluie.
Il est présentement plus profitable pour le planteur de cultiver le Sea Island,
dont les prix sont plus rémunérateurs et qui trouvera bon placement, car de
longtemps, la production dans notre région en sera limitée.
La main-d'œuvre pour la cueillette pourra suffire pour le moment, car on
peut y employer les femmes et les enfants, mais pour l'avenir, la culture
du coton se développant, il s'agirait d'attirer les immigrants libres de l'Inde
ou de l'Afrique, et à titre de prime d'encouragement à venir vers nous, ne point
exiger une taxe de capitation peu en rapport des gages réduits que l'on peut
offrir pour la culture du coton.
V. ROUSSELET.
V. — Rapport de M. Cajon
Amborovy, le 5 mars 1906.
Depuis six ans déjà je m'occupe de la question de la culture du coton. J'ai
commencé en l'année 1900, lorsque j'étais directeur du jardin d'essais. Depuis
1902, où j'ai démissionné, j'en ai toujours fait des essais et enfin, cette année,
ce qui vous prouve bien ma façon de penser au sujet de cette culture ; j'en ai
à l'heure qu'il est environ 20 hectares d'ensemencés et j'espère arriver à en
faire 25 sous peu. Mais il ne faudrait pas prendre les dates de semis et autres
comme impératives, car cette année la saison des pluies a été retardée de beau-
coup et je me suis vu forcé de modifier ma culture selon b. saison. Somme
toute, à mon avis personnel, l'avenir agricole de la côte Ouest de Madagascar
est tout entier dans la culture du coton. La seul aléa est que le jour où beau-
coup de colons voudront s'adonner à cette culture, il y aura pénurie de main-
d'œuvre.
Pour vous fixer sur les résultats que j'ai obtenus, je vous envoie ci-joint
copie de deux feuilles relatives aux cotons que j'ai récoltés durant les années
1902-1903 et 1903-1904. Ces appréciations émanent des courtiers du Havre.
La variété à cultiver de préférence est le Sea Island qui a une bonne végé-
tation et est d'un bon rendemeut; malheureusement, sa qualité est extra et
n'est pas d'une vente bien courante. Pour le moment on peut le cultiver sans
courir de risques, mais il ne pourrait être cultivé sur une très grande échelle
sans que l'on n'ait à craindre les risques de la mévente. L'Allen végète très bien
aussi et est d'une meilleure vente.
Les variétés égyptiennes en général végètent également bien, mais ont un
terrible defaut, c'est celui, lors des forts coups de vent de janvier et février,
d'être ébranlés dans leurs racines et la plus grande partie meurt à la suite. On
ne peut donc guère compter dessus.
En général, ce sont les variétés de l'Amérique du Nord qui se comportent
le mieux sous notre climat, tant au point de vue de la végétation qu'à celui
du rendement à l'hectare, et particulièrement les variétés que je cite précé-
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En temps ordinaire, la meilleure époque pour les semis dans les environs
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