— 31 —
travaillent uniquement au bénéfice de leur exploitant. Il n'y a donc point de-
mécomptes ».
Or, toutes ces conditions sont applicables plus ici qu'ailleurs, où la race-
locale a une résistance et une robustesse toutes spéciales.
Mais, parmi les individus de cette race, il est permis de faire de la sélec-
tion zootechnique, basée sur le choix des reproducteurs.
C'est à cela que doit tendre l'éleveur pour ne pas laisser trop au hasard,
comme dans la sélection naturelle qui se produit actuellement dans les troupeaux
indigènes.
Je n'insiste pas sur ce choix des producteurs, mais je suis amené pourtant,
à parler de la pratique de la reproduction.
, A cet égard, les Sakalava ont compris, dans une certaine mesure, leurs
intérêts. Chez eux, jusqu'à deux ans, les mâles conservent leurs attributs et ser-
vent à la monte ; ils sont ensuite castrés, sauf quelques rares sujets qui sont
conservés en raison de leur vigueur et leur faculté de saillir les vaches sans les
fatiguer par leur poids.
Les auteurs sont unanimes pour dire que c'est de 15 à 25 mois que le
taureau est le plus apte à là reproduction : praticiens et théoriciens sont donc
d'accord. - - - - '.-
Il en est de même pour les vaches.
Dans les pays de grande production, comme la Hollande, les vaches ont
fait leur premier veau avant l'âge de 2 ans révolus. Elles n'en deviennent pas
moms belles pour cela.
Toutes les considérations physiologiques et économiques, conséquemment
pratiques, se réunissent pour montrer que les génisses doivent être livrées au
, taureau dès que chez elles s'éveille l'instinct génésique. C'est ce qui se passe,
du reste, dans l'élevage au grand air.
Ces mêmes considérations veulent que l'on ne livre plus à la reproduction
des.bêtes trop âgées. Dans cet ordre d'idées, il y aurait intérêt à ce que l'arrêté
963, du 4 septembre 1897, sur l'interdiction de tuer les femelles, soit revisé et
qu'il soit permis de soumettre à l'engraissement, en vue de vente pour la bou-
cherie, celles d'entre elles qui auront atteint l'âge de 10 ans.
Pour éviter les abus, l'administration pourrait exiger la déclaration obliga-
toire faite chaque année au chef de district: 1° par chaque Européen ou assimilé
possédant des bovidés : 2° par chaque fokon' olona de village ou de groupe de
villages indigènes, du nombre de vaches âgées de plus de 10 ans qui sont en
leur possession respective.
Ces mêmes personnes seraient tenues de déclarer, en fin d'année, sous leur
responsabilité, le nombre de ces animaux qui ont été livrés à la boucherie. Pour
les indigènes, seuls les fokon' olona pourraient autoriser cette destination. Une
sanction pénale empêcherait les fausses déclarations.
J'ai dit plus haut que les Sakalava livraient tous leurs mâles a la repro-
duction jusqu'à l'âge de 2 ans. Il y a là, à mon sens, un abus. Seuls ceux qui
sont choisis comme reproducteurs doivent conserver leurs attributs jusqu'à cet
âge. Ceux qui sont conservés pour être exploités plus tard en qualité de bœufs
doivent être émasculés bien avant cette date, c'est-à-dire dès que les testicules
sont accessibles, ce qui arrive dans la première jeunesse.
« De cette façon, l'individu se développe en dehors de leur influence,
acquérant ainsi plus sûrement les formes et le tempéramment calme et indif-
fèrent du sujet neutre, qui ne songe qu'à manger, digérer et gagner du poids. »
(Sanson).
Dans l'état actuel de l'élevage sur la côte Ouest, les troupeaux renferment
des animaux de tous âges et de tous sexes. Je crois fermement qu'il y aurait un J
intérêt économique à diviser les troupeaux en deux grandes catégories. Les t
premiers, formés dans le but exclusif de la reproduction, composés de génisses,
vaches pleines ou suitées et de taureaux. Les seconds, formés dans le but
exclusif de la production de la viande, composés d'animaux mâles émasculés dès
leur première jeunesse et de vaches stériles ou âgées inaptes à la reproduction.
- Des pâturages spéciaux seraient donnés à ces deux catégories d'animaux,
qui y trouveraient leur nourriture adéquate.
1\1 En résumé : l'élevage des bovidés dans l'étendue de la circonscription de
Maj. unga peut donner et donne déjà des résultats économiques.
-. Il n'existe dans toute l'étendue de la circonscription aucune maladie conta-
gieuse. La tuberculose est inconnue.
, Il Y a donc là une richesse incontestable qu'il y a intérêt à ne pas laisser
péricliter.
travaillent uniquement au bénéfice de leur exploitant. Il n'y a donc point de-
mécomptes ».
Or, toutes ces conditions sont applicables plus ici qu'ailleurs, où la race-
locale a une résistance et une robustesse toutes spéciales.
Mais, parmi les individus de cette race, il est permis de faire de la sélec-
tion zootechnique, basée sur le choix des reproducteurs.
C'est à cela que doit tendre l'éleveur pour ne pas laisser trop au hasard,
comme dans la sélection naturelle qui se produit actuellement dans les troupeaux
indigènes.
Je n'insiste pas sur ce choix des producteurs, mais je suis amené pourtant,
à parler de la pratique de la reproduction.
, A cet égard, les Sakalava ont compris, dans une certaine mesure, leurs
intérêts. Chez eux, jusqu'à deux ans, les mâles conservent leurs attributs et ser-
vent à la monte ; ils sont ensuite castrés, sauf quelques rares sujets qui sont
conservés en raison de leur vigueur et leur faculté de saillir les vaches sans les
fatiguer par leur poids.
Les auteurs sont unanimes pour dire que c'est de 15 à 25 mois que le
taureau est le plus apte à là reproduction : praticiens et théoriciens sont donc
d'accord. - - - - '.-
Il en est de même pour les vaches.
Dans les pays de grande production, comme la Hollande, les vaches ont
fait leur premier veau avant l'âge de 2 ans révolus. Elles n'en deviennent pas
moms belles pour cela.
Toutes les considérations physiologiques et économiques, conséquemment
pratiques, se réunissent pour montrer que les génisses doivent être livrées au
, taureau dès que chez elles s'éveille l'instinct génésique. C'est ce qui se passe,
du reste, dans l'élevage au grand air.
Ces mêmes considérations veulent que l'on ne livre plus à la reproduction
des.bêtes trop âgées. Dans cet ordre d'idées, il y aurait intérêt à ce que l'arrêté
963, du 4 septembre 1897, sur l'interdiction de tuer les femelles, soit revisé et
qu'il soit permis de soumettre à l'engraissement, en vue de vente pour la bou-
cherie, celles d'entre elles qui auront atteint l'âge de 10 ans.
Pour éviter les abus, l'administration pourrait exiger la déclaration obliga-
toire faite chaque année au chef de district: 1° par chaque Européen ou assimilé
possédant des bovidés : 2° par chaque fokon' olona de village ou de groupe de
villages indigènes, du nombre de vaches âgées de plus de 10 ans qui sont en
leur possession respective.
Ces mêmes personnes seraient tenues de déclarer, en fin d'année, sous leur
responsabilité, le nombre de ces animaux qui ont été livrés à la boucherie. Pour
les indigènes, seuls les fokon' olona pourraient autoriser cette destination. Une
sanction pénale empêcherait les fausses déclarations.
J'ai dit plus haut que les Sakalava livraient tous leurs mâles a la repro-
duction jusqu'à l'âge de 2 ans. Il y a là, à mon sens, un abus. Seuls ceux qui
sont choisis comme reproducteurs doivent conserver leurs attributs jusqu'à cet
âge. Ceux qui sont conservés pour être exploités plus tard en qualité de bœufs
doivent être émasculés bien avant cette date, c'est-à-dire dès que les testicules
sont accessibles, ce qui arrive dans la première jeunesse.
« De cette façon, l'individu se développe en dehors de leur influence,
acquérant ainsi plus sûrement les formes et le tempéramment calme et indif-
fèrent du sujet neutre, qui ne songe qu'à manger, digérer et gagner du poids. »
(Sanson).
Dans l'état actuel de l'élevage sur la côte Ouest, les troupeaux renferment
des animaux de tous âges et de tous sexes. Je crois fermement qu'il y aurait un J
intérêt économique à diviser les troupeaux en deux grandes catégories. Les t
premiers, formés dans le but exclusif de la reproduction, composés de génisses,
vaches pleines ou suitées et de taureaux. Les seconds, formés dans le but
exclusif de la production de la viande, composés d'animaux mâles émasculés dès
leur première jeunesse et de vaches stériles ou âgées inaptes à la reproduction.
- Des pâturages spéciaux seraient donnés à ces deux catégories d'animaux,
qui y trouveraient leur nourriture adéquate.
1\1 En résumé : l'élevage des bovidés dans l'étendue de la circonscription de
Maj. unga peut donner et donne déjà des résultats économiques.
-. Il n'existe dans toute l'étendue de la circonscription aucune maladie conta-
gieuse. La tuberculose est inconnue.
, Il Y a donc là une richesse incontestable qu'il y a intérêt à ne pas laisser
péricliter.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 43/709
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65301225/f43.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65301225/f43.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65301225/f43.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65301225
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65301225