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II. — Rapport de M. l'administrateur chef de la province de Majunga
Vous avez bien voulu me demander de vous adresser un rapport sur les résul-
tats obtenus par les particuliers dans leurs plantalions de coton de la province,
et ce, en vue de pouvoir donner à ceux qui s'intéressent à cette culture des
indications sur son avenir dans la région.
J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint les rapports que m'ont obligeamment
fourni sur la question MM. Billaud, Cajon et Rousselet.
Je crois devoir compléter ces indications par quelques emprunts au rapport
de M. Duchêne, que vous aviez mentionné, à mes souvenirs personnels sur les
essais tentés par la Compagnie Frager à Analalava et aux documents des archives
de la province.
Je résume comme suit les informations, encore sommaires, ainsi obtenues.
Climat. — Le climat de la région semble convenir à la culture du coton.
La sécheresse pour ainsi dire absolue qui succède à la saison des pluies réalise
l'une des conditions essentielles à la récolte d'un produit marchand.
Pour ne pas perdre le bénéfice de cette particularité météorologique, il con-
vient d'éviter les semis hâtifs Les expériences locales, encore qu'incomplètes,
semblent condamner les tentatives de semis faites au commencement de la
saison de pluies, mettons en novembre.
Il est presque superflu d'ajouter que le température moyenne exigée pour la
culture du coton (20 à 25°) est largement atteinte dans toute la province.
Enfin, si la plantation est faite en dehors de la période de pleine séche-
resse, il semble que l'irrigation n'est pas indispensable. Les essais poursuivis à la
station agricole de Marovoay, aussi bien que ceux de la Compagnie Frager à
Analalava, peuvent être cités à l'appui de cette opinion.
L'irrigation pourra sans doute augmenter les rendements ou permettre la
culture, pour ainsi dire, hors saison, mais on ne se trouvera pas probablement
obligé d'y recourir en pratique courante.
Terrains. — De l'ensemble des renseignements obtenus, il semble résulter
que les terrains silico-argileux conviennent à la culture du coton, même s'ils sont
classés comme ordinaires au point de vue de la richesse en humus.
La conclusion générale est que les terrains arables de la région pourraient
être considérés comme de qualité suffisante.
Mais il faut noter que les essais tentés jusqu'ici sont demeurés isolés Une
terre neuve, même non fumée, a pu faire les frais d'une première végétation.
Il en serait peut-être autrement en culture durable, alors que la même par-
celle devrait recevoir la même plante, sinon chaque année, du moins à inter-
valles assez rapprochés, en système de jachères ou d'assolement. Il convient
de ne pas se dissimuler que toute culture exigeant du fumier se heurtera ici à un
obstacle point médiocre.
Somme toute, il serait prudent de réserver son opinion sur la convenance
de l'ensemble des terrains arables de la région à la culture du coton. On peut
être plus affirmatif en ce qui concerne les terrains notoirement reconnus
comme de qualité supérieure, par exemple la cuvette de Marovoay et autres
formations analogues.
Variétés à préconiser. — Nos renseignements sur ce point se montrent tout à
fait insuffisants. Même dans les communications de la station d'essais de Marovoay,
je n'ai pas su démêler une nomenclature par ordre de préférence des variétés
dont le succès s'est affirmé.
C'est seulement de manière tout à fait incertaine que je puis vous citer les
variétés : Sea Island, Allen, Abassi, comme plus particulièrement recommandées
par les planteurs.
Epoque du semis. — L'époque du semis a été l'objet d'essais assez précis et
demeure encore, d'ailleurs, matière à controverse.
Deux points paraissent élucidés.
Le semis hâtif en novembre expose les capsules déjà formées lors des pre-
mières pluies à l'humidité, d'où taches et pertes. En outre, les capsules ainsi
mouillées paraissent particulièrement susceptibles d'être attaquées par les vers,
chenilles et autres parasites du coton.
Le semis tardif (15 février 15 mars), ne laisse pas aux jeunes plantes une
vigueur suffisante pour affronter la sécheresse. Tous les planteurs auxquels, aux
termes de votre communication précitée, j'offrais des graines de coton, ont été
II. — Rapport de M. l'administrateur chef de la province de Majunga
Vous avez bien voulu me demander de vous adresser un rapport sur les résul-
tats obtenus par les particuliers dans leurs plantalions de coton de la province,
et ce, en vue de pouvoir donner à ceux qui s'intéressent à cette culture des
indications sur son avenir dans la région.
J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint les rapports que m'ont obligeamment
fourni sur la question MM. Billaud, Cajon et Rousselet.
Je crois devoir compléter ces indications par quelques emprunts au rapport
de M. Duchêne, que vous aviez mentionné, à mes souvenirs personnels sur les
essais tentés par la Compagnie Frager à Analalava et aux documents des archives
de la province.
Je résume comme suit les informations, encore sommaires, ainsi obtenues.
Climat. — Le climat de la région semble convenir à la culture du coton.
La sécheresse pour ainsi dire absolue qui succède à la saison des pluies réalise
l'une des conditions essentielles à la récolte d'un produit marchand.
Pour ne pas perdre le bénéfice de cette particularité météorologique, il con-
vient d'éviter les semis hâtifs Les expériences locales, encore qu'incomplètes,
semblent condamner les tentatives de semis faites au commencement de la
saison de pluies, mettons en novembre.
Il est presque superflu d'ajouter que le température moyenne exigée pour la
culture du coton (20 à 25°) est largement atteinte dans toute la province.
Enfin, si la plantation est faite en dehors de la période de pleine séche-
resse, il semble que l'irrigation n'est pas indispensable. Les essais poursuivis à la
station agricole de Marovoay, aussi bien que ceux de la Compagnie Frager à
Analalava, peuvent être cités à l'appui de cette opinion.
L'irrigation pourra sans doute augmenter les rendements ou permettre la
culture, pour ainsi dire, hors saison, mais on ne se trouvera pas probablement
obligé d'y recourir en pratique courante.
Terrains. — De l'ensemble des renseignements obtenus, il semble résulter
que les terrains silico-argileux conviennent à la culture du coton, même s'ils sont
classés comme ordinaires au point de vue de la richesse en humus.
La conclusion générale est que les terrains arables de la région pourraient
être considérés comme de qualité suffisante.
Mais il faut noter que les essais tentés jusqu'ici sont demeurés isolés Une
terre neuve, même non fumée, a pu faire les frais d'une première végétation.
Il en serait peut-être autrement en culture durable, alors que la même par-
celle devrait recevoir la même plante, sinon chaque année, du moins à inter-
valles assez rapprochés, en système de jachères ou d'assolement. Il convient
de ne pas se dissimuler que toute culture exigeant du fumier se heurtera ici à un
obstacle point médiocre.
Somme toute, il serait prudent de réserver son opinion sur la convenance
de l'ensemble des terrains arables de la région à la culture du coton. On peut
être plus affirmatif en ce qui concerne les terrains notoirement reconnus
comme de qualité supérieure, par exemple la cuvette de Marovoay et autres
formations analogues.
Variétés à préconiser. — Nos renseignements sur ce point se montrent tout à
fait insuffisants. Même dans les communications de la station d'essais de Marovoay,
je n'ai pas su démêler une nomenclature par ordre de préférence des variétés
dont le succès s'est affirmé.
C'est seulement de manière tout à fait incertaine que je puis vous citer les
variétés : Sea Island, Allen, Abassi, comme plus particulièrement recommandées
par les planteurs.
Epoque du semis. — L'époque du semis a été l'objet d'essais assez précis et
demeure encore, d'ailleurs, matière à controverse.
Deux points paraissent élucidés.
Le semis hâtif en novembre expose les capsules déjà formées lors des pre-
mières pluies à l'humidité, d'où taches et pertes. En outre, les capsules ainsi
mouillées paraissent particulièrement susceptibles d'être attaquées par les vers,
chenilles et autres parasites du coton.
Le semis tardif (15 février 15 mars), ne laisse pas aux jeunes plantes une
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