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L'ÉLEVAGE DANS LE NORD-OUEST 1
Circonscription vétérinaire de Majunga
1. — SECTEUR DE MADIROVALO
Les pâturages de ce secteur peuvent se diviser en deux catégories princi-
pales, les pâturages de saison sèche et les pâturages de saison des pluies (Nous
retrouverons du reste partout cette division).
Les premiers sont constitués par les fonds de vallées non utilisés comme
rizières, qui sont nombreuses, les lisières des bois et les bords des mares très
abondantes, surtout aux environs de Beseva. Ces pâturages sont excellents ;
inondés pendant quatre mois de l'année par les eaux de la Betsiboka et de ses
affluents, ils sont améliorés continuellement par le limon déposé.
Les pâturages de saison des pluies, comprenant tous les sommets des pla-
teaux où pousse, pendant l'hivernage, une herbe fine dont se nourrit volontiers
le bétail.
Cette division toute naturelle des pâturages est vraiment heureuse. C'est,
en effet, généralement pendant la saison sèche que les animaux ne trouvent
plus une nourriture suffisante. Or, dans tout le secteur, c'est le contraire qui
arrive. De sorte que, pendant toute l'année, les animaux conservent un état
d'embonpoint satisfaisant et qu'ils peuvent ainsi être livrés en tous temps au
commerce.
La population bovine totale du secteur de Madirovalo est d'environ 15.000
têtes, sans compter les 3.000 bœufs sauvages appelés « baria » par les indigè-
nes, caractérisés par leur vie nomade et l'absence de bosse sur le garrot. Actuel-
lement, 4 patentables s'occupent, à Madirovalo, du commerce des bœufs. Ils expor-
tent environ 300 têtes de bétail par trimestre, au prix moyen de 65 francs.
Les renseignements recueillis permettent de croire qu'il serait possible de
sortir, chaque année, du secteur environ 1.500 bœufs bons pour l'exportation.
Le secteur ne possède pas de grandes entreprises d'élevage, mais il n'est
pas rare de trouver des Sakalava possédant des troupeaux de 400 têtes et plus.
L'état sanitaire est excellent. Il n'existe pas de maladies contagieuses. La
mortalité est insignifiante chez les adultes, peu élevée chez les veaux ; elle est
due à des affections banales ; les caïmans, extrêmement abondants dans tous
les cours d'eau et mares de la région, prélèvent un impôt de 6 sur les ani-
maux des troupeaux.
L'élevage est rationnel dans ses grandes lignes. Les animaux restent con-
tinuellement au pâturage et ne sont rentrés qu'assez rarement dans leurs parcs.
Le porc, inconnu à Madirovalo en 1902, est actuellement très abondant.
Les chèvres, répandues un peu dans tous les villages, viennent bien ; leur
nombre est assez restreint, leur viande étant « fady » pour la plupart des Mal-
gaches.
Le mouton vient mal et son élevage n'est pas à recommander.
II.— DISTRICT DE L'AMBONGO
Les pâturages de toute cette région sont. bons. A signaler : le Boeni kely,
qui comprend d'immenses et fertiles plaines situées sur la rive gauche de la
(1) Voir le Bulletin Economique des 3. et 4e trimestres 1904.
L'ÉLEVAGE DANS LE NORD-OUEST 1
Circonscription vétérinaire de Majunga
1. — SECTEUR DE MADIROVALO
Les pâturages de ce secteur peuvent se diviser en deux catégories princi-
pales, les pâturages de saison sèche et les pâturages de saison des pluies (Nous
retrouverons du reste partout cette division).
Les premiers sont constitués par les fonds de vallées non utilisés comme
rizières, qui sont nombreuses, les lisières des bois et les bords des mares très
abondantes, surtout aux environs de Beseva. Ces pâturages sont excellents ;
inondés pendant quatre mois de l'année par les eaux de la Betsiboka et de ses
affluents, ils sont améliorés continuellement par le limon déposé.
Les pâturages de saison des pluies, comprenant tous les sommets des pla-
teaux où pousse, pendant l'hivernage, une herbe fine dont se nourrit volontiers
le bétail.
Cette division toute naturelle des pâturages est vraiment heureuse. C'est,
en effet, généralement pendant la saison sèche que les animaux ne trouvent
plus une nourriture suffisante. Or, dans tout le secteur, c'est le contraire qui
arrive. De sorte que, pendant toute l'année, les animaux conservent un état
d'embonpoint satisfaisant et qu'ils peuvent ainsi être livrés en tous temps au
commerce.
La population bovine totale du secteur de Madirovalo est d'environ 15.000
têtes, sans compter les 3.000 bœufs sauvages appelés « baria » par les indigè-
nes, caractérisés par leur vie nomade et l'absence de bosse sur le garrot. Actuel-
lement, 4 patentables s'occupent, à Madirovalo, du commerce des bœufs. Ils expor-
tent environ 300 têtes de bétail par trimestre, au prix moyen de 65 francs.
Les renseignements recueillis permettent de croire qu'il serait possible de
sortir, chaque année, du secteur environ 1.500 bœufs bons pour l'exportation.
Le secteur ne possède pas de grandes entreprises d'élevage, mais il n'est
pas rare de trouver des Sakalava possédant des troupeaux de 400 têtes et plus.
L'état sanitaire est excellent. Il n'existe pas de maladies contagieuses. La
mortalité est insignifiante chez les adultes, peu élevée chez les veaux ; elle est
due à des affections banales ; les caïmans, extrêmement abondants dans tous
les cours d'eau et mares de la région, prélèvent un impôt de 6 sur les ani-
maux des troupeaux.
L'élevage est rationnel dans ses grandes lignes. Les animaux restent con-
tinuellement au pâturage et ne sont rentrés qu'assez rarement dans leurs parcs.
Le porc, inconnu à Madirovalo en 1902, est actuellement très abondant.
Les chèvres, répandues un peu dans tous les villages, viennent bien ; leur
nombre est assez restreint, leur viande étant « fady » pour la plupart des Mal-
gaches.
Le mouton vient mal et son élevage n'est pas à recommander.
II.— DISTRICT DE L'AMBONGO
Les pâturages de toute cette région sont. bons. A signaler : le Boeni kely,
qui comprend d'immenses et fertiles plaines situées sur la rive gauche de la
(1) Voir le Bulletin Economique des 3. et 4e trimestres 1904.
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