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LES POTERIES DE MON-CAY
Notes sur une industrie tonkinoise
L'industrie de la poterie est l'une des plus anciennes du globe. Elle
a fait son apparition dès que l'homme eut assuré sa subsistance et ne se
vit plus obligé de dévorer sa proie aussitôt que conquise.
Dès la plus haute antiquité le peuple chinois a honoré l'art du
potier. La plus grande partie de l'Europe ne connaissait encore que les
poteries de terre les plus grossières que déjà les Chinois fabriquaient
dans de nombreux centres ces délicates porcelaines qui sont venues
jusqu'à nous sous le nom de «bleus de Chine» et font l'orgueil des
collectionneurs du monde entier. On admet communément que la Chine,
vers le IIe siècle avant notre ère, a été le berceau de l'industrie de la
porcelaine. Les dynasties des Ming (XVe siècle) et des Tsing (XVIIe
siècle) ont connu l'apogée de cet art.
L'industrie indochinoise de la poterie dérive directement de celle
de la Chine.
Un des centres les plus importants de cette industrie est la petite
ville tonkinoise de Mon-cay, ville frontière jumelée avec la ville chinoise
de Tong-hing dont elle n'est séparée que par le lit caillouteux de la
rivière de Mon-cay (Sông Giôc). Cependant, bien qu'on signale l'exis-
tence ancienne de quelques petits ateliers de potiers fabriquant les
ustensiles de ménage en terre cuite nécessaires à la population, on peut
dire que sous sa forme actuelle, cette industrie est d'installation relative-
ment récente à Mon-cay.
C'est, en effet, vers 1900 seulement que s'installa à Mon-cay le premier
atelier de potier organisé par des artisans chinois originaires de la pro-
vince de THAI-BINH, désireux d'échapper aux droits de douane perçus à
l'entrée des porcelaines en Indochine. Les ouvriers furent également re-
crutés en Chine et il en est d'ailleurs de même à l'heure actuelle.
Dès 1910, il y a six ateliers de poteries installés à Mon-cay avec 300
ouvriers chinois et la production atteint déjà plus de 2 millions de kilos
par an (1).
Après la guerre, l'industrie est très prospère ; le nombre des ateliers
augmente ; il y en a douze à Mon-cay, un à Ha-coi. En 1929 et en 1930, on
vend 19 à 20 millions de kilos de poteries dans toute l'Indochine — plus
d'un million de kilos en Cochinchine — jusqu'au Cambodge.
(1) In Bulletin économique de l'Indochine, 1912 n08 98 et 99 - BARBOTIN - La
poterie indigène au Tonkin.
Notes sur une industrie tonkinoise
L'industrie de la poterie est l'une des plus anciennes du globe. Elle
a fait son apparition dès que l'homme eut assuré sa subsistance et ne se
vit plus obligé de dévorer sa proie aussitôt que conquise.
Dès la plus haute antiquité le peuple chinois a honoré l'art du
potier. La plus grande partie de l'Europe ne connaissait encore que les
poteries de terre les plus grossières que déjà les Chinois fabriquaient
dans de nombreux centres ces délicates porcelaines qui sont venues
jusqu'à nous sous le nom de «bleus de Chine» et font l'orgueil des
collectionneurs du monde entier. On admet communément que la Chine,
vers le IIe siècle avant notre ère, a été le berceau de l'industrie de la
porcelaine. Les dynasties des Ming (XVe siècle) et des Tsing (XVIIe
siècle) ont connu l'apogée de cet art.
L'industrie indochinoise de la poterie dérive directement de celle
de la Chine.
Un des centres les plus importants de cette industrie est la petite
ville tonkinoise de Mon-cay, ville frontière jumelée avec la ville chinoise
de Tong-hing dont elle n'est séparée que par le lit caillouteux de la
rivière de Mon-cay (Sông Giôc). Cependant, bien qu'on signale l'exis-
tence ancienne de quelques petits ateliers de potiers fabriquant les
ustensiles de ménage en terre cuite nécessaires à la population, on peut
dire que sous sa forme actuelle, cette industrie est d'installation relative-
ment récente à Mon-cay.
C'est, en effet, vers 1900 seulement que s'installa à Mon-cay le premier
atelier de potier organisé par des artisans chinois originaires de la pro-
vince de THAI-BINH, désireux d'échapper aux droits de douane perçus à
l'entrée des porcelaines en Indochine. Les ouvriers furent également re-
crutés en Chine et il en est d'ailleurs de même à l'heure actuelle.
Dès 1910, il y a six ateliers de poteries installés à Mon-cay avec 300
ouvriers chinois et la production atteint déjà plus de 2 millions de kilos
par an (1).
Après la guerre, l'industrie est très prospère ; le nombre des ateliers
augmente ; il y en a douze à Mon-cay, un à Ha-coi. En 1929 et en 1930, on
vend 19 à 20 millions de kilos de poteries dans toute l'Indochine — plus
d'un million de kilos en Cochinchine — jusqu'au Cambodge.
(1) In Bulletin économique de l'Indochine, 1912 n08 98 et 99 - BARBOTIN - La
poterie indigène au Tonkin.
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