Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 février 1899 01 février 1899
Description : 1899/02/01 (A2,N8). 1899/02/01 (A2,N8).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530222h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 269 —
Tout l'opium vendu par les indigènes est fraudé. Ils emploient,
dans ce but, l'écorce d'un arbre appelée « Khi-may-Sau ». Mais, cette
supercherie est facilement reconnaissable. Pour s'en convaincre, il
suffit de convertir l'opium en chandoo et de le brasser dans un
récipient contenant de l'eau froide. On laisse le tout reposer
12 heures, et l'on constate que le Khi-may-Sau, de la même couleur,
mais plus lourd que l'opium, s'est amassé au fond et y demeure
collé.
Les indigènes préparent cette mixture en faisant bouillir l'écorce
de Khi-may-Sau, qu'ils réduisent en extrait pour le mélange avec
l'opium.
C ne fois que les boules d'opium sont terminées, on les place
sur les étagères, où on les retourne de temps en temps. On peut
même les exposer au grand soleil ; il s'agit d'éviter qu'il s'y forme
des moisissures. Entin, on les met dans les caisses, divisées en petits
compartiments destinés à recevoir chacun une boule, avec des
feuilles de pavot et des capsules, en vue de chasser l'humidité.
Les graines destinées aux semences se récoltent lorsque les cap-
sules sont mûres. On choisit les meilleures pour les exposer au
soleil, puis on les écrase et on passe les graines ainsi obtenues
au crible, afin de ne conserver que les plus belles pour la repro-
duction.
Il est bon de faire venir chaque année des graines de provenance
différente, afin que les produits ne dégénèrent pas.
Le rendement d'un hectare, planté en pavots, est subordonné aux
dépenses qu'il a coûtées, et à la manière dont il a été travaillé et
fumé.
Il laut, de préférence, choisir un plateau situé au moins à 500
Mètres d'altitude. La dépense occasionnée par une plantation faite
dans un terrain boisé peut s'évaluer à environ 230 $.
Par suite du terrain perdu (espaces occupés par les souches
d'arbres et les canaux d'irrigation), il ne faut pas compter plus de
50.000 pieds de pavots en moyenne par hectare. Chaque pied pou-
vant produire de 3 à 5 capsules qui donnent 1 gramme d'opium, on
arrive à 50 kilogrammes par hectare.
Ceci est la production de la 1er année ; mais les années suivantes
If' frais diminuent, et on peut arriver à avoir 100.000 pieds dans
un hectare, lorsque toutes les souches sont brûlées et les racines
pourries en terre. Il ne faut pas oublier toutefois que la culture du
Tout l'opium vendu par les indigènes est fraudé. Ils emploient,
dans ce but, l'écorce d'un arbre appelée « Khi-may-Sau ». Mais, cette
supercherie est facilement reconnaissable. Pour s'en convaincre, il
suffit de convertir l'opium en chandoo et de le brasser dans un
récipient contenant de l'eau froide. On laisse le tout reposer
12 heures, et l'on constate que le Khi-may-Sau, de la même couleur,
mais plus lourd que l'opium, s'est amassé au fond et y demeure
collé.
Les indigènes préparent cette mixture en faisant bouillir l'écorce
de Khi-may-Sau, qu'ils réduisent en extrait pour le mélange avec
l'opium.
C ne fois que les boules d'opium sont terminées, on les place
sur les étagères, où on les retourne de temps en temps. On peut
même les exposer au grand soleil ; il s'agit d'éviter qu'il s'y forme
des moisissures. Entin, on les met dans les caisses, divisées en petits
compartiments destinés à recevoir chacun une boule, avec des
feuilles de pavot et des capsules, en vue de chasser l'humidité.
Les graines destinées aux semences se récoltent lorsque les cap-
sules sont mûres. On choisit les meilleures pour les exposer au
soleil, puis on les écrase et on passe les graines ainsi obtenues
au crible, afin de ne conserver que les plus belles pour la repro-
duction.
Il est bon de faire venir chaque année des graines de provenance
différente, afin que les produits ne dégénèrent pas.
Le rendement d'un hectare, planté en pavots, est subordonné aux
dépenses qu'il a coûtées, et à la manière dont il a été travaillé et
fumé.
Il laut, de préférence, choisir un plateau situé au moins à 500
Mètres d'altitude. La dépense occasionnée par une plantation faite
dans un terrain boisé peut s'évaluer à environ 230 $.
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vant produire de 3 à 5 capsules qui donnent 1 gramme d'opium, on
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