Il existe quelques familles de Thays blancs réparties dans tous les Hua-Phans.
Au physique, les Thays sont de taille assez élevée, ils ont les traits v fortement accentués, les pommettes saillantes, le teint assez blanc, les cheveux longs ; leur coiffure est constituée par un turban qu'ils enroulent autour de la tête et dont ils laissent tomber les extrémi- tés de chaque côté de la figure. Les vêtements sont à peu près les mêmes que ceux des Annamites ; la veste, un peu longue, descend jusqu'aux genoux.
Les femmes portent une jupe laotienne et par dessus un vête- ment formant corsage et jupe qui se boutonne sur le devant. Ces costumes sont confectionnés avec une étoffe de coton de couleur noire. Une large bande d'étoffe violette, cousue sur le vêtement, fait le tour du cou et tombe par devant jusqu'au bas de la jupe, une broderie court autour de cette bande et s'arrête à mi-corps.
Les femmes portent les cheveux roulés en chignon ; celles qui sont mariées sur le sommet, les jeunes filles derrière la tête ; les jours de fêtes un turban d'étoffe noire complète la coiffure.
Les Thays se nourrissent à peu près comme les Laos, à cela près que les Thays se servent de baguettes pour manger, tandis que les Laos prennent les aliments avec les doigts, à la mode siamoise.
Ils construisent leurs maisons de la même façon que les Laos, et leurs villages ont le même aspect, mais ils sont plus propres et mieux tenus.
La religion des Thays se borne aux cultes des ancêtres et à la crainte des génies, auxquels ils sacrifient à toute occasion.
Un autel est dressé dans la maison et les esprits des parents décédés viennent l'habiter. C'est au pied de cet autel que se font les prières chaque fois qu'un membre de la famille tombe malade.
Les génies habitant le ciel, la terre, les forêts, les eaux etc.
sont l'objet d'un culte spécial et on leur fait des offrandes à l'occa- sion de la fête des morts qui a lieu dans le courant du 7e mois laotien (mai-juin).
Les Thays croient à la métempsycose.
Les naissances ne donnent lieu à aucune cérémonie particulière.
Comme chez les Laos, les adultères sont rares. Lorsqu'un cas se produit, l'homme est condamné à une amende de sept barres d'argent et la femme à une amende de six barres. Les juges se partagent la moitié de cette somme et l'autre moitié est remise au
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