Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1899 01 février 1899
Description : 1899/02/01 (A2,N8). 1899/02/01 (A2,N8).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530222h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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temps à autre, on a soin de les retourner et d'enlever ceux qui se
moisissent. Ces pétales serviront à l'emballage des boules d'opium.
Peu de jours après, lorsque les capsules sont devenues un peu
dures, on les scarifie au moyen d'un couteau à lame quadrangu-
laire et disposée de façon à pratiquer à la fois 4 légères incisions
sur les cloisons, mais en n'intéressant que l'épiderme. Aussitôt
l'opium sort par goutteletes qui restent collées à la peau jusqu'au
lendemain. Au matin, après la rosée, on recueille l'opium à l'aide
d'un grattoir, puis on le met dans un récipient pour le passer à
l'étuve. Cette opération est renouvelée chaque jour, jusqu'à la fin
de la récolte.
Si la scarification a été faite par un temps pluvieux ou de brouil-
lard, il peut arriver qu'après avoir recueilli l'opium, il se forme
un liquide noirâtre, assez semblable à du café très fort. Il faut l'en-
lever avec soin, si l'on tient à la qualité de l'opium. Mais, comme il
est assez facile de le reconnaître à l'avance, car l'opium est chargé
d'eau, il vaut mieux alors le convertir en chandoo qui sera utilisé
comme colle pour l'emballage des boules. Quand souffle le vent
d'Ouest, très fréquent au Laos, ce phénomène ne se produit pas.
Les indigènes sont loin de prendre toutes ces précautions ; aussi
l'opium qu'ils produisent est-il de qualité inférieure.
Chaque jour, l'opium est brassé, soit en plein soleil, soit dans un
endroit couvert, mais bien aéré et très sec. On le travaille ainsi jus-
qu'à ce qu'il ait pris la consistance voulue, puis on le réduit en
boules de poids égal.
Pour mener à bien cette opération, on dispose avec soin des
pétales à l'intérieur d'un vase de cuivre, et on place sur les pétales
ainsi étalés une boule d'opium préalablement enduite de colle
(opium chandoo). Les pétales adhèrent à la boule dont on pétrit
légèrement la surface, tout en continuant à la couvrir de pétales
jusqu'à ce que l'air ne puisse plus y pénétrer.
Les indigènes se servent de papier chinois ou de leur fabrication:
ils prétendent que les pétales donnent un goût à l'opium. On peut
tenter l'expérience pour voir s'ils disent vrai, mais il est certain que
leur mode d'emballage est très rapide.
D'ailleurs, s'ils ne prennent pas les précautions nécessaires pour
obtenir un rendement suffisant et une bonne qualité, ils se rattrap-
pent sur la fraude. Cela est fatal, aussi bien au Laos qu'aux Indes
et en Birmanie.
temps à autre, on a soin de les retourner et d'enlever ceux qui se
moisissent. Ces pétales serviront à l'emballage des boules d'opium.
Peu de jours après, lorsque les capsules sont devenues un peu
dures, on les scarifie au moyen d'un couteau à lame quadrangu-
laire et disposée de façon à pratiquer à la fois 4 légères incisions
sur les cloisons, mais en n'intéressant que l'épiderme. Aussitôt
l'opium sort par goutteletes qui restent collées à la peau jusqu'au
lendemain. Au matin, après la rosée, on recueille l'opium à l'aide
d'un grattoir, puis on le met dans un récipient pour le passer à
l'étuve. Cette opération est renouvelée chaque jour, jusqu'à la fin
de la récolte.
Si la scarification a été faite par un temps pluvieux ou de brouil-
lard, il peut arriver qu'après avoir recueilli l'opium, il se forme
un liquide noirâtre, assez semblable à du café très fort. Il faut l'en-
lever avec soin, si l'on tient à la qualité de l'opium. Mais, comme il
est assez facile de le reconnaître à l'avance, car l'opium est chargé
d'eau, il vaut mieux alors le convertir en chandoo qui sera utilisé
comme colle pour l'emballage des boules. Quand souffle le vent
d'Ouest, très fréquent au Laos, ce phénomène ne se produit pas.
Les indigènes sont loin de prendre toutes ces précautions ; aussi
l'opium qu'ils produisent est-il de qualité inférieure.
Chaque jour, l'opium est brassé, soit en plein soleil, soit dans un
endroit couvert, mais bien aéré et très sec. On le travaille ainsi jus-
qu'à ce qu'il ait pris la consistance voulue, puis on le réduit en
boules de poids égal.
Pour mener à bien cette opération, on dispose avec soin des
pétales à l'intérieur d'un vase de cuivre, et on place sur les pétales
ainsi étalés une boule d'opium préalablement enduite de colle
(opium chandoo). Les pétales adhèrent à la boule dont on pétrit
légèrement la surface, tout en continuant à la couvrir de pétales
jusqu'à ce que l'air ne puisse plus y pénétrer.
Les indigènes se servent de papier chinois ou de leur fabrication:
ils prétendent que les pétales donnent un goût à l'opium. On peut
tenter l'expérience pour voir s'ils disent vrai, mais il est certain que
leur mode d'emballage est très rapide.
D'ailleurs, s'ils ne prennent pas les précautions nécessaires pour
obtenir un rendement suffisant et une bonne qualité, ils se rattrap-
pent sur la fraude. Cela est fatal, aussi bien au Laos qu'aux Indes
et en Birmanie.
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