riture. Il ne faut pas oublier, en effet, que la feuille de mûrier ren- ferme 65 0/0 d'eau et que le crottin du ver à soie est presque com- plètement sec ; toute l'eau (65 0/0) absoibée par l'insecte avec sa nourriture devra donc être éliminée par la transpiration. Mais cette eau de transpiration ne pourra être absorbée à son tour que par l'air de la magnanerie et si cet air est déjà presque saturé d'humi- dité, l'évaporation sera trop lente et amènera l'arrêt des fonctions digestives : alors les ferments des feuilles ingérées par les vers, n'étant pas attaqués par les sucs gastriques, se développeront rapidement dans l'intestin, envahiront le sang du ver et entraîne- ront la mort et la prompte décomposition du corps de l'insecte.
SOINS HYGIÉNIQUES A PRENDRE CONTRE LA FLACHERIE Jusqu'à présent, on ne connaît pas de remède contre la flacherie; on ne peut la combattre que parles soins hygiéniques suivants : 4° Ne jamais donner aux vers, ainsi qu'il a été expliqué plus haut, des feuilles fermentées ; 2° Bien aérer la magnanerie et en sécher l'air le plus possible par tous les moyens et notamment par l'emploi de la chaux vive comme pour la muscardine ; 3° Enlever, aussitôt aperçus, les vers malades, car leurs déjections sont des foyers d'infection comme celles des cholériques ; enfouir les vers ou les faire manger par la volaille.
, Ces remarques un peu longues sur la muscardine et sur la fla- cherie pourront être utiles à ceux qui voudront faire de l'élevage de vers à soie au Tonkin. Même en France, beaucoup de séricicul- teurs ne connaissent que d'une façon imparfaite les véritables causes de ces deux épizooties et n'emploient pas tous les moyens utiles pour s'en préserver ou les combattre. Ici, où un climat humide et chaud rend ces deux maladies particulièrement redoutables, les efforts du sériciculteur devront surtout lendre à les éviter. Dans ce but, l'installation de locaux destinés spécialement à l'élevage des vers à soie réclamerait des dispositions particulières non usitées en France. J'aurai l'honneur de les exposer dans un autre travail con- sacré à « la magnanerie au Tonkin ».
CONCLUSION.
Envisagée au point de vue des résultats matériels, mon éducation de 6 onces de graines françaises m'a laissé une perte nette de 300 francs, soit 50 francs par once. Mais il est bon d'observer que la
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