quantités; les bois d'industrie, comme l'ébène, le chêne, le sapin, la châtaignier, etc.
La cochenille, l'indigo, le curcuma fournissent à la teinture des couleurs vives et très solides. Le benjoin n'est pas rare et l'on rencontre le laurier-cannelle dans le muong Moc.
Un latex, qui donne du caoutchouc, est récolté dans les muongs Kham et Khouang ; les indigènes en demandent trente piastres le picul (60 kilos).
IV. — Commerce et industrie. — Monnaies indigènes.
L'isolement dans lequel se trouve le Tran-ninh par le fait des dif- ficultés naturelles que présente l'accès du pays y a, jusqu'à ce jour, paralysé tout développement commercial. Les monnaies en circula- tion sont : la piastre, la barre d'argent de 15 $ 00, le tical boule, le tical plat et la roupie ; leur variété semble indiquer l'exis- tance d'un certain trafic avec les pays voisins.
Tout ce qui est nécessaire au vêtement, étoffes de coton et de soie, à la préparation des aliments, à la construction des habita- tions et à l'exploitation du sol est fabriqué sur place par les indigènes.
V. — Mines. — Gisements exploités ou reconnus.
Tous les ustensiles en fer et en acier en usage au Tran-ninh sont fabriqués dans les muongs Khuang et Kham, où le minerai de fer est assez commun ; cette industrie donne même lieu à une expor- tation d'une certaine importance.
Nos renseignements sur les procédés, employés par les indigènes pour le traitement de ce minerai, sont très incomplets. Le manque de houille restreint d'ailleurs singulièrement l'importance de cette source de richesse industrielle.
L'or se rencontre dans le lit de certains cours d'eau, notamment dans celui du Mamsan. A l'époque des basses eaux (mars et avril), les indigènes riverains de ce fleuve se livrent à la recherche du précieux métal. A la suite de prospections faites en 1896, une société française allait se constituer pour obtenir et exploiter une concession d'une superficie considérable ; mais, jusqu'à présent, cette entreprise est restée à l'état de projet.
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