les repas et en maintenant dans la magnanerie une température élevée; 30 Sécher l'air de la magnanerie : le champignon de la muscar-
dine ne pouvant se développer que dans une atmosphère très hu- mide, l'éleveur arrêtera son développement ^n faisant absorber l'humidité de l'air par un corps très hygrométrique, tel que la chaux vive par exemple. Pour cela, il placera dans une magnanerie de 180 mètres cubes 100 kilos de chaux vive disposés dans 20 pa- niers ajourés en bambous renfermant 5 kilos chacun et suspendus un peu partout. Dès que la chaux sera saturée d'humidité, il faudra la remplacer.
LA FLACHERIE
Cette épizootie, que l'illustre Pasteur a étudiée avec soin à Alais, où il avait été envoyé en mission en 1865, n'est pas héréditaire; elle est causée par des organismes microscopiques, ferments et vibrions qui se trouvent toujours dans la feuille de mûrier de tous pays ; sous certaines influences, ces ferments se multiplient dans de telles proportions qu'ils arrêtent la digestion, envahissent tout son orga- nisme et ne tardent pas à amener sa mort. La flacherie est une véri- table maladie intestinale dans le genre du choléra. Elle peut être occasionnée par deux causes distinctes : 1° La fermentation des feuilles données en nourriture aux vers ; 2° Certaines conditions atmosphériques et climatériques.
Dans le 1er cas, l'infection est directe et inévitable: la fermen- tation, multipliant à l'infini les ferments et vibrions de la feuille, amènera toujours la flacherie chez les vers qui auront absorbé des feuilles fermentées ; cette règle n'a pas d'exception. Par conséquent, l'éducateur devra veiller avec le plus grand soin à ce qu'on ne donne aux vers que des feuilles fraîches, ni humides, ni échauffées, et n'ayant aucune odeur de fermentation. Cela ne sera pas tou- jours sans difficulté sous le climat humide et chaud du Tonkin ; mais avec une installation bien comprise et surtout beaucoup de soins, l'éducateur conjurera le danger.
Dans le second cas, les feuilles absorbées ont été de bonne qua- lité ; mais, si un temps orageux, lourd, humide et chaud survient- surtout après la 4e mue, c'est-à-dire à l'époque où le ver mange le plus— il advient souvent que la digestion de l'insecte se trouve arrê- tée, l'animal ne pouvant plus, dans une atmosphère trop humide et lourde, éliminer par la transpiration les parties liquides de la nour-
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