SOINS HYGIÉNIQUES A PRENDRE CONTRE LA MUSCARDINE Tout d'abord, il faut éviter une infection ancienne des locaux, agrès ou agencements servant à l'éducation, infection ancienne qui, en déterminant la muscardine aux premiers âges, ne laisserait à l'éducateur que bien peu de chances de succès.
A cet effet, je recommande les mesures suivantes autant qu'elles seront possibles : 1° Blanchir, à la chaux additionnée de sulfate de cuivre, les murs et plafonds ; 2° laver avec de l'eau additionnée de 3 de sulfate de cuivre ou 1 de sublimé corrosif les agrès, montants, claies, pa- niers et autres agencements devant servir à l'éducation, et, si l'on opère dans une cai-nhà en bois, laver avec la même préparation les portes, planches, cloisons, charpentes, toiture intérieure, etc., etc.
Cette opération peut se faire très rapidement avec le pulvérisateur en usage pour les vignes, mais, à son défaut, il suffit d'opérer avec soin au moyen d'un balai de bruyère ou de paille.
Si le local possède portes et fenêtres et peut se fermer hermé- tiquement, on fera des fumigations de soufre à la dose suivante : 30 grammes de soufre par mètre cube d'air; par exemple, si un local mesure 6 m de longueur sur 6m de largeur et 5m de hauteur, nous aurons: 6x6x5 = 180 mètres cubes d'air qui, à 30 grammes par mètre cube, donnent 540 gr. de soufre à employer.
L'éleveur opérera de la façon suivante : il fermera hermétique- ment toutes les issues, à l'exception de la porte qui lui servira à se retirer ; il placera au milieu du local un grand plat rempli de char- bons ardents et il répandra sur ces charbons incandescents 5W grammes de soufre; il se retirera immédiatement et fermera la porte aussi hermétiquement que possible ; il laissera la fumigation agir pendant 24 heures, ouvrira ensuite le local, le laissera s'aérer pendant 48 heures et pourra alors y commencer son éducation.
Si, malgré ces précautions, la muscardine se déclare à la 1re ou à la 2e mue, l'éducation ne saurait être menée à bien ; mais si la muscardine ne se montre qu'à la 3c ou à la 4e mue, ce qui sera le cas le plus fréquent, l'éducateur pourra parfaitement sauver une grande partie de sa récolte par les soins suivants : 1° Enlever les vers morts avant qu'ils ne se couvrent de filaments blanchâtres qui propageraient la maladie, les enterrer au loin, ou mieux les donner en pâture à la volaille ; 2° Hâter le plus possible la marche de l'éducation en multipliant
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