Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1912 01 mars 1912
Description : 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30. 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301240
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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- .......... Page(s) .......... 257
— -2Q6 —
L'abandon de cet amas de riches costumes pour des habits semi-européens semblait au début
ne pas dévoir être d'une réalisation immédiate.
Néanmoins, dès le mois de décembre, on constatait à Canton et à Hongkong que les mar-
chands ne s'intéressaient nullement aux vêtements et tissus de l'ancien modèle.
Notre Consul indiquait, dès les premiers jours de janvier, que l'industrie des calottes chi-
noises de satin noir à boutoh torsade de crin ou de soie rouge était d'ores et déjà complètement
ruinée. Ces coiffures ont été entièrement remplacées par les casquettes anglaises de draps
de fantaisie.
On commençait cependant, à cette date, à constater l'existence d'un certain nombre de
couvre — chefs confectionnés localement sur le modèle exact de ces casquettes anglaises, mais
en satin de Chine, de couleurs variées et généralement très voyantes. Effort sans doute,
accompli par l'industrie chinoise, pour ressaisir une branche de commerce dont elle craignait
de se voir dépossédée.
2° Le commerce des souliers et celui des coiffures chinoises. — Courant mars, M.
Beauvais écrivait : « on confirme, à l'heure actuelle, ce que disait mon rapport précédent au
sujet des calottes de satin noir surmontées d'un bouton en torsade de crin ou de soie rouge
qui; jusqu'ici, avaient formé le seul couvre — chef en usage dans tout l'empire; et l'on
rapproche déjà crise qui sévit sur cette branche de commerce, celle qui a atteint également le
commerce des bottes et chaussures fabriquées avec le même satin noir.
Le « Cheu min pao » du 16 mars, s'exprime ainsi qu'il suit:
« Le commerce des chapeaux et des bottes était autrefois considérable à Fatchan (la grande
« cité industrielle qui constitue une sorte de faubourg éloigné de Canton). Depuis la révolution,
« la plupart des gens s'étant mis à suivre les modes européennes, de grands changements
« sont survenus dans la manière de.se coiffer et de se chausser. On ne porte plus que des
« casquettes de drap, des chapeaux de feutre et des souliers de cuir. De sorte que les
« anciens commerçants en bottes et en chapeaux sont dans le marasme le plus complet. Les
« commerçants en bottes ont diminué des 2/3 et bien que les marchands de chapeaux aient
« encore toutes leurs boutiques ouvertes, la plupart ont été obligés de joindre à leur ancien
« commerce de nouvelles occupations. »
Cette révolution dans le commerce des souliers et chapeaux est assez sérieuse, car elle va
amener dans l'industrie de la soie, la disparition à peu près complète des tissus de satin noir
qui servaient presqu'uniqugment à la confection des anciennes calottes et bottes chinoises;
lesquelles en absorbaient des quantités considérables. »
Enfin, les derniers renseignements qui nous soient parvenus concernent.
3e Le commerce des soieries. — Différents rapports et avis commerciaux ont déjà fait
ressortir l'influence que la derni ère révolution et la proclamation de la République en Chine
avaient exercée sur le costume national chinois la transformation, tout au moins temporaire,
que celui-ci avait subie du fait de l'adoption, par certaines classes de la population, de tissus
de fabrication étrangère et même de vêtements de forme et de coupe occidentales, le cri
d'alarme, enfin, poussé par certaines autorités du nouveau régime'en vue de sauvegarder les
intérêts si vastes et si multiples de l'industrie nationale du vêtement chinois.
Les documents, dont dispose ce Consulat, sur cette question d'actualité commerciale, nous
mettent en mesure d'y ajouter un nouveau chapitre, en soulignant par des chiffres précis et
d'une authenticité absolue, la crise que traverse depuis six mois l'industrie des soieries et
étoffes de soie à Canton.
Ici, comme ailleurs, le premier effet tangible du changement de régime a été un bouleverse:
ment soudain et spontané dans le costume des classes aisées de la population. Les robes et
paletots de soie ont été remplacés par des vêtements confectionnés avec des tissus de drap
d'importation étrangère, et nombreux sont également les Cantonnais qui ont substitué le com-
plet de coupe et de forme occidentales à l'ancien vêtement chinois. En même temps, la
traditionnelle calotte chinoise en soie surmontée d'un bouton de laine rouge cédait la place à
la casquette de voyage ou au chapeau mou en feutre.
L'abandon de cet amas de riches costumes pour des habits semi-européens semblait au début
ne pas dévoir être d'une réalisation immédiate.
Néanmoins, dès le mois de décembre, on constatait à Canton et à Hongkong que les mar-
chands ne s'intéressaient nullement aux vêtements et tissus de l'ancien modèle.
Notre Consul indiquait, dès les premiers jours de janvier, que l'industrie des calottes chi-
noises de satin noir à boutoh torsade de crin ou de soie rouge était d'ores et déjà complètement
ruinée. Ces coiffures ont été entièrement remplacées par les casquettes anglaises de draps
de fantaisie.
On commençait cependant, à cette date, à constater l'existence d'un certain nombre de
couvre — chefs confectionnés localement sur le modèle exact de ces casquettes anglaises, mais
en satin de Chine, de couleurs variées et généralement très voyantes. Effort sans doute,
accompli par l'industrie chinoise, pour ressaisir une branche de commerce dont elle craignait
de se voir dépossédée.
2° Le commerce des souliers et celui des coiffures chinoises. — Courant mars, M.
Beauvais écrivait : « on confirme, à l'heure actuelle, ce que disait mon rapport précédent au
sujet des calottes de satin noir surmontées d'un bouton en torsade de crin ou de soie rouge
qui; jusqu'ici, avaient formé le seul couvre — chef en usage dans tout l'empire; et l'on
rapproche déjà crise qui sévit sur cette branche de commerce, celle qui a atteint également le
commerce des bottes et chaussures fabriquées avec le même satin noir.
Le « Cheu min pao » du 16 mars, s'exprime ainsi qu'il suit:
« Le commerce des chapeaux et des bottes était autrefois considérable à Fatchan (la grande
« cité industrielle qui constitue une sorte de faubourg éloigné de Canton). Depuis la révolution,
« la plupart des gens s'étant mis à suivre les modes européennes, de grands changements
« sont survenus dans la manière de.se coiffer et de se chausser. On ne porte plus que des
« casquettes de drap, des chapeaux de feutre et des souliers de cuir. De sorte que les
« anciens commerçants en bottes et en chapeaux sont dans le marasme le plus complet. Les
« commerçants en bottes ont diminué des 2/3 et bien que les marchands de chapeaux aient
« encore toutes leurs boutiques ouvertes, la plupart ont été obligés de joindre à leur ancien
« commerce de nouvelles occupations. »
Cette révolution dans le commerce des souliers et chapeaux est assez sérieuse, car elle va
amener dans l'industrie de la soie, la disparition à peu près complète des tissus de satin noir
qui servaient presqu'uniqugment à la confection des anciennes calottes et bottes chinoises;
lesquelles en absorbaient des quantités considérables. »
Enfin, les derniers renseignements qui nous soient parvenus concernent.
3e Le commerce des soieries. — Différents rapports et avis commerciaux ont déjà fait
ressortir l'influence que la derni ère révolution et la proclamation de la République en Chine
avaient exercée sur le costume national chinois la transformation, tout au moins temporaire,
que celui-ci avait subie du fait de l'adoption, par certaines classes de la population, de tissus
de fabrication étrangère et même de vêtements de forme et de coupe occidentales, le cri
d'alarme, enfin, poussé par certaines autorités du nouveau régime'en vue de sauvegarder les
intérêts si vastes et si multiples de l'industrie nationale du vêtement chinois.
Les documents, dont dispose ce Consulat, sur cette question d'actualité commerciale, nous
mettent en mesure d'y ajouter un nouveau chapitre, en soulignant par des chiffres précis et
d'une authenticité absolue, la crise que traverse depuis six mois l'industrie des soieries et
étoffes de soie à Canton.
Ici, comme ailleurs, le premier effet tangible du changement de régime a été un bouleverse:
ment soudain et spontané dans le costume des classes aisées de la population. Les robes et
paletots de soie ont été remplacés par des vêtements confectionnés avec des tissus de drap
d'importation étrangère, et nombreux sont également les Cantonnais qui ont substitué le com-
plet de coupe et de forme occidentales à l'ancien vêtement chinois. En même temps, la
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