Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1912 01 mars 1912
Description : 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30. 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301240
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 179
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- Renseignements:
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qu'un de ces aspects sera modifié, il y aura présomption de maladie. De même, il donne des
indications simples permettant de distinguer les uns des autres les champignons des trois prin-
cipales maladies des racines. Mais pour l'un au moins, le plus dangereux (Fomes semitoslus),
il ne manque pas d'indiquer qu'on peut le confondre, à l'examen superficiel, avec des champi-
gnons saprophytes fréquents, mais évidemment inoffensifs. Nous estimons donc que dans tout
cas de maladie présumée, le planteur doit consulter un spécialiste, un mycologiste : cela lui
permettra de savoir avec précision quel organisme attaque ses cultures, par conséquent d'en
déduire les moyens de lutte, et aussi d'épargner souvent des pertes inutiles en conservant,
pour les exploiter, des arbres sains, mais qu'une anomalie lui avait fait croire atteints. Un
petit paysan n'hésite pas, chez nous, à consulter le vétérinaire pour un de ses bœufs, malade ;
est-il si ridicule qu'un planteur d'Hévéa demande à un mycologiste, un diagnostic dont peut
dépendre le salut d'une grande partie de sa plantation ? Or, ce diagnostic, pour être donné avec
certitude, exige souvent l'emploi du microscope et toujours des connaissances très spéciales.
Une maladie cryptogamique reconnue existante ou possible, quels moyens de défense possède
le planteur d'Hévéa ? Aucun « médicament » n'étant susceptible d'emploi, la maladie une fois
développée, c'est-à-dire permettant de détruire le champignon sans être fatal à l'arbre, il faut
recourir - qu'on nous passe les expressions — soit à la « chirurgie », soit à l' « hygiène » - La
première méthode consistera à sacrifier les portions infectées ou la totalité de l'arbre malade ;
la seconde à prendre les mesures préventives commandées par les conditions connues du
développement des maladies. A priori, il semble que la seconde méthode soit à préférer : les
mesures une fois prises, on n'aura pas à craindre, comme pour la première, un trouble au
cours de l'exploitation, trouble accompagné de frais imprévus, de difficultés d'opérer, parfois
d'incertitude de bons résultats. Mais, il est des circonstances économiques où on ne pourra
l'appliquer dans toute sa rigueur et dans lesquelles on devra recourir à la première. Les me-
sures les plus avantageuses à adopter varieront donc suivant les cas. Nous allons exposer,
d'après M. PETCH, les principales d'entre elles dans les deux méthodes.
I. MÉTHODES PRÉVENTIVES. — Aujourd'hui tout planteur d'Hévéa, qui établit une estate,
doit faire entrer en ligne de compte la lutte contre les maladies dues à des champignons. Trois
conditions favorisent surtout le développement et la pullulation de ceux-ci : la présence de
foyers d'infection ; l'humidité atmosphérique ; l'absence ou l'énorme diminution de l'insolation.
lU Foyers d'infection. — Au premier rang d'entre eux, il faut placer tous les matériaux
qui se trouvent sur le sol défriché, et en particulier le bois mort et les souches des grands
arbres qui ont été abattus. Toute souche morte est rapidement envahie dans l'Est par un
champignon (Fomes semitostus Berk.) qui, par l'intermédiaire des racines de la souche, puis
au besoin simplement à travers le sol, gagne les racines de l'Hévéa : c'est la « maladie des
racines », d'autant plus grave qu'on ne la remarque que quand elle est déjà bien développée et
a causé de grands ravages. L'idéal serait évidemment de dessoucher toute l'estate avant la
plantation. Mais c'est un travail long et coùteux (1), impossible à réaliser dans beaucoup de
cas. On peut réduire sensiblement les chances de maladies en n'enlevant que les souches sur
lesquelles le champignon se développe de préférence après abatage. C'est surtout, dans l'Est,
Artocarpus integrifolia (jak), le jacquier ; mais il peut élire domicile sur d'autres essences,
notamment un Bombax, et aussi, ce que doivent savoir les planteurs d'Hévéa avec cultures
intercalaires, sur les souches mortes de théier. On ne connaît pas encore avec certitude toutes les
essences qui peuvent l'héberger et par suite servir de foyer ; il faut donc se méfier de toute sou-
che morte restée en place. Il est dangereux de compter sur la disparition des souches à la longue
par pourriture : des bois durs, comme celui du jacquier, mettent à disparaître ainsi plusieurs
années (sept et même dix) et, sur une nouvelle plantation, les Hévéas sont toujours infectés
(1) D'après M. PETCH, le coût a été évalué, en 1910, à 0 fr. 60 environ par Hévéa : il estime
que ce n'est pas une assurance trop lourde à supporter contre d'énormes dégâts éventuels.
qu'un de ces aspects sera modifié, il y aura présomption de maladie. De même, il donne des
indications simples permettant de distinguer les uns des autres les champignons des trois prin-
cipales maladies des racines. Mais pour l'un au moins, le plus dangereux (Fomes semitoslus),
il ne manque pas d'indiquer qu'on peut le confondre, à l'examen superficiel, avec des champi-
gnons saprophytes fréquents, mais évidemment inoffensifs. Nous estimons donc que dans tout
cas de maladie présumée, le planteur doit consulter un spécialiste, un mycologiste : cela lui
permettra de savoir avec précision quel organisme attaque ses cultures, par conséquent d'en
déduire les moyens de lutte, et aussi d'épargner souvent des pertes inutiles en conservant,
pour les exploiter, des arbres sains, mais qu'une anomalie lui avait fait croire atteints. Un
petit paysan n'hésite pas, chez nous, à consulter le vétérinaire pour un de ses bœufs, malade ;
est-il si ridicule qu'un planteur d'Hévéa demande à un mycologiste, un diagnostic dont peut
dépendre le salut d'une grande partie de sa plantation ? Or, ce diagnostic, pour être donné avec
certitude, exige souvent l'emploi du microscope et toujours des connaissances très spéciales.
Une maladie cryptogamique reconnue existante ou possible, quels moyens de défense possède
le planteur d'Hévéa ? Aucun « médicament » n'étant susceptible d'emploi, la maladie une fois
développée, c'est-à-dire permettant de détruire le champignon sans être fatal à l'arbre, il faut
recourir - qu'on nous passe les expressions — soit à la « chirurgie », soit à l' « hygiène » - La
première méthode consistera à sacrifier les portions infectées ou la totalité de l'arbre malade ;
la seconde à prendre les mesures préventives commandées par les conditions connues du
développement des maladies. A priori, il semble que la seconde méthode soit à préférer : les
mesures une fois prises, on n'aura pas à craindre, comme pour la première, un trouble au
cours de l'exploitation, trouble accompagné de frais imprévus, de difficultés d'opérer, parfois
d'incertitude de bons résultats. Mais, il est des circonstances économiques où on ne pourra
l'appliquer dans toute sa rigueur et dans lesquelles on devra recourir à la première. Les me-
sures les plus avantageuses à adopter varieront donc suivant les cas. Nous allons exposer,
d'après M. PETCH, les principales d'entre elles dans les deux méthodes.
I. MÉTHODES PRÉVENTIVES. — Aujourd'hui tout planteur d'Hévéa, qui établit une estate,
doit faire entrer en ligne de compte la lutte contre les maladies dues à des champignons. Trois
conditions favorisent surtout le développement et la pullulation de ceux-ci : la présence de
foyers d'infection ; l'humidité atmosphérique ; l'absence ou l'énorme diminution de l'insolation.
lU Foyers d'infection. — Au premier rang d'entre eux, il faut placer tous les matériaux
qui se trouvent sur le sol défriché, et en particulier le bois mort et les souches des grands
arbres qui ont été abattus. Toute souche morte est rapidement envahie dans l'Est par un
champignon (Fomes semitostus Berk.) qui, par l'intermédiaire des racines de la souche, puis
au besoin simplement à travers le sol, gagne les racines de l'Hévéa : c'est la « maladie des
racines », d'autant plus grave qu'on ne la remarque que quand elle est déjà bien développée et
a causé de grands ravages. L'idéal serait évidemment de dessoucher toute l'estate avant la
plantation. Mais c'est un travail long et coùteux (1), impossible à réaliser dans beaucoup de
cas. On peut réduire sensiblement les chances de maladies en n'enlevant que les souches sur
lesquelles le champignon se développe de préférence après abatage. C'est surtout, dans l'Est,
Artocarpus integrifolia (jak), le jacquier ; mais il peut élire domicile sur d'autres essences,
notamment un Bombax, et aussi, ce que doivent savoir les planteurs d'Hévéa avec cultures
intercalaires, sur les souches mortes de théier. On ne connaît pas encore avec certitude toutes les
essences qui peuvent l'héberger et par suite servir de foyer ; il faut donc se méfier de toute sou-
che morte restée en place. Il est dangereux de compter sur la disparition des souches à la longue
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années (sept et même dix) et, sur une nouvelle plantation, les Hévéas sont toujours infectés
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