Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1914-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1914 01 mai 1914
Description : 1914/05/01 (A17,N108)-1914/06/30. 1914/05/01 (A17,N108)-1914/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529157w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
LE GEMMAGE DES PINS
ET
L'EXPLOITATION RESINIFÈRE AU TONKIN
Tous les résineux produisent la gemme ou oléo-résine, mais en Europe, c'est
le Pin Maritime qui, commercialement, se prête le mieux à l'opération du
gemmage.
Encore faut-il observer que le Pin Maritime produit plus ou moins de résine
selon qu'il se trouve en climat chaud ou froid, en plaine ou en montagne, voisin
ou éloigné de la mer, à l'état clair ou en massif plein.
Ce n'est guère exclusivement que dans les landes de Gascogne que le Pin
Maritime produit régulièrement et assez abondamment la résine qui, là, donne
lieu à une exploitation très importante.
En Indochine, dans la région de Quang-Yên, particulièrement, se trouve un
pin (Pin de Masson) qui fournit de la résine plus abondamment que le Pin
Maritime dans les Landes et cette résine de Quang-Yên est plus riche en essence
que celle de Gascogne.
Aussi le Service Forestier avait-il, dès les débuts de son organisation au Tonkin,
essayé de réglementer le gemmage et protéger ces malheureux pins qui étaient
mutilés d'une façon barbare, sans plus grand profit du reste, mais en présen-
tant l'inconvénient soit d'amener la mort de l'arbre trop maltraité soit, plus
souvent, de le laisser à la merci du moindre coup de vent qui le cassait à la
quarre, tellement celle-ci était inutilement et maladroitement profonde.
Actuellement les gemmiers indigènes sont dressés ; l'exploitation se fait
normalement, la récolte est plus abondante et une usine s'est édifiée sur place,
à Yên-Lâp, à l'entrée des pineraies.
Ce succès a été bien péniblement obtenu, car il fallait éduquer les gemmiers
et surtout les faire rompre avec une routine ancestrale. Je ne veux pas laisser
échapper l'occasion qui s'offre à moi d'adresser ici toutes mes félicitations à
M. le Garde Général Verlaque et à son principal collaborateur dans les pineraies,
M. le Garde Forestier Béquet.
Mais, malgré ce succès à Quang-Yên, il serait très imprudent de conclure que
le gemmage peut offrir partout les mêmes avantages ; au Tran-Ninh, au Lang-
Bian, dans les montagnes d'Ha-Giang ou au Cambodge.
Dans toutes ces régions se trouvent des pins, parfois même en quantité très
considérable, comme au Tran-Ninh et au Lang-Bian ; mais, ils ne s' y trouvent
Pas dans les mêmes conditions de climat et, surtout, ils ne sont pas de même
espèce.
ET
L'EXPLOITATION RESINIFÈRE AU TONKIN
Tous les résineux produisent la gemme ou oléo-résine, mais en Europe, c'est
le Pin Maritime qui, commercialement, se prête le mieux à l'opération du
gemmage.
Encore faut-il observer que le Pin Maritime produit plus ou moins de résine
selon qu'il se trouve en climat chaud ou froid, en plaine ou en montagne, voisin
ou éloigné de la mer, à l'état clair ou en massif plein.
Ce n'est guère exclusivement que dans les landes de Gascogne que le Pin
Maritime produit régulièrement et assez abondamment la résine qui, là, donne
lieu à une exploitation très importante.
En Indochine, dans la région de Quang-Yên, particulièrement, se trouve un
pin (Pin de Masson) qui fournit de la résine plus abondamment que le Pin
Maritime dans les Landes et cette résine de Quang-Yên est plus riche en essence
que celle de Gascogne.
Aussi le Service Forestier avait-il, dès les débuts de son organisation au Tonkin,
essayé de réglementer le gemmage et protéger ces malheureux pins qui étaient
mutilés d'une façon barbare, sans plus grand profit du reste, mais en présen-
tant l'inconvénient soit d'amener la mort de l'arbre trop maltraité soit, plus
souvent, de le laisser à la merci du moindre coup de vent qui le cassait à la
quarre, tellement celle-ci était inutilement et maladroitement profonde.
Actuellement les gemmiers indigènes sont dressés ; l'exploitation se fait
normalement, la récolte est plus abondante et une usine s'est édifiée sur place,
à Yên-Lâp, à l'entrée des pineraies.
Ce succès a été bien péniblement obtenu, car il fallait éduquer les gemmiers
et surtout les faire rompre avec une routine ancestrale. Je ne veux pas laisser
échapper l'occasion qui s'offre à moi d'adresser ici toutes mes félicitations à
M. le Garde Général Verlaque et à son principal collaborateur dans les pineraies,
M. le Garde Forestier Béquet.
Mais, malgré ce succès à Quang-Yên, il serait très imprudent de conclure que
le gemmage peut offrir partout les mêmes avantages ; au Tran-Ninh, au Lang-
Bian, dans les montagnes d'Ha-Giang ou au Cambodge.
Dans toutes ces régions se trouvent des pins, parfois même en quantité très
considérable, comme au Tran-Ninh et au Lang-Bian ; mais, ils ne s' y trouvent
Pas dans les mêmes conditions de climat et, surtout, ils ne sont pas de même
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