Notre première préoccupation en arrivant au Cambodge, en mars 1922, a ete de parcourir les bulletins météorologiques de plusieurs années ; les observa- tions qui y sont consignées concordent parfaitement avec celles que nous avons faites depuis notre arrivée. Ce qui frappe, à première leclure, c'est le peu de variation des températures ; le minimum 18° ne s'y voit que pendant l'espace d une nuit, en décembre ou janvier, et les maxima 34° et 35° ne se maintien- nent que pendant quelques chaudes journées d'avril ou mai. La moyenne des années varie de 27° à 28°; elle a été dans les magnaneries de 250 à 26°.
L'état hygrométrique est très supportable, oscillant entre 50 et 80 ; sa moyenne annuelle a été le matin de 73, le soir de 68.
Il est des années où le régime des pluies est déconcertant ; néanmoins, il est reconnu : que les mois de juillet, août, septembre et octobre, représentent la saison pluvieuse, l'époque des inondations, des débordements du Mékong et de ses affluents ; que novembre, décembre, janvier et février sont les mois de Période sèche et d'abaissement de température ; et qu'en mars, avril, mai et Juin, c'est la saison chaude avec pluies et orages intermittents.
D'une façon générale, les vents ne sont pas violents ; ils sont bienfaisants en rafraîchissant la température et en abaissant la tension électrique. C'est ainsi que le régime des moussons a une répercussion favorable sur le Cambodge.
S, à tous ces facteurs, nous ajoutons la nature d'un sol riche en terrains allu- viaux dans sa majeure partie, nous nous trouvons dans un milieu éminemment favorable à la culture du mûrier et à l'élevage du ver-à-soie. En effet, les essais auxquels nous nous sommes livré permettent d'augurer un avenir séri- clcole des plus brillants. Le Cambodge paraît être le pays de prédilection pour les races de ver-à-soie polyvoltines ; elles y évoluent merveilleusement bien, avec régularité et robustesse, sans fléchissement, malgré le perpétuel renou- vellement des générations qui se succèdent de 42 en 42 jours. Et la nature a dOlé le mûrier d'une sève ardente qui peut se rajeunir sans inconvénient tous les deux mois, permettant ainsi de nourrir les jeunes générations avec des feuilles tendres de premier brin.
Cependant, dans cette perspective d'un brillant avenir séricicole, un obstacle nous a paru dur à surmonter : c'est l'insuffisance de la main-d'œuvre.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer")France France/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
