de crédit agricole tiennent aussi une large place dans les foires et expo- sitions. Les « volkslectuur » (Bibliothèques populaires) disposent, dans chacune d'entre elles, d'un grand stand de vente qui réalise d'ailleurs d'excellentes affaires. A Bandoeng, cette année, une place de choix était même occupée par l'Armée, la Marine et l'Aviation des Indes néerlan- daises, qui mirent sous les yeux du public, avec de nombreux documents d'ordre statistique, des engins de guerre et des munitions, des réductions de navires et de canons, et même plusieurs avions.
L'attitude, les commentaires de la foule permettent Idle penser que de telles démonstrations ne restent pas stériles. Les arguments qui parlent aux yeux, surtout chez les races encore faiblement évoluées, présentent une force indiscutable. Et de même qu'un tableau suffisamment impres- sionnant des ravages causés, dans l'organisme humain, par tel ou tel mi- crobe, décide souvent le Javanais à réclamer la vaccination, de même la présentation d'engins de guerre perfectionnés et d'un aspect redoutable ne peut que l'inciter à laisser de côté certaines suggestions dangereuses d'une propagande xénophobe, et à demeurer dans la voie de la sagesse.
«Castigat ridendo mores » telle pourrait être, au moins dans une certaine mesure, la devise des foires de Java.
Enfin les manifestations en question procurent chaque année pendant plusieurs semaines, des gains exceptionnels à toute une série de corps de métiers, aux ouvriers qui construisent puis démolissent les stands, aux commerçants, aux diverses entreprises de transports et à un nombre considérable de manœuvres et coolies.
Foires et expositions aux Indes néerlandaises font leurs frais et réali- sent même des bénéfices. Le dernier « Pasar Gambir » de Batavia, qui dura 12 jours, reçut la visite de 464.000 personnes, 90.000 de plus qu'en 1927. Les recettes de droits d'entrée s'élevèrent à 119.000 florins, celles de location des locaux et emplacements à 50.000 florins, soit un total de recettes de 169.000 florins.
Les dépenses s'élèvent à : 30.000 florins pour la construction et l'installation ; 25.000 — de frais d'éclairage ; 21.000 — d'impôts (payés tant à la municipalité qu'au Gouver- nement) ; 3.000 - pour la police qui assurait les services d'ordre ; 82.000 - pour les attractions et démonstrations.
soit, au total, 161.000 florins.
Le bénéfice représente donc cette année 8.000 florins. Il fut de 7.000 flo- rins en 1927, de 29.000 florins en 1926, de 9.250 florins en 1924, de 18.300 florins en 1923, de 23.700 florins en 1922, de 18.300 florins en
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