Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS. 53
courants d'air), de sol, d'ombrage et de distances, permettant d'obtenir des résultats satisfaisants de la culture du cacaoyer.
La question de climat étant à peu près invariable, et ne dépen- dant pas du planteur, celui-ci, après de nombreuses obser- vations, faites en des régions diverses, devrait pouvoir, aujour- d'hui, connaître, pour une région déterminée, les exigences du cacaoyer.
On vient de voir que pour le Gabon et le Congo belge il n'en est rien.
Après avoir observé ce que font les indigènes de la Gold-Coast on en arrive à se demander si les petites distances auxquelles ils plantent le cacaoyer, 2 m. x 2 m. en moyenne, et qui permettent de reconstituer, assez rapidement, un couvert au dessus du sol, en empêchant l'action stérilisante des rayons ultra-violets, et le lavage de la couche superficielle du sol — la plus riche - ne devraient pas être expérimentées au Gabon et au Congo belge.
Les mauvaises herbes que les indigènes laissent souvent se développer dans leurs plantations semblent être utiles en pro- tégeant le sol. Il paraît indiqué de les couper à la faucille, au lieu de les arracher.
En attendant la reconstitution du couvert, par les cacaoyers eux-mêmes, des plantes améliorantes formant tapis et des bana- niers devraient, cela va sans dire, être plantés pour protéger de suite, le sol et les jeunes cacaoyers. On les supprimerait, bien entendu, au bout de 3 ou à ans.
En procédant ainsi, le rendement par arbre se trouverait peut- être diminué, mais le rendement à l'hectare, le seul qui soit intéressant, en fin de compte, pourrait se trouver plus élevé.
Il serait du plus haut intérêt que les planteurs du Gabon et nos amis belges entreprissent des essais dans le sens indiqué ci-dessus, et fassent connaitre le résultat de leurs observations.
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