Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mai 1939 01 mai 1939
Description : 1939/05/01 (A14,N161)-1939/05/31. 1939/05/01 (A14,N161)-1939/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6463790k
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 168
- Les Bois de l'Empire Colonial Français:
- L'aménagement des palmeraies de rôniers cultivés au Sénégal. De nos Correspondants
- Pour la revalorisation économique de l'Annam. Un inté ressant effort de régénération forestière. De nos Correspondants
- Protection de la forêt contre les incendies en Indochine. De nos Correspondants
- Les Bois de la Guyane. Leur utilité. De nos Correspondants
- Le reboisement à Madagascar. De nos Correspondants
- Colonies Etrangères:
- Nigéria Britannique. Somalie. Kenya. De nos Correspondants
- Mesures fiscales et douanières prises en A. O. F. en faveur des Véhiculas à Gazogène et du Matériel de Carbonisation. De nos Correspondants
1?2 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
coupe, la régression peut être immédiate et irrémédiable; or c'est le
cas presque général de l'Afrique tout entière. Le feu, étant donné ce
qui a été dit du sol superficiel, véritable être vivant, résultant d'actions
millénaires, agit sur ce dernier à la façon d'une opération chirurgicale
anéantissant en peu d'instants le capital conservé intact au cours d' im-
menses périodes ».
On ne doit d' ailleurs pas admettre que la présence de l'humidité
arrête le feu. Que de fois n'avons-nous pas vu nous-même un feu
détruire la végétation d'un marais, ou d'une mare assez étendue, et
passer d'une berge à l'autre et continuer sa route dans la prairie ou le
champ voisin !
Je ne puis, ni ne veux en ce moment reprendre successivement les
arguments accumulés par M. Robyns pour étayer ses considérations
plutôt en faveur des incendies des herbes !
Ceux-ci ont déjà trouvé bien des détracteurs en Afrique congolaise.
Combien de voyageurs, de missionnaires, de résidents et de fonction-
naires n'ont pas montré que le brûlage des herbes pour faciliter la
chasse est pour les indigènes de bien faible valeur ! Le résultat de ces
feux est bien piètre : quelques hectares de brousse et de broussailles
brûlées pour quelques rats capturés !
La destruction par le feu des parasites est tout aussi aléatoire,
comme l'ont fait voir des hygiénistes; la plus grande quantité de ces
parasites peut fuir !
Je serai, certes, d'accord avec M. Robyns quand il demande que
soient instituées partout dans notre Colonie des recherches pour appro-
fondir l'étude de cette question.
Tous les problèmes de l'importance de celui-ci demanderaient à être
étudiés dans leurs détails, et la plupart des questions accessoires que
cette étude fait surgir méritent d'être examinés de près.
Mais ne nous faisons pas illusion, nous ne pourrons, en dehors de
conclusions très générales, espérer, de ces études, obtenir des principes
d'application universelle.
Toutes les questions soulevées sont pour nous des questions d'espèce;
elles varieront d'après les milieux et les circonstances, par suite suivant
un nombre très considérable de facteurs qu'il sera des plus difficiles de
séparer les uns des autres pour affirmer leur action particulière.
Mais il reste un fait général, et pour nous indéniable, c'est que le
feu, de n'importe quelle origine, est néfaste pour la végétation et a
dès lors une action désastreuse sur la biologie générale.
Les dégâts occasionnés à la végétation et au sol par le feu ont été
plus d'une fois étudiés; sur ce chapitre de la question, il existe pas
mal de travaux ayant paru en Europe, en Amérique, en Asie, comme
dans le Sud-Africain. Tous mènent à cette conclusion à laquelle nous
avons fait allusion plus haut, et présentée plus d'une fois antérieure-
ment, que : le feu fait perdre au sol ses propriétés biologiques, le sté-
rilise !
L'apport de cendres, riches en principes nutritifs pour les plantes,
ne peut être accepté comme un argument favorable au brûlage artifi-
coupe, la régression peut être immédiate et irrémédiable; or c'est le
cas presque général de l'Afrique tout entière. Le feu, étant donné ce
qui a été dit du sol superficiel, véritable être vivant, résultant d'actions
millénaires, agit sur ce dernier à la façon d'une opération chirurgicale
anéantissant en peu d'instants le capital conservé intact au cours d' im-
menses périodes ».
On ne doit d' ailleurs pas admettre que la présence de l'humidité
arrête le feu. Que de fois n'avons-nous pas vu nous-même un feu
détruire la végétation d'un marais, ou d'une mare assez étendue, et
passer d'une berge à l'autre et continuer sa route dans la prairie ou le
champ voisin !
Je ne puis, ni ne veux en ce moment reprendre successivement les
arguments accumulés par M. Robyns pour étayer ses considérations
plutôt en faveur des incendies des herbes !
Ceux-ci ont déjà trouvé bien des détracteurs en Afrique congolaise.
Combien de voyageurs, de missionnaires, de résidents et de fonction-
naires n'ont pas montré que le brûlage des herbes pour faciliter la
chasse est pour les indigènes de bien faible valeur ! Le résultat de ces
feux est bien piètre : quelques hectares de brousse et de broussailles
brûlées pour quelques rats capturés !
La destruction par le feu des parasites est tout aussi aléatoire,
comme l'ont fait voir des hygiénistes; la plus grande quantité de ces
parasites peut fuir !
Je serai, certes, d'accord avec M. Robyns quand il demande que
soient instituées partout dans notre Colonie des recherches pour appro-
fondir l'étude de cette question.
Tous les problèmes de l'importance de celui-ci demanderaient à être
étudiés dans leurs détails, et la plupart des questions accessoires que
cette étude fait surgir méritent d'être examinés de près.
Mais ne nous faisons pas illusion, nous ne pourrons, en dehors de
conclusions très générales, espérer, de ces études, obtenir des principes
d'application universelle.
Toutes les questions soulevées sont pour nous des questions d'espèce;
elles varieront d'après les milieux et les circonstances, par suite suivant
un nombre très considérable de facteurs qu'il sera des plus difficiles de
séparer les uns des autres pour affirmer leur action particulière.
Mais il reste un fait général, et pour nous indéniable, c'est que le
feu, de n'importe quelle origine, est néfaste pour la végétation et a
dès lors une action désastreuse sur la biologie générale.
Les dégâts occasionnés à la végétation et au sol par le feu ont été
plus d'une fois étudiés; sur ce chapitre de la question, il existe pas
mal de travaux ayant paru en Europe, en Amérique, en Asie, comme
dans le Sud-Africain. Tous mènent à cette conclusion à laquelle nous
avons fait allusion plus haut, et présentée plus d'une fois antérieure-
ment, que : le feu fait perdre au sol ses propriétés biologiques, le sté-
rilise !
L'apport de cendres, riches en principes nutritifs pour les plantes,
ne peut être accepté comme un argument favorable au brûlage artifi-
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