Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 décembre 1925 01 décembre 1925
Description : 1925/12/01 (A18,N210)-1925/12/31. 1925/12/01 (A18,N210)-1925/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64623860
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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ÉTUDES GÉNÉRALES 1371
quatre mois des cours aux artistes indigènes. Mme FRÉMONT
exerça une réelle et heureuse influence sur ses élèves malgaches:
elle leur enseigna la technique de leur art, elle leur apprit à
discerner les valeurs, à composer leurs tableaux, à faire rapi-
dement des croquis, et surtout à travailler toujours d'après nature ;
elle institua le travail d'après modèle vivant dans l'atelier et le
cours de plein air pour le paysage. Pendant son séjour à Tana-
narive et avec sa collaboration fut créée l'école des Beaux-
Arts, le 19 juin 1922. L'atelier de cette école est ouvert tous les
jours de 8 heures 11 h. 30. Il y a six heures de cours par
semaine, en trois séances. Ces cours sont assurés, pendant quatre
mois chaque année, par l'artiste français titulaire du prix de
Madagascar, et, pendant le reste du temps, par le conservateur
des musées de Tananarive. Durant les deux dernières années,
les cours ont été organisés de la façon suivante: deux heuies de
dessin et de peinture, d'après la bosse pour les débutants, et
d'après un modèle vivant pour les élèves plus avancés; deux
heures de composition décorative. M. MARIEL, en 1923, s'efforça
d'orienter les élèves vers la décoration et l'application des arts
à l'industrie; il obtint, après quelques tâtonnements, des résul-
tats intéressants, d'un bon augure pour l'avenir. M. BARBERIS,
en 1924, initia les Malgaches au modelage et à la sculpture sur
bois, arts pour lesquels ils présentent de remarquables dispo-
sitions.
A l'école des Beaux-Arts on reçoit, après examen sommaire,
tous les indigènes témoignant de quelques aptitudes et âgés de
14 ans au moins. Les cours ont été suivis jusqu'i4 i par un nombre
d'élèves variant de 15 à 60, selon les périodes de l'année. Plu-
sieurs artistes professionnels malgaches assistent avec assiduité
aux leçons données par le peintre ou le sculpteur, lauréat du
Prix de Madagascar, et ils ont pu ainsi accomplir de réels
progrès Enfin, les élèves organisent tous les ans une exposition
de leurs travaux : c'est l'humble germe d'où pourra sortir, dans
Un avenir encore quelque peu lointain, le futur salon de
Tananarive.
De tout ce qui précède, il résulte que l'art proprement indi-
gène existe à peine à Madagascar, que ses premières et humbles
manifestations avant la domination française, ont témoigné peut-
être de plus d'originalité que les produits actuels ; et une expo-
sltion rétrospective d'art Malgache pourrait offrir un réel intérêt.
Pour les quelques industries d'arts représentées dans la colonie,
quatre mois des cours aux artistes indigènes. Mme FRÉMONT
exerça une réelle et heureuse influence sur ses élèves malgaches:
elle leur enseigna la technique de leur art, elle leur apprit à
discerner les valeurs, à composer leurs tableaux, à faire rapi-
dement des croquis, et surtout à travailler toujours d'après nature ;
elle institua le travail d'après modèle vivant dans l'atelier et le
cours de plein air pour le paysage. Pendant son séjour à Tana-
narive et avec sa collaboration fut créée l'école des Beaux-
Arts, le 19 juin 1922. L'atelier de cette école est ouvert tous les
jours de 8 heures 11 h. 30. Il y a six heures de cours par
semaine, en trois séances. Ces cours sont assurés, pendant quatre
mois chaque année, par l'artiste français titulaire du prix de
Madagascar, et, pendant le reste du temps, par le conservateur
des musées de Tananarive. Durant les deux dernières années,
les cours ont été organisés de la façon suivante: deux heuies de
dessin et de peinture, d'après la bosse pour les débutants, et
d'après un modèle vivant pour les élèves plus avancés; deux
heures de composition décorative. M. MARIEL, en 1923, s'efforça
d'orienter les élèves vers la décoration et l'application des arts
à l'industrie; il obtint, après quelques tâtonnements, des résul-
tats intéressants, d'un bon augure pour l'avenir. M. BARBERIS,
en 1924, initia les Malgaches au modelage et à la sculpture sur
bois, arts pour lesquels ils présentent de remarquables dispo-
sitions.
A l'école des Beaux-Arts on reçoit, après examen sommaire,
tous les indigènes témoignant de quelques aptitudes et âgés de
14 ans au moins. Les cours ont été suivis jusqu'i4 i par un nombre
d'élèves variant de 15 à 60, selon les périodes de l'année. Plu-
sieurs artistes professionnels malgaches assistent avec assiduité
aux leçons données par le peintre ou le sculpteur, lauréat du
Prix de Madagascar, et ils ont pu ainsi accomplir de réels
progrès Enfin, les élèves organisent tous les ans une exposition
de leurs travaux : c'est l'humble germe d'où pourra sortir, dans
Un avenir encore quelque peu lointain, le futur salon de
Tananarive.
De tout ce qui précède, il résulte que l'art proprement indi-
gène existe à peine à Madagascar, que ses premières et humbles
manifestations avant la domination française, ont témoigné peut-
être de plus d'originalité que les produits actuels ; et une expo-
sltion rétrospective d'art Malgache pourrait offrir un réel intérêt.
Pour les quelques industries d'arts représentées dans la colonie,
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