Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE LIQUFDEMBAIÎ ORIENTALE 169
Aucun salaire en espèce n'est donné aux ouvriers ; l'exploi- tant abandonne au chef d'équipe la moitié de la récolte, qu'il lui rachète généralement au taux du jour : en juillet 1925, il payait 80 piastres l'oke, soit 8 fr. 62 le kg. (1 livre turque, soit 100 piastres, valant 14 francs).
On peut remarquer que, même pendant l'époque des cha- leurs, particulièrement fortes sur cette côte, l'état sanitaire des hommes travaillant les « gunluks », c'est le nom turc donné aux Liquidembars, est toujours excellent. On ne remarque dans ces peuplements, cependant très humides, aucun mous- tique ; ils en sont chassés, probablement, par l'odeur de la résine.
COMMERCE DE LA RÉSINE. SA COMPOSITION. SES EMPLOIS.— Les peuplements de Liquidembars, comme toutes les forêts en Turquie, appartiennent, soit à de grands propriétaires qui n'exploitent pas directement, soit au Gouvernement. Celui-ci met le droit de récolte en adjudication au prix minimum de 19 piastres par oke de résine ramassée, celle-ci ne devant pas excéder une quantité déterminée. Le contrôle du ramassage est d'ailleurs impossible.
L'exploitation que nous avons observée dans la vallée de Dalaman comportait un peuplement privé de 250 à 300 hec- tares, pour laquelle on payait, au propriétaire, une redevance de 800 livres turques pour deux années.
Le bénéficiaire de cette exploitation était également adju- dicataire d'un peuplement de 200 hectares appartenant à l'Etat, attenant au précédent.
La production de ces deux peuplements atteint, en année normale, 6.000 okes, soit 7.800 kilogs.
En 1924, elle ne fut que de 3.500 okes de résine et 1.000 okes de tourteaux ; ce faible rendement a été attribué à l'invasion des peuplements par un papillon qui avait dénudé tous les arbres. Deux estagnons de cossettes donnent 1 oke de résine en juin et jusqu'à 4 okes en août.
La résine est achetée par certains Juifs installés à Rhodes, au prix de une livre turque l'oke, soit 11 fr. le kilog; il doi-
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