Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA FÉCONDATION ARTIFICIELLE DU PALMIER A HUILE 137
l'aptitude des fleurs à la fécondation est indiquée par la dis- parition de l'odeur d'anis et le brunissement des stigmates.
Dans la réalisation pratique de ces principes, on se heurte à des difficultés de détail assez sérieuses, qu'on ne rencontre généralement pas, dans la fécondation artificielle appliquée aux autres plantes, ni même aux autres Palmiers.
Pour que la protection contre les fécondations étrangères soit parfaite, il faut que l'ouverture du cornet protecteur soit repliée en manchon autour du pédoncule du régime, et liga- turée autour de celui-ci de manière à empêcher toute entrée d'insectes transporteurs de pollen. Rien de plus facile à réa- liser avec des régimes de Cocotier ou de Phœnix, qui sont lâches, inermes et possèdent de longs pédoncules. Mais, dans le cas de l'Elaeis, l'inflorescence est massive, très étroitement serrée entre un pétiole de feuille et le stipe, hérissée d'épines fortes et aiguës, le pédoncule est large et généralement très court.
Pour obvier autant que possible à ces inconvénients, nous opérons de la manière suivante : On commence par dégager complètement le spadice (opé- ration à pratiquer quelques jours à l'avance pour apprécier convenablement l'imminence de la floraison). Pour cela, on enlève rez-tronc toutes les feuilles gênantes en dessous du spadice, sauf celle à l'aisselle de laquelle il se trouve. Celle-ci est sectionnée à une certaine distance de l'insertion, de manière à conserver, en partie, le pétiole (fig. 2). Vers la base de celui-ci, on pratique une encoche, de manière que l'on puisse facile- ment, en appuyant sur l'extrémité libre, écarter le pétiole du spadice pendant les opérations. Enfin, si cela est nécessaire, on sectionne le plus possible les feuilles situées immédiatement à gauche, à droite et même au-dessus de l'insertion du spadice.
Lorsqu'on veut placer le cornet protecteur, il est néces- saire d'écarter en outre, le plus possible, le jeune régime du stipe, pour que le rebord du cornet puisse être glissé le plus bas possible. Il faut, en effet, éviter les déchirures par les épines, qui rendraient la protection imparfaite. Cette opéra- tion est souvent difficile. Elle nécessite deux aides exercés :
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