Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1909 30 novembre 1909
Description : 1909/11/30 (A9,N101). 1909/11/30 (A9,N101).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605061
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 101 - Nov. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 329
prévenir le danger de l'érosion. Il est d'ob-
servation à peu près constante que les ca-
féiers dont les racines se trouvent dé-
chaussées par les pluies ne donnent que
des fleurs avortées. Contre l'érosion des
iermins en pente, on utilisera la plantation
-en terrasses ou en rigoles, ouvertes perpen-
diculairement à la pente, ainsi que font
les planteurs de Java et on garnira le sol à
l'aide d'une culture de légumineuse à
enfouir.
Les broussins ou balais de sorcière, qui
ont failli ruiner les cacaoyères de Su-
rinam (1), se rencontrent en assez grande
quantité parmi les caféiers du Tonkin. Sans
être absolument affirmatif, le Dr CRAMER
pense toutefois qu'ils ne sont pas déter-
minés par un champignon, mais vraisem-
blablement par la piqûre d'un insecte.
jQuoi qu'il en soit, les broussins ne pro-
duisent que des fleurs stériles et épuisent
inutilpment les arbres. Il y a donc urgence
à les supprimer radicalement et à les brûler
pour éviter la propagation du mal; les ca-
féiers fortement atteints pourront être re-
cépés à 30 cm. de terre et reconstitués à
l'aide d'un rejet bien placé.
La taille est envisagée avec une attention
particulière par le distingué chef de service
de Buitenzorg. S'appuyant sur ce fait que
le bois jeune laisse «couler» moins facile-
ment les fleurs que le vieux bois, il con-
seille de rechercher un système de taille
assurant la production de jeune bois sur
la « jupe » de l'arbre ou dans les gourmands
du sommet. En principe, cette taille doit
différer de celle pratiquée à Java où le ca-
féier d'Arabie tend à s'élancer davantage
qu'au Tonkin. Ici, les planteurs applique-
ront plutôt un système favorisant l'éclai-
rage et l'aération des arbres, tandis qu'à
Java on s'efforce de tenir la plante garnie
et trapue. Une méthode, basée sur l'état de
végétation de la jupe, a des chances de
réussir au Tonkin. Les gourmands de tête
permettraient d'agir sur la jupe de l'arbre;
(1) Voy. à ce sujet la note de M. N. PAIOUILLARD
(no 95, p. 159, rendant compte de la savante étude du
Dr Y.u'< IIALL et de M. W. DROST.
dès que celle-ci tendrait à dépérir, on lui
rendrait sa vigueur normale en supprimant
les rejets du sommet que l'on pourrait con-
server à nouveau un peu plus tard. L'équi-
libre entre la végétation de la base et celle
du sommet, par Renouvellement successif
de ce dernier, s'établit ainsi sans grande
difficulté. Pour restaurer la jupe du caféier,
la suppression partielle des branches se-
condaires semble préférable au ravalement
de toutes les branches primaires à faible
distance de la tige principale. :
Si le sol se montre pauvre en humus,
on tentera de l'améliorer par l'emploi du
fumier de ferme, des engrais verts et des
arbres d'abri. Il n'y a pas lieu de redouter
que les engrais chimiques, appliqués ra-
tionnellempnt, ne prédisposent à la vires-
cence des fleurs. L'auteur se déclare par-
tisan des-arbres d'ombrage qui diminuent
l'érosion du sol, l'enrichissent en humus
et protègent les caféiers contre les brusques
variations de température, les typhons, etc.
Le choix des espèces d'ombrage s'établira
parmi les légumineuses à bois dur; à Java,
il s'est porté sur le Leucsena glauca et le
Deguelia microphylla plantés en mélange;
au Tonkin, l'Albizzia Lebbeck est l'unique
légumineuse qui ait été utilisée jusqu'à
présent dans les plantations de café.
La pratique des engrais verts est donnée
comme excellente avant la plantation des
caféiers et, plus lard, en culture interca-
laire : dans le premier cas, on s'adressera
au Phaseolus lunatus, aux Mucana ou aux
Crôtalaria] entre les arbres, on utilisera de
préférence les Crôtalaria, le Tephrosia pur-
purea ou le Leucsena glauca, ces deux der-
niers devant être soumis à des coupes fré-
quentes pour rester à l'état herbacé.
En résumé, le Dr CRAMER propose aux
planteurs du Tonkin de supprimer soigneu-
sement les balais de sorcière, d'étudier un
système de taille approprié au climat et à
la végétation des arbres, d'ombrager les
caféiers au moyen de légumineuses arbo-
rescentes, d'aménager en terrasses les ter-
rains en pente et de pratiquer la culture de
prévenir le danger de l'érosion. Il est d'ob-
servation à peu près constante que les ca-
féiers dont les racines se trouvent dé-
chaussées par les pluies ne donnent que
des fleurs avortées. Contre l'érosion des
iermins en pente, on utilisera la plantation
-en terrasses ou en rigoles, ouvertes perpen-
diculairement à la pente, ainsi que font
les planteurs de Java et on garnira le sol à
l'aide d'une culture de légumineuse à
enfouir.
Les broussins ou balais de sorcière, qui
ont failli ruiner les cacaoyères de Su-
rinam (1), se rencontrent en assez grande
quantité parmi les caféiers du Tonkin. Sans
être absolument affirmatif, le Dr CRAMER
pense toutefois qu'ils ne sont pas déter-
minés par un champignon, mais vraisem-
blablement par la piqûre d'un insecte.
jQuoi qu'il en soit, les broussins ne pro-
duisent que des fleurs stériles et épuisent
inutilpment les arbres. Il y a donc urgence
à les supprimer radicalement et à les brûler
pour éviter la propagation du mal; les ca-
féiers fortement atteints pourront être re-
cépés à 30 cm. de terre et reconstitués à
l'aide d'un rejet bien placé.
La taille est envisagée avec une attention
particulière par le distingué chef de service
de Buitenzorg. S'appuyant sur ce fait que
le bois jeune laisse «couler» moins facile-
ment les fleurs que le vieux bois, il con-
seille de rechercher un système de taille
assurant la production de jeune bois sur
la « jupe » de l'arbre ou dans les gourmands
du sommet. En principe, cette taille doit
différer de celle pratiquée à Java où le ca-
féier d'Arabie tend à s'élancer davantage
qu'au Tonkin. Ici, les planteurs applique-
ront plutôt un système favorisant l'éclai-
rage et l'aération des arbres, tandis qu'à
Java on s'efforce de tenir la plante garnie
et trapue. Une méthode, basée sur l'état de
végétation de la jupe, a des chances de
réussir au Tonkin. Les gourmands de tête
permettraient d'agir sur la jupe de l'arbre;
(1) Voy. à ce sujet la note de M. N. PAIOUILLARD
(no 95, p. 159, rendant compte de la savante étude du
Dr Y.u'< IIALL et de M. W. DROST.
dès que celle-ci tendrait à dépérir, on lui
rendrait sa vigueur normale en supprimant
les rejets du sommet que l'on pourrait con-
server à nouveau un peu plus tard. L'équi-
libre entre la végétation de la base et celle
du sommet, par Renouvellement successif
de ce dernier, s'établit ainsi sans grande
difficulté. Pour restaurer la jupe du caféier,
la suppression partielle des branches se-
condaires semble préférable au ravalement
de toutes les branches primaires à faible
distance de la tige principale. :
Si le sol se montre pauvre en humus,
on tentera de l'améliorer par l'emploi du
fumier de ferme, des engrais verts et des
arbres d'abri. Il n'y a pas lieu de redouter
que les engrais chimiques, appliqués ra-
tionnellempnt, ne prédisposent à la vires-
cence des fleurs. L'auteur se déclare par-
tisan des-arbres d'ombrage qui diminuent
l'érosion du sol, l'enrichissent en humus
et protègent les caféiers contre les brusques
variations de température, les typhons, etc.
Le choix des espèces d'ombrage s'établira
parmi les légumineuses à bois dur; à Java,
il s'est porté sur le Leucsena glauca et le
Deguelia microphylla plantés en mélange;
au Tonkin, l'Albizzia Lebbeck est l'unique
légumineuse qui ait été utilisée jusqu'à
présent dans les plantations de café.
La pratique des engrais verts est donnée
comme excellente avant la plantation des
caféiers et, plus lard, en culture interca-
laire : dans le premier cas, on s'adressera
au Phaseolus lunatus, aux Mucana ou aux
Crôtalaria] entre les arbres, on utilisera de
préférence les Crôtalaria, le Tephrosia pur-
purea ou le Leucsena glauca, ces deux der-
niers devant être soumis à des coupes fré-
quentes pour rester à l'état herbacé.
En résumé, le Dr CRAMER propose aux
planteurs du Tonkin de supprimer soigneu-
sement les balais de sorcière, d'étudier un
système de taille approprié au climat et à
la végétation des arbres, d'ombrager les
caféiers au moyen de légumineuses arbo-
rescentes, d'aménager en terrasses les ter-
rains en pente et de pratiquer la culture de
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