Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1909 31 décembre 1909
Description : 1909/12/31 (A9,N102). 1909/12/31 (A9,N102).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460507f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 10-2 - DÉc. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 361
blement augmentés et restent compris
entre 12 et 13 francs par bouw.
Ces fruits, qu'il importe, pour la qualité
du café, de récolter à complète maturité,
ont une enveloppe très mince el laissent
environ 1 picul de café marchand pour
4 piculs de cerises fraîches, alors que le
rapport est seulement de 1 à 10 avec le
Liberia. Le dépulpage mécanique paraît
avoir rencontré certaines difficultés, que
le « J. d'A. T. » a d'ailleurs soulignées
dans son n° 69, en annonçant l'ouverture
d'un concours pour le meilleur dépulpeur
de Robusta. A l'heure actuelle, les résul-
tats les plus satisfaisants ont été obtenus
avec le dépulpeur WALKER ou LIDGERWOOD ;
les marques des constructeurs hollandais
BUTIN et SCHAAP ou RIENISDIJK, qui tra-
vaillent fort bien le Liberia, sont moins
bien adaptées au Robusta. On traite ensuite
le café dépulpé suivant la méthode ordi-
naire par voie humide. Le produit ainsi
obtenu conserve un reflet bleuâtre qui se
communique à la boisson et un goût
agréable.
Les experts ayant eu à se prononcer sur
ce café, lui ont reconnu un arome assez
lin, un peu chocolaté, et une valeur com-
merciale sensiblement égale a celle du
« Santos lavé », auquel il peut être assi-
milé. Sa qualité reste en tout cas inférieure
à celle du café « Java ». Au début, le pro-
duit du C. robusta a été accueilli avec
beaucoup de réserve sur le marché hollan-
dais; toutefois, cette prévention disparaît
peu à peu avec l'amélioration constatée
dans l'uniformité et la préparation de cette
nouvelle provenance.
En 1908, la production de café Robusta
a été fixée à 217 t., d'une valeur approxi-
mative de £ 6.750 (1); pour 1909, on
(1) « Munlhly Gonsular ani Trade Reports » juil-
let 1909.
escompte une récolte de 300 t. dans l'île
de Java (1).
Sans être réfractaire à VHemileia, l'es-
pèce paraît avoir assez bien résisté jus-
qu'ici et, malgré les appréhensions qui
se font jour pour l'avenir, sa culture peut
être préconisée pendant quelques années
encore (2).Le «Djamœr Œpas» (Corticium
javanicum,), dont il a été plusieurs fois
question dans le « J. d'A. T. » à propos
de l'hévéa, s'attaque également au Coffea
robusta; on prévient son envahissement
par l'ablation des branches malades. Parmi,
les autres maladies et ennemis auxquels
ce caféier se trouve expose, citons plu-
sieurs anguillules du genre l'ylenchus qui
s'attaquent parfois aux racines, diverses
chenilles très friandes des feuilles, plus
tendres que dans la plupart des autres
espèces; enfin le nouveau borer (Xyleborus
cofleæ), décrit par le D1' WURTH et signalé
au Tonkin.
Les avantages du C. robusta, qui sem-
blent surtout évidents, pour de jeunes
plantations, au point de vue de la résis-
tance relative de l'espè-ce à l'Hemileia, de
la précocité et du taux du rendement,
permettent-ils de conclure à sa supério-
rité sur le Liberia dans les milieux où la
culture de l'Arabica a cessé d'être rému-
nératrice? Nous nous contentons de poser
la question à ceux de nos lecteurs qui
s'occupent de l'exploitation du caféier en
nous déclarant prêt à recevoir toutes les
communications qui .tendraient à la ré-
soudre.
O. LABROY.
(1) « Itome and Colonial Mail », 2 juillet 1909.
(2) CUAMER et VAN LENNEP, qui ont constaté la pré-
sence de l'Hemileia sur le C. robusta planté à Java,
n'envisagent pas sans appréhension l'avenir de sa
culture et s'attachent à étudier de nouvelles espèces
plus résistantes à la terrible maladie. D'autre part, Je
Robusta s'est mal comporté jusqu'ici dans les champs
d'expériences de Surinam.
blement augmentés et restent compris
entre 12 et 13 francs par bouw.
Ces fruits, qu'il importe, pour la qualité
du café, de récolter à complète maturité,
ont une enveloppe très mince el laissent
environ 1 picul de café marchand pour
4 piculs de cerises fraîches, alors que le
rapport est seulement de 1 à 10 avec le
Liberia. Le dépulpage mécanique paraît
avoir rencontré certaines difficultés, que
le « J. d'A. T. » a d'ailleurs soulignées
dans son n° 69, en annonçant l'ouverture
d'un concours pour le meilleur dépulpeur
de Robusta. A l'heure actuelle, les résul-
tats les plus satisfaisants ont été obtenus
avec le dépulpeur WALKER ou LIDGERWOOD ;
les marques des constructeurs hollandais
BUTIN et SCHAAP ou RIENISDIJK, qui tra-
vaillent fort bien le Liberia, sont moins
bien adaptées au Robusta. On traite ensuite
le café dépulpé suivant la méthode ordi-
naire par voie humide. Le produit ainsi
obtenu conserve un reflet bleuâtre qui se
communique à la boisson et un goût
agréable.
Les experts ayant eu à se prononcer sur
ce café, lui ont reconnu un arome assez
lin, un peu chocolaté, et une valeur com-
merciale sensiblement égale a celle du
« Santos lavé », auquel il peut être assi-
milé. Sa qualité reste en tout cas inférieure
à celle du café « Java ». Au début, le pro-
duit du C. robusta a été accueilli avec
beaucoup de réserve sur le marché hollan-
dais; toutefois, cette prévention disparaît
peu à peu avec l'amélioration constatée
dans l'uniformité et la préparation de cette
nouvelle provenance.
En 1908, la production de café Robusta
a été fixée à 217 t., d'une valeur approxi-
mative de £ 6.750 (1); pour 1909, on
(1) « Munlhly Gonsular ani Trade Reports » juil-
let 1909.
escompte une récolte de 300 t. dans l'île
de Java (1).
Sans être réfractaire à VHemileia, l'es-
pèce paraît avoir assez bien résisté jus-
qu'ici et, malgré les appréhensions qui
se font jour pour l'avenir, sa culture peut
être préconisée pendant quelques années
encore (2).Le «Djamœr Œpas» (Corticium
javanicum,), dont il a été plusieurs fois
question dans le « J. d'A. T. » à propos
de l'hévéa, s'attaque également au Coffea
robusta; on prévient son envahissement
par l'ablation des branches malades. Parmi,
les autres maladies et ennemis auxquels
ce caféier se trouve expose, citons plu-
sieurs anguillules du genre l'ylenchus qui
s'attaquent parfois aux racines, diverses
chenilles très friandes des feuilles, plus
tendres que dans la plupart des autres
espèces; enfin le nouveau borer (Xyleborus
cofleæ), décrit par le D1' WURTH et signalé
au Tonkin.
Les avantages du C. robusta, qui sem-
blent surtout évidents, pour de jeunes
plantations, au point de vue de la résis-
tance relative de l'espè-ce à l'Hemileia, de
la précocité et du taux du rendement,
permettent-ils de conclure à sa supério-
rité sur le Liberia dans les milieux où la
culture de l'Arabica a cessé d'être rému-
nératrice? Nous nous contentons de poser
la question à ceux de nos lecteurs qui
s'occupent de l'exploitation du caféier en
nous déclarant prêt à recevoir toutes les
communications qui .tendraient à la ré-
soudre.
O. LABROY.
(1) « Itome and Colonial Mail », 2 juillet 1909.
(2) CUAMER et VAN LENNEP, qui ont constaté la pré-
sence de l'Hemileia sur le C. robusta planté à Java,
n'envisagent pas sans appréhension l'avenir de sa
culture et s'attachent à étudier de nouvelles espèces
plus résistantes à la terrible maladie. D'autre part, Je
Robusta s'est mal comporté jusqu'ici dans les champs
d'expériences de Surinam.
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