Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1909 30 novembre 1909
Description : 1909/11/30 (A9,N101). 1909/11/30 (A9,N101).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605061
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° 101 Nov. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 327
L'avortement des fleurs du Caféier au Tonkin
La plantation de Yen-Lay.
Causes présumées de la coulure. Influence des balais de sorcière et de la taille.
Améliorations à étudier.
D'après le rapport du De CRAMER et les notes communiquées par M. TOUCHAIS.
Les plantations de caféier du Tonkin, déjà sen-
siblement éprouvées par un nouveau borer, le
Xyleborus coffese, dont le « J. d'A. T. » s'est occupé
dans ses nos 81, 98 et 99, ont actuellement à souf-
frir d'une altération physiologique qui occasionne,
sur certaines propriétés, l'avortement d'une forte
proportion des fleurs, et, par suite, la perte d'une
notable partie de la récolte. Cette coulure acciden-
telle nous était signalée l'an dernier par M. Tou-
CHAIS, directeur de la Société Agricole de Yen-Lay;
mais il n'est plus douteux qu'elle atteint aujour-
d'hui plusieurs autres caféières du Tonkin.
A la demande des planteurs de notre colonie,
M. le Dr CRAMER, pourvu d'une mission spéciale,
s'est livré sur place à une enquête scientifique sur
les causes ayant pu provoquer la virescence des
fleurs du caféier d'Arabie, déjà observée et étudiée
à Java, notamment par le Dr BURCK. Dans un
rapport clair et précis, inséré dans le « Bulletin
économ. de l'Indo-Chine » (n° 78, 1909), le savant
expert du Département d'agriculture des Indes
Néerlandaises, auteur de travaux qui ont puissam-
ment contribué à la reconslitution des caféières de
Java, rend compte des intéressantes observations
faites au cours de sa mission. Nous empruntons à
ce document de valeur, ainsi qu'aux renseigne-
ments fournis obligeamment par M. TOUCHAIS sur
la plantation de Yen-Lay, les principaux éléments
de cetle note. (N. D. L. R.)
La caféière de Yen-Lay comprend
200.000 pieds d'Arabica, dont 130.000 plan-
tés en 1899 et 1900. Jusqu'en 1907, la pro-
duction a été régulière et normale, accusant
une moyenne de 500 à 600 gr. de café
marchand par pied. Depuis leur mise en
place, les arbres ont été soigneusement
entretenus, le sol fréquemment nettoyé,
ameubli et fumé par des applications judi-
cieuses d'engrais chimiques, de fumier et
de chaux.
La fumure de plantation comprend 1 kg.
de chaux répété par la suite à des inter-
valles de trois ans, 20 kg. de fumier de
ferme, renouvelés tous les quatre ans par
arbre, et 400 kg. de scories à l'hectare, soit
40 gr. par pied. En outre, les jeunes plants
d'un an de transplantation reçoivent 75 gr.
de sulfate de potasse, 60 gr. de sulfate
d'ammoniaque et de nitrate de soude par
parties égales et 50 gr. de phosphate, doses
qui sont augmentées progressivement les
années suivantes. Ces engrais étaient appli-
qués jusqu'ici entre la fin des cueillettes
(mars) et les floraisons, quelquefois entre
deux floraisons ; ils le sont maintenant en
septembre-octobre, de façon à profiter à la
floraison suivante. A la suite de fortes
récoltes, certains arbres fatigués par la
surproduction ayant été envahis par i' Hemi-
leia, un épandage de fumier à la dose de
20 kg. par pied, arrêta aussitôt les progrès
de la maladie (1). Ce fait intéressant fut
d'ailleurs confirmé par plusieurs expé-
riences consécutives.
L'intervalle adopté a été de 3 m. entre
les rangs et 2m,50 sur les rangs; dans ces
conditions, les interlignes se trouvent
bientôt couverts d'une végétation laissant
à peine un passage libre de 0m,50 de lar-
geur. Il semble que la distance pourrait.
être facilement portée à 3 m., et même
3 m. 50, en tous sens.
L'écimage est pratiqué la quatrième an-
née à lm ,50 du sol pour faciliter la cueillette;
cette hauteur ayant été reconnue trop faible
est maintenant portée à 1 m. 70 et 1 m. 80.
La taille se trouve réduite à l'enlèvement
(1) L'action antieryptogamique des engrais minéraux
a été mise en évidence par les expériences de
M. G. HELMRICH ''voir le « J. d'A. T. », no 89). N. D. L. R.
L'avortement des fleurs du Caféier au Tonkin
La plantation de Yen-Lay.
Causes présumées de la coulure. Influence des balais de sorcière et de la taille.
Améliorations à étudier.
D'après le rapport du De CRAMER et les notes communiquées par M. TOUCHAIS.
Les plantations de caféier du Tonkin, déjà sen-
siblement éprouvées par un nouveau borer, le
Xyleborus coffese, dont le « J. d'A. T. » s'est occupé
dans ses nos 81, 98 et 99, ont actuellement à souf-
frir d'une altération physiologique qui occasionne,
sur certaines propriétés, l'avortement d'une forte
proportion des fleurs, et, par suite, la perte d'une
notable partie de la récolte. Cette coulure acciden-
telle nous était signalée l'an dernier par M. Tou-
CHAIS, directeur de la Société Agricole de Yen-Lay;
mais il n'est plus douteux qu'elle atteint aujour-
d'hui plusieurs autres caféières du Tonkin.
A la demande des planteurs de notre colonie,
M. le Dr CRAMER, pourvu d'une mission spéciale,
s'est livré sur place à une enquête scientifique sur
les causes ayant pu provoquer la virescence des
fleurs du caféier d'Arabie, déjà observée et étudiée
à Java, notamment par le Dr BURCK. Dans un
rapport clair et précis, inséré dans le « Bulletin
économ. de l'Indo-Chine » (n° 78, 1909), le savant
expert du Département d'agriculture des Indes
Néerlandaises, auteur de travaux qui ont puissam-
ment contribué à la reconslitution des caféières de
Java, rend compte des intéressantes observations
faites au cours de sa mission. Nous empruntons à
ce document de valeur, ainsi qu'aux renseigne-
ments fournis obligeamment par M. TOUCHAIS sur
la plantation de Yen-Lay, les principaux éléments
de cetle note. (N. D. L. R.)
La caféière de Yen-Lay comprend
200.000 pieds d'Arabica, dont 130.000 plan-
tés en 1899 et 1900. Jusqu'en 1907, la pro-
duction a été régulière et normale, accusant
une moyenne de 500 à 600 gr. de café
marchand par pied. Depuis leur mise en
place, les arbres ont été soigneusement
entretenus, le sol fréquemment nettoyé,
ameubli et fumé par des applications judi-
cieuses d'engrais chimiques, de fumier et
de chaux.
La fumure de plantation comprend 1 kg.
de chaux répété par la suite à des inter-
valles de trois ans, 20 kg. de fumier de
ferme, renouvelés tous les quatre ans par
arbre, et 400 kg. de scories à l'hectare, soit
40 gr. par pied. En outre, les jeunes plants
d'un an de transplantation reçoivent 75 gr.
de sulfate de potasse, 60 gr. de sulfate
d'ammoniaque et de nitrate de soude par
parties égales et 50 gr. de phosphate, doses
qui sont augmentées progressivement les
années suivantes. Ces engrais étaient appli-
qués jusqu'ici entre la fin des cueillettes
(mars) et les floraisons, quelquefois entre
deux floraisons ; ils le sont maintenant en
septembre-octobre, de façon à profiter à la
floraison suivante. A la suite de fortes
récoltes, certains arbres fatigués par la
surproduction ayant été envahis par i' Hemi-
leia, un épandage de fumier à la dose de
20 kg. par pied, arrêta aussitôt les progrès
de la maladie (1). Ce fait intéressant fut
d'ailleurs confirmé par plusieurs expé-
riences consécutives.
L'intervalle adopté a été de 3 m. entre
les rangs et 2m,50 sur les rangs; dans ces
conditions, les interlignes se trouvent
bientôt couverts d'une végétation laissant
à peine un passage libre de 0m,50 de lar-
geur. Il semble que la distance pourrait.
être facilement portée à 3 m., et même
3 m. 50, en tous sens.
L'écimage est pratiqué la quatrième an-
née à lm ,50 du sol pour faciliter la cueillette;
cette hauteur ayant été reconnue trop faible
est maintenant portée à 1 m. 70 et 1 m. 80.
La taille se trouve réduite à l'enlèvement
(1) L'action antieryptogamique des engrais minéraux
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