Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1909 31 décembre 1909
Description : 1909/12/31 (A9,N102). 1909/12/31 (A9,N102).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460507f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
Ne 102 - DÉc. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 359
plantes, emballées en serre Ward, étaient
introduites à Java ; mais ce n'est guère
avant 1905 que cette espèce débute prati-
quement dans l'île. Les plantations s'éta-
blissent surtout dans la région de Ma-
lang, où l'on ne signale - pas moins de
7.000 bouws (1) mis en culture en 1908-09,
contre quelques dizaines de bouws en
Liberia et Arabica. Il - est juste de noter
que les résultats d'une sélection habile-
ment conduite par le Dr CRAMER et ses
collaborateurs contribuèrent dans une
large mesure au développement du C. ra-
busla à Java.
Le ciimaf de Malang semble remarqua-
blement adapté à cette espèce qui donne
ses meilleurs rendements à une altitude
voisine du 1.000 pieds, tout en réussissant
encore jusqu'à 3.000 pieds au-dessus de
la mer. Un régime de pluiés régulier lui
est particulièrement favorable, quoique les
plantes aient supporté sans grand préju-
dice des périodes sèches de deux mois.
Sur la côte Est de Sumatra, le C. robusta
s'est comporté de façon très satisfaisante,
à des altitudes convenables.
Il faut à ce caféier uu terrain silice ix,
humifère, profond et, par-dessus tout;
très perméable; les sols argileux et com-
pacts lui sont défavorables. On fera bien
de méditer ces exigences avant d'établir
de grandes plantations de C. robusta. Un
autre point qui devra retenir l'attention
est celui du sîte ; le vent est, en effet, un
ennemi redoutable dont il faudra se pré-
server en choisissant un emplacement
abrité. Une excellente protection peut être
obtenue au moyen de rideaux d'arbres tels
que le « djanti », le « petels-tjina » ou
autres légumineuses adaptées à ce rôle de
brise-vent.
Le C. robusta est d'une nature beaucoup
plus vigoureuse que le Liberia et possède
un système radiculaire de grande puis-
sance, qu'il étend 'sur un rayon considé-
rable.
En culture homogène, l'ombrage sera
(1) Un bouw = 0 Hrr 109.
assuré à cette espèce par des essences appar-
tenant à la famille des Légumineuses; le
Cfvsalpinia dasyrachys et surtout le De-
guelia microphg lia, indiqués aux plan-
teurs du Tonkin par le D' CRAMER, ont été
trouvés d'un très bon emploi à Java. Mais
l'attention s'est portée plus spécialement
sur les arbres à caoutchouc dont la culture
est plus que jamais à l'ordre du jour dans
la région : le Castilloa a été abandonné
après quelques essais ayant établi qu'il
privait les caféiers d'une trop grande
somme de lumière; par contre, l'hévéa
semble devoir donner des résultats beau-
coup plus satisfaisants.
Les observations faites dans une planta-
tion de 18 mois ont montré que la crois-
sance de l'hévéa n'avait subi aucun ralen-
tissement appréciable du fait de la présence
du caféier. D'autre part, on cite sur. la
côte Est de Sumatra une propriété où des
Liberia de quatre ans, couverts par des
hévéas de trois ans, sont en parfait état
de végétation. Ces indications sont en
faveur de la complantation des deux es-
pèces; toutefois, elles n'impliquent, pas de
façon absolue que ce rapprochement soit
à l'abri de toute critique pour l'avenir.
Quoi qu'il en advienne, le C. robusta est
largement admis dans les nouvelles plan-
tations d'hévéa, non seulement à Java,
mais à Sumatra, où l'on apprécie fort sa
rapide fructification et l'élévation de son
rendement.
Notre collaborateur M. TABEL nous écri- -
vàit, de Médan, au 5 septembre dernier :
« On cultive ici le C. robusta entre les -
rangs d'hévéas, surtout en raison des ren-
dements de 1.000 à 1.200 kg. à l'hectare
que ce caféier fournit dès la troisième ou la
quatrième année. »
Le semis du C. robusta s'effectue en
pépinières, avec des graines provenant de
la localité, soigneusement sélectionnées
par le planteur; l'idéal serait évidemment
d'aménager sur la propriété un carré de
porte - graines, destinés à fournir la. se-
mence nécessaire. On espacera les graines
de 15 à 30 cm. afin de permettre aux jeunes
plantes, emballées en serre Ward, étaient
introduites à Java ; mais ce n'est guère
avant 1905 que cette espèce débute prati-
quement dans l'île. Les plantations s'éta-
blissent surtout dans la région de Ma-
lang, où l'on ne signale - pas moins de
7.000 bouws (1) mis en culture en 1908-09,
contre quelques dizaines de bouws en
Liberia et Arabica. Il - est juste de noter
que les résultats d'une sélection habile-
ment conduite par le Dr CRAMER et ses
collaborateurs contribuèrent dans une
large mesure au développement du C. ra-
busla à Java.
Le ciimaf de Malang semble remarqua-
blement adapté à cette espèce qui donne
ses meilleurs rendements à une altitude
voisine du 1.000 pieds, tout en réussissant
encore jusqu'à 3.000 pieds au-dessus de
la mer. Un régime de pluiés régulier lui
est particulièrement favorable, quoique les
plantes aient supporté sans grand préju-
dice des périodes sèches de deux mois.
Sur la côte Est de Sumatra, le C. robusta
s'est comporté de façon très satisfaisante,
à des altitudes convenables.
Il faut à ce caféier uu terrain silice ix,
humifère, profond et, par-dessus tout;
très perméable; les sols argileux et com-
pacts lui sont défavorables. On fera bien
de méditer ces exigences avant d'établir
de grandes plantations de C. robusta. Un
autre point qui devra retenir l'attention
est celui du sîte ; le vent est, en effet, un
ennemi redoutable dont il faudra se pré-
server en choisissant un emplacement
abrité. Une excellente protection peut être
obtenue au moyen de rideaux d'arbres tels
que le « djanti », le « petels-tjina » ou
autres légumineuses adaptées à ce rôle de
brise-vent.
Le C. robusta est d'une nature beaucoup
plus vigoureuse que le Liberia et possède
un système radiculaire de grande puis-
sance, qu'il étend 'sur un rayon considé-
rable.
En culture homogène, l'ombrage sera
(1) Un bouw = 0 Hrr 109.
assuré à cette espèce par des essences appar-
tenant à la famille des Légumineuses; le
Cfvsalpinia dasyrachys et surtout le De-
guelia microphg lia, indiqués aux plan-
teurs du Tonkin par le D' CRAMER, ont été
trouvés d'un très bon emploi à Java. Mais
l'attention s'est portée plus spécialement
sur les arbres à caoutchouc dont la culture
est plus que jamais à l'ordre du jour dans
la région : le Castilloa a été abandonné
après quelques essais ayant établi qu'il
privait les caféiers d'une trop grande
somme de lumière; par contre, l'hévéa
semble devoir donner des résultats beau-
coup plus satisfaisants.
Les observations faites dans une planta-
tion de 18 mois ont montré que la crois-
sance de l'hévéa n'avait subi aucun ralen-
tissement appréciable du fait de la présence
du caféier. D'autre part, on cite sur. la
côte Est de Sumatra une propriété où des
Liberia de quatre ans, couverts par des
hévéas de trois ans, sont en parfait état
de végétation. Ces indications sont en
faveur de la complantation des deux es-
pèces; toutefois, elles n'impliquent, pas de
façon absolue que ce rapprochement soit
à l'abri de toute critique pour l'avenir.
Quoi qu'il en advienne, le C. robusta est
largement admis dans les nouvelles plan-
tations d'hévéa, non seulement à Java,
mais à Sumatra, où l'on apprécie fort sa
rapide fructification et l'élévation de son
rendement.
Notre collaborateur M. TABEL nous écri- -
vàit, de Médan, au 5 septembre dernier :
« On cultive ici le C. robusta entre les -
rangs d'hévéas, surtout en raison des ren-
dements de 1.000 à 1.200 kg. à l'hectare
que ce caféier fournit dès la troisième ou la
quatrième année. »
Le semis du C. robusta s'effectue en
pépinières, avec des graines provenant de
la localité, soigneusement sélectionnées
par le planteur; l'idéal serait évidemment
d'aménager sur la propriété un carré de
porte - graines, destinés à fournir la. se-
mence nécessaire. On espacera les graines
de 15 à 30 cm. afin de permettre aux jeunes
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