Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1909 30 septembre 1909
Description : 1909/09/30 (A9,N99). 1909/09/30 (A9,N99).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605046
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° 99 — SEPT. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 263
cessaire, vu les sécheresses terribles de ces
régions sud et centrales, devient de plus
en plus difficile, car les terres du Nord,
chaque jour morcelées davantage en
grands, moyens et petits domaines, ne
peuvent plus accepter qu'à des taux élevés
de droits de pâturage, les troupeaux émi-
grant vers elles.
Dans le Nord, lorsqu'on dispose d'espace
suffisant et d'abris, qu'on est à proximité
d'un débouché facile, le mouton peut
donner lui aussi d'importants bénéfices. Il
faut s'en tenir alors à un nombre limité
de bêtes de race plus fine que celle du pays,
lebarbarin, mouton à grosse queue.
Des croisements algérien-solognot, algé-
rien-mérinos de Crau, donnent de bons
résultats. Les produits sont à peine plus
délicals que le barbarin et leur valeur plus
élevée sur le marché.
Les cours oscillent entre 0 fr. 40 et
0 fr. 60 le kg. poids vif. Les agneaux de
- lait valent de 0 fr. 90 à 1 fr. 10, au poids
- minimum de 12 kg. qu'il leur faut près de
trois mois à atteindre.
Suidés. — Deux méthodes d'élevage :
1° En loge, dans ou près des villes, sur
des bêtes de choix avec alimentation
forcée. Il faut être dans des conditions
favorables pour pourvoir économiquement
à la nourriture des élèves, alors les béné-
fices sont de réelle importance ;
2° En parcours. Que de colons y ont
renoncé par suite des vols, des pertes, des
dégâts, des mille ennuis suscités par l'im-
probité des bergers, la mauvaise humeur
des voisins !
Il faut connaître merveilleusement le
pays, ses mœurs, sa langue pour savoir se
tirer de tous les mauvais pas où vous
entraîne l'esprit d'indépendance caracté-
ristique des animaux. A part ces difficultés
décourageantes, l'élevage du porc en par-
cours serait très rémunérateur.
Le prix de vente est compris entre
0 fr.. 70, 0 fr. 80, 1 franc même le kg.
poids vif. Les animaux de parcours ont
un poids de 60, 80, 100 kg. Parfois, mal-
gré toute surveillance, il se produit des
alliances fàcheuses avec les sangliers de
la brousse. La viande est moins appréciée.
C'est peut-être un tort.
Fourrages. — Si l'élevage du bétail pré- -
sente en Tunisie un indubitable intérêt, la
question de son entretien, de son engrais-
sement doit trouver sa solution dans la
surface des pâturages, prairies naturelles
ou cultivées, disponibles sur le domaine.
On doit compter, en circonstances ordi-
naires, une tête à une tête et demie par
2 hectares. Ce sont là des chiffres qui
paraîtront bien mesquins, mais dictés par
l'expérience. Il est incontestable que cette
relation peut devenir plus étroite avec les
progrès de l'agriculture et reboisement
méthodique auquel tous, Gouvernement et
particuliers, devraient contribuer avec hâte
pour ramener le régime des pluies à un
juste équilibre.
Les combinaisons d'assolements augmen-
teront dans une large mesure les disponi-
bilités fourragères; c'est une étude à
laquelle doit s'attacher le nouveau colon.
Il devra se méfier des plantes vantées, à
rendement soi-disant mirifique que jamais
nul agriculteur n'a pu approcher.
Le prix du fourrage varie de 3 fr. 75 à
7 et 8 francs les 100 kg. mis en balle vapeur,
selon qualité, époque et année.
Il est toujours prudent de garder ample
réserve de fourrages, en prévision de
disette future.
On vend aussi sur pied ou en meulons,
mais j'estime plus avantageuse, plus régu-
lière, la vente au quintal en balles vapeur.
De l'ensilag a dont je me suis occupé
dans le « J. d'A. T. » (n° 82), je ne rap-
pellerai que le principe économique.
L'ensilage en Tunisie ne doit être obtenu
qu'avec les fourrages de mauvaise qualité
et les plantes adventices envahissantes
(moutardes, artichauts sauvages, etc.). En-
fouir en des silos des plantes pouvant
donner un bon fourrage sec, est une inco-
hérence, malgré toutes les tables d'analyses
du monde.
Comme fourrages cultivés avec avantage,
je citerai le maïs, le sorgho blanc et celui
cessaire, vu les sécheresses terribles de ces
régions sud et centrales, devient de plus
en plus difficile, car les terres du Nord,
chaque jour morcelées davantage en
grands, moyens et petits domaines, ne
peuvent plus accepter qu'à des taux élevés
de droits de pâturage, les troupeaux émi-
grant vers elles.
Dans le Nord, lorsqu'on dispose d'espace
suffisant et d'abris, qu'on est à proximité
d'un débouché facile, le mouton peut
donner lui aussi d'importants bénéfices. Il
faut s'en tenir alors à un nombre limité
de bêtes de race plus fine que celle du pays,
lebarbarin, mouton à grosse queue.
Des croisements algérien-solognot, algé-
rien-mérinos de Crau, donnent de bons
résultats. Les produits sont à peine plus
délicals que le barbarin et leur valeur plus
élevée sur le marché.
Les cours oscillent entre 0 fr. 40 et
0 fr. 60 le kg. poids vif. Les agneaux de
- lait valent de 0 fr. 90 à 1 fr. 10, au poids
- minimum de 12 kg. qu'il leur faut près de
trois mois à atteindre.
Suidés. — Deux méthodes d'élevage :
1° En loge, dans ou près des villes, sur
des bêtes de choix avec alimentation
forcée. Il faut être dans des conditions
favorables pour pourvoir économiquement
à la nourriture des élèves, alors les béné-
fices sont de réelle importance ;
2° En parcours. Que de colons y ont
renoncé par suite des vols, des pertes, des
dégâts, des mille ennuis suscités par l'im-
probité des bergers, la mauvaise humeur
des voisins !
Il faut connaître merveilleusement le
pays, ses mœurs, sa langue pour savoir se
tirer de tous les mauvais pas où vous
entraîne l'esprit d'indépendance caracté-
ristique des animaux. A part ces difficultés
décourageantes, l'élevage du porc en par-
cours serait très rémunérateur.
Le prix de vente est compris entre
0 fr.. 70, 0 fr. 80, 1 franc même le kg.
poids vif. Les animaux de parcours ont
un poids de 60, 80, 100 kg. Parfois, mal-
gré toute surveillance, il se produit des
alliances fàcheuses avec les sangliers de
la brousse. La viande est moins appréciée.
C'est peut-être un tort.
Fourrages. — Si l'élevage du bétail pré- -
sente en Tunisie un indubitable intérêt, la
question de son entretien, de son engrais-
sement doit trouver sa solution dans la
surface des pâturages, prairies naturelles
ou cultivées, disponibles sur le domaine.
On doit compter, en circonstances ordi-
naires, une tête à une tête et demie par
2 hectares. Ce sont là des chiffres qui
paraîtront bien mesquins, mais dictés par
l'expérience. Il est incontestable que cette
relation peut devenir plus étroite avec les
progrès de l'agriculture et reboisement
méthodique auquel tous, Gouvernement et
particuliers, devraient contribuer avec hâte
pour ramener le régime des pluies à un
juste équilibre.
Les combinaisons d'assolements augmen-
teront dans une large mesure les disponi-
bilités fourragères; c'est une étude à
laquelle doit s'attacher le nouveau colon.
Il devra se méfier des plantes vantées, à
rendement soi-disant mirifique que jamais
nul agriculteur n'a pu approcher.
Le prix du fourrage varie de 3 fr. 75 à
7 et 8 francs les 100 kg. mis en balle vapeur,
selon qualité, époque et année.
Il est toujours prudent de garder ample
réserve de fourrages, en prévision de
disette future.
On vend aussi sur pied ou en meulons,
mais j'estime plus avantageuse, plus régu-
lière, la vente au quintal en balles vapeur.
De l'ensilag a dont je me suis occupé
dans le « J. d'A. T. » (n° 82), je ne rap-
pellerai que le principe économique.
L'ensilage en Tunisie ne doit être obtenu
qu'avec les fourrages de mauvaise qualité
et les plantes adventices envahissantes
(moutardes, artichauts sauvages, etc.). En-
fouir en des silos des plantes pouvant
donner un bon fourrage sec, est une inco-
hérence, malgré toutes les tables d'analyses
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Comme fourrages cultivés avec avantage,
je citerai le maïs, le sorgho blanc et celui
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