Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1909 30 septembre 1909
Description : 1909/09/30 (A9,N99). 1909/09/30 (A9,N99).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605046
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
? 99 — SEPT. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 261
laquelle la science officielle et l'empirisme
des propriétaires luttent en vain, commet
depuis trois ans des ravages considérables.
Ses méfaits sont une des principales causes
de la hausse (40 à 60 0/0) actuelle des
huiles.
Cependant je crois qu'on peut, les con-
ditions physiques du domaine l'autorisant,
complanter certains espaces propices, ainsi
que les bords des chemins de ferme, en
prenant toutes précautions contre la bruta-
lité des troupeaux et l'inconcevable insou-
ciance des indigènes. La propriété acquiert
ainsi, sans grands frais, une légère plus-
value, pl, dix ans après la plantation, une
petite récolte trouve toujours acquéreur.
Ci/rus. — Mandariniers, citronniers,
orangors, ne doivent à mon avis être con-
sidérés que comme cultures accessoires.
Près de Tunis, dans des conditions locales
heureuses, ils peuvent être d'un bon
appoint dans le budget global.
Mais des concurrents très voisins de la
métropole ou mieux desservis, fournissent
amplement ses marchés, et la consomma-
tion sur place, bien qu'importante, ne
vaut point qu'on fonde sur elle des espoirs
nombreux.
Il me paraît plus utile d'étudier des cul-
tures et des élevages à rendement immé-
diat.
Céréales. — Chaque année, de grandes
surfaces sont emblavées en blé (dur prin-
cipalement), orge et avoine. Les résultats
obtenus varient en dehors des circons-
tances plus ou moins favorables du sol,
du régime climatérique local, et de l'année
considérée, avec les méthodes culturales
suivies. Or, il y a beaucoup à travailler
dans ce sens.
Quelques colons étudient avec une per-
sévérance intelligente les voies du succès
par la sélection des semences, l'améliora-
tion des façons agricoles, l'application
judicieuse d'engrais, les combinaisons
variées d'assolements compatibles avec les
autres bases de leur exploitation. Il est à
regretter que leur nombre soit si restreint.
Mais, si bien conduites que soient ces
éludes, elles sont coûteuses. C'est, il est
vrai, un placement de fonds, de patience,
à haut intérêt et que chacun devrait opérer.
Beaucoup n'y consentent pas, ou ne
peuvent y consentir.
Je ne dirai rien des rendements indi-
gènes qui sont et resteront longtemps
encore insignifiants. Dans un domaine
bien conduit, on peut atteindre la moyenne
favorable sur plusieurs exercices de 14 à
18 quintaux, mais non dès les premières
années; il faut pouvoir attendre et savoir
réduire le temps d'attente.
Le prix de revient à l'hectare oscille
entre 70 et 110 francs. Les céréales sont
achetées par des courtiers opérant pour
Marseille et par quelques revendeurs au
marché local. Les prix varient comme suit :
Blé. 21 et 26 fr. les 100 kg.
Avoine 9 et 16 fr. —
Orge 9 et 15 fr. —
Ceci au moment de la récolte, dans les
sacs de l'acheteur et généralement : rendu
Tunis.
Le blé tendre est peu cultivé, il est plus
délicat, rend moins et se cote toujours 1 à
2 points en dessous du blé dur.
Le colon soucieux de ses intérêts doit
posséder un magasin à grains parfaitement
établi, lui permettant de ne vendre qu'à
son heure. S'il est éleveur et céréaliste, il
gardera ses pailles, en eût-il trop à son
estimation pour les nécessités de l'année
courante. Qui sait ce que donnera la sui-
vante?
Le fumier produit n'est jamais en rap-
port, même éloigné, avec l'étendue consa-
crée aux céréales non plus qu'avec l'exi-
gence des terres dont la fécondité, pour
être légendaire, n'en est pas moins tarie. Il
ne faut pas oublier en effet que la stabula-
tion permanente du bétail est une hérésie
ruineuse. La nécessité s'impose donc de
suppléer au manque de fumier de ferme
par les engrais et amendements, les façons
et les aboiements, toutes choses que le
colon doit s'appliquer à adapter à son
domaine, à chacune des parcelles de ce
domaine s'il y a lieu.
laquelle la science officielle et l'empirisme
des propriétaires luttent en vain, commet
depuis trois ans des ravages considérables.
Ses méfaits sont une des principales causes
de la hausse (40 à 60 0/0) actuelle des
huiles.
Cependant je crois qu'on peut, les con-
ditions physiques du domaine l'autorisant,
complanter certains espaces propices, ainsi
que les bords des chemins de ferme, en
prenant toutes précautions contre la bruta-
lité des troupeaux et l'inconcevable insou-
ciance des indigènes. La propriété acquiert
ainsi, sans grands frais, une légère plus-
value, pl, dix ans après la plantation, une
petite récolte trouve toujours acquéreur.
Ci/rus. — Mandariniers, citronniers,
orangors, ne doivent à mon avis être con-
sidérés que comme cultures accessoires.
Près de Tunis, dans des conditions locales
heureuses, ils peuvent être d'un bon
appoint dans le budget global.
Mais des concurrents très voisins de la
métropole ou mieux desservis, fournissent
amplement ses marchés, et la consomma-
tion sur place, bien qu'importante, ne
vaut point qu'on fonde sur elle des espoirs
nombreux.
Il me paraît plus utile d'étudier des cul-
tures et des élevages à rendement immé-
diat.
Céréales. — Chaque année, de grandes
surfaces sont emblavées en blé (dur prin-
cipalement), orge et avoine. Les résultats
obtenus varient en dehors des circons-
tances plus ou moins favorables du sol,
du régime climatérique local, et de l'année
considérée, avec les méthodes culturales
suivies. Or, il y a beaucoup à travailler
dans ce sens.
Quelques colons étudient avec une per-
sévérance intelligente les voies du succès
par la sélection des semences, l'améliora-
tion des façons agricoles, l'application
judicieuse d'engrais, les combinaisons
variées d'assolements compatibles avec les
autres bases de leur exploitation. Il est à
regretter que leur nombre soit si restreint.
Mais, si bien conduites que soient ces
éludes, elles sont coûteuses. C'est, il est
vrai, un placement de fonds, de patience,
à haut intérêt et que chacun devrait opérer.
Beaucoup n'y consentent pas, ou ne
peuvent y consentir.
Je ne dirai rien des rendements indi-
gènes qui sont et resteront longtemps
encore insignifiants. Dans un domaine
bien conduit, on peut atteindre la moyenne
favorable sur plusieurs exercices de 14 à
18 quintaux, mais non dès les premières
années; il faut pouvoir attendre et savoir
réduire le temps d'attente.
Le prix de revient à l'hectare oscille
entre 70 et 110 francs. Les céréales sont
achetées par des courtiers opérant pour
Marseille et par quelques revendeurs au
marché local. Les prix varient comme suit :
Blé. 21 et 26 fr. les 100 kg.
Avoine 9 et 16 fr. —
Orge 9 et 15 fr. —
Ceci au moment de la récolte, dans les
sacs de l'acheteur et généralement : rendu
Tunis.
Le blé tendre est peu cultivé, il est plus
délicat, rend moins et se cote toujours 1 à
2 points en dessous du blé dur.
Le colon soucieux de ses intérêts doit
posséder un magasin à grains parfaitement
établi, lui permettant de ne vendre qu'à
son heure. S'il est éleveur et céréaliste, il
gardera ses pailles, en eût-il trop à son
estimation pour les nécessités de l'année
courante. Qui sait ce que donnera la sui-
vante?
Le fumier produit n'est jamais en rap-
port, même éloigné, avec l'étendue consa-
crée aux céréales non plus qu'avec l'exi-
gence des terres dont la fécondité, pour
être légendaire, n'en est pas moins tarie. Il
ne faut pas oublier en effet que la stabula-
tion permanente du bétail est une hérésie
ruineuse. La nécessité s'impose donc de
suppléer au manque de fumier de ferme
par les engrais et amendements, les façons
et les aboiements, toutes choses que le
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