Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1909 31 août 1909
Description : 1909/08/31 (A9,N98). 1909/08/31 (A9,N98).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460503s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 98 - AOUT 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 229 - -
l'exemplaire d'Alger aboutisse aux résultats espérés,
c'est-à-dire au développement des bourgeons laté-
raux aptes à multiplier cette variété de grand in-
térêt économique. (N. D.L. R.)
Dans le numéro d'avril dernier, la rédac-
tion du « J. d'A. T. » demandait à ses
lecteurs nord-africains leur opinion sur
la cause de la production de dattes sans
noyau, question à laquelle M. le Dr PRO-
SCHOWSKY, de Nice, a déjà fort bien ré-
pondu.
Je partage d'autant mieux la thèse sou-,
tenue par cet acclimateur distingué que
j'ai moi-même à rappeler un fait probant
tout semblable, renouvelé chaque année,
d'un dattier produisant des dattes sans
noyau.
En effet, j'ai observé depuis plus d'un
quart de siècle au Jardin d'essai d'Alger,
environné de beaucoup d'autres, mâles et
femelles, un superbe dattier chargé chaque
saison de nombreux régimes aux très belles
dattes, remplies et dorées, mais ne contenant
jamais de noyau.
J'ai signalé verbalement cette curiosité
dans diverses occasions et l'on en retrou-
vera les traces dans mes communications à
laSociété nationale d'accli matation en 1899,
dans une notice publiée dans le bulletin de
la Société de géographie d'Alger (1901), et
aussi dans le bulletin de la Société natio-
nale d'acclimatation (1901).
Les dattiers Taddala, du Chéliff, le Phœ-
nix melatwcarpa de Nice et celui en question
du Jardin d'essai d'Alger sont bien des va-
riétés, au moins les deux dernières, produi-
sant constamment des fruits à péricarpe
bien développé, mais exempt de noyau,
sans que l'on sache s'ils ont été fécondés
ou non.
Il ne convient donc point d'établir en
principe que ces dattes anormales pro-
viennent d'un manque de fécondation, car
dans les variétés à fructifications normales,
quand la fécondation est nulle, les fleurs se
détachent ou l'ovaire reste plus ou moins
atrophié : or, dans le cas présent, le fruit est
parfait comme grosseur et comme densité
de pulpe. -
On sait que j'ai beaucoup parcouru les
oasis et que je me suis vivement intéressé
à cette étrange agriculture désertique; or,
dans toutes les questions posées à d'intel-
ligents cultivateurs sahariens de l'ouest
comme de l'est, tant dans le Djérid tunisien
que dans rOued-Rhir ou dans cette remar-
quable oasis marocaine de Figuig, je n'ai
pu avoir le moindre renseignement sur
un dattier portant des dattes sans noyau.
Tous les indigènes s'accordent à dire que
l'absence de noyau est due au manque de
fécondation ; cependant, dans ce dernier
cas, ils reconnaissent que le régime est
maigre et les dattes avortées.
Cette explication des Sahariens, acceptée
par beaucoup d'auteurs, est insuffisante et
ne saurait être admise définitivement, en
présence d'exemples contraires qui com-
mencent à être révélés et parmi lesquels
l'observation du dattier du Jardin d'essai,
à fruits sans noyau, est certainement un
des plus caractérisés.
Je résume ainsi l'observation :
Ce dattier à fruit constamment anormal
est un très beau palmier situé au- milieu
d'un grand nombre de ses congénères mâles
et femelles, ces derniers contenant tou-
jours un noyau bien formé et fertile : ces
palmiers sont assez rapprochés les uns des
autres et la fécondation artificielle n'y est
jamais pratiquée, ce qui .n'exçlut pas
d'abondantes fructifications.
Notre datte sans noyau a une bonne gros-
seur, est bien faite, dorée, à chair dense,
au centre de laquelle une trace linéaire,
parfois à peine marquée, indique la place
qu'aurait occupée le noyau. Les régimes
nombreux, sont très chargés de fruits..
La datte paraît être de bonne qualité,
autant qu'il est possible d'en juger par la-
maturité relative qu'elle peut acquérir au
bord de la mer, station défavorable à ces
sortes de fructifications.
L'absence constante de graines dans des
fruits très comestibles et excellents n'est
d'ailleurs pas rare, surtout dans lefe végé-
taux les plus anciennement cultivés; en
effet, on n'en trouve jamais dans la ba-
l'exemplaire d'Alger aboutisse aux résultats espérés,
c'est-à-dire au développement des bourgeons laté-
raux aptes à multiplier cette variété de grand in-
térêt économique. (N. D.L. R.)
Dans le numéro d'avril dernier, la rédac-
tion du « J. d'A. T. » demandait à ses
lecteurs nord-africains leur opinion sur
la cause de la production de dattes sans
noyau, question à laquelle M. le Dr PRO-
SCHOWSKY, de Nice, a déjà fort bien ré-
pondu.
Je partage d'autant mieux la thèse sou-,
tenue par cet acclimateur distingué que
j'ai moi-même à rappeler un fait probant
tout semblable, renouvelé chaque année,
d'un dattier produisant des dattes sans
noyau.
En effet, j'ai observé depuis plus d'un
quart de siècle au Jardin d'essai d'Alger,
environné de beaucoup d'autres, mâles et
femelles, un superbe dattier chargé chaque
saison de nombreux régimes aux très belles
dattes, remplies et dorées, mais ne contenant
jamais de noyau.
J'ai signalé verbalement cette curiosité
dans diverses occasions et l'on en retrou-
vera les traces dans mes communications à
laSociété nationale d'accli matation en 1899,
dans une notice publiée dans le bulletin de
la Société de géographie d'Alger (1901), et
aussi dans le bulletin de la Société natio-
nale d'acclimatation (1901).
Les dattiers Taddala, du Chéliff, le Phœ-
nix melatwcarpa de Nice et celui en question
du Jardin d'essai d'Alger sont bien des va-
riétés, au moins les deux dernières, produi-
sant constamment des fruits à péricarpe
bien développé, mais exempt de noyau,
sans que l'on sache s'ils ont été fécondés
ou non.
Il ne convient donc point d'établir en
principe que ces dattes anormales pro-
viennent d'un manque de fécondation, car
dans les variétés à fructifications normales,
quand la fécondation est nulle, les fleurs se
détachent ou l'ovaire reste plus ou moins
atrophié : or, dans le cas présent, le fruit est
parfait comme grosseur et comme densité
de pulpe. -
On sait que j'ai beaucoup parcouru les
oasis et que je me suis vivement intéressé
à cette étrange agriculture désertique; or,
dans toutes les questions posées à d'intel-
ligents cultivateurs sahariens de l'ouest
comme de l'est, tant dans le Djérid tunisien
que dans rOued-Rhir ou dans cette remar-
quable oasis marocaine de Figuig, je n'ai
pu avoir le moindre renseignement sur
un dattier portant des dattes sans noyau.
Tous les indigènes s'accordent à dire que
l'absence de noyau est due au manque de
fécondation ; cependant, dans ce dernier
cas, ils reconnaissent que le régime est
maigre et les dattes avortées.
Cette explication des Sahariens, acceptée
par beaucoup d'auteurs, est insuffisante et
ne saurait être admise définitivement, en
présence d'exemples contraires qui com-
mencent à être révélés et parmi lesquels
l'observation du dattier du Jardin d'essai,
à fruits sans noyau, est certainement un
des plus caractérisés.
Je résume ainsi l'observation :
Ce dattier à fruit constamment anormal
est un très beau palmier situé au- milieu
d'un grand nombre de ses congénères mâles
et femelles, ces derniers contenant tou-
jours un noyau bien formé et fertile : ces
palmiers sont assez rapprochés les uns des
autres et la fécondation artificielle n'y est
jamais pratiquée, ce qui .n'exçlut pas
d'abondantes fructifications.
Notre datte sans noyau a une bonne gros-
seur, est bien faite, dorée, à chair dense,
au centre de laquelle une trace linéaire,
parfois à peine marquée, indique la place
qu'aurait occupée le noyau. Les régimes
nombreux, sont très chargés de fruits..
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autant qu'il est possible d'en juger par la-
maturité relative qu'elle peut acquérir au
bord de la mer, station défavorable à ces
sortes de fructifications.
L'absence constante de graines dans des
fruits très comestibles et excellents n'est
d'ailleurs pas rare, surtout dans lefe végé-
taux les plus anciennement cultivés; en
effet, on n'en trouve jamais dans la ba-
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