Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 septembre 1909 30 septembre 1909
Description : 1909/09/30 (A9,N99). 1909/09/30 (A9,N99).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605046
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N" 99 - SIEPT. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE * 285
phénomène encore hypothétique mérite-
rait d'être étudiée de près afin de déter-
miner si elle ne serait pas due plutôt à de
légères blessures venant de l'extérieur,
telles que celles produites par les piqûres
d'insectes, par exemple. »
JOHN PARKIN.
<~&~<~
A propos de l'exploitation des graines d'Inoy
(Poga oleosa PIERRE) en Afrique Occi-
dentale.
Il s'agit des graines oléagineuses d'une
rhizophorée décrite par le regretté botaniste
PIERIIE, d'après des échantillons du Gabon
où la plante est connue sous le nom de
« M'Poga ». L'arbre, capable d'atteindre
30 m. et plus de hauteur, produit en assez
grande quantité, des noix à coque très
dure contenant chacune trois ou quatre
amandes; une analyse faite en 1906 par
l'Impérial Institute de Londres (1) assi-
gnait à ces graines une teneur de 60 "/„ en
huile.
Les recherches n'avaient pas été poussées
plus avant sur le terrain industriel, lors-
qu'au début de 1908, le Dr MANSFELD adressa
à Berlin un certain nombre de noix de
« Njore Njole », récoltées dans la forêt
d'Ossidwige, au Cameroun (2); les rensei-
gnements accompagnant cet envoi attri-
buaient aux graines une haute valeur oléa-
gineuse, d'ailleurs confirmée par les chi-
mistes de la métropole, et aux peuplements
une importance suffisante pour alimenter
une industrie locale.
Plus récemment (3), le Dr BUCHER, direc-
teur du jardin de Victoria, identifiait la
noix de « in jore Njole » avec le Poga oleosa
et fournissait quelques détails intéressants
au point de vue économique. Les noix
pèsent, d'après M. BUCHER, de 35 à 50 gr. et
leurs graines 1 gr. 20 à 1 gr. 50. En
moyenne 100 fruits secs pesant 3.710 gr.
ont donné 3.520 gr. de coques et 145 gr.
(t) « Bulletin Il, ne 4. D. 20L 190fL
(2) n TropenpOanzer », février 1908.
(3) Ibidavril 1909.
d'amandes. La dureté des noix est telle
que le cassage n'a pu être fait qu'au moyen
d'un fort marteau et d'un couteau; ce tra-
vail nécessiterait par conséquent une main-
d'œuvre considérable s'il ne pouvait être
effectué mécaniquement.
Un négociant de la colonie, M. BIEGER,
qui a eu l'occasion d'observer le Poga
oleosa, apporte, de son côté, d'autres éclair-
cissements. La récolte de 7 arbres peut
être fixée, en moyenne, à une tonne de
fruits. A l'état sec, 61 de ces fruits pèsent
2 kilos et donnent environ 200 graines d'un
poids n'excédant pas 0 gr. 20 à 0 gr. 40,
chiffre très inférieur à celui du D1' BUCHER.
Suivant ces estimations, 1 kilo de noix
laisserait seulement 30 gr. d'amandes, soit
20 kilos par tonne" de fruits secs. On ne
saurait, s'arrêter, dans ces conditions, à
l'idée d'un commerce d'exportation des
noix en Europe. D'autre part, affirme
M. BIEGER, les arbres sont trop clairsemés
pour songer au traitement industriel des
graines sur place. Une usine destinée à
produire annuellement 100 tonnes d'huile
utiliserait la production de 35.000 arbres;
de sorte que, même sans tenir compte de la
période d'attente, la plantation du Poga
oleosa n'est pas à envisager.
De ces différentes observations, on dégage
assez facilement que la noix d'Inoy, malgré
sa richesse en huile, offre peu de chance
de rémunérer une industrie locale ou un
trafic d'exportation.
Essais de transport d'Ananas
des îles Hawaï aux États-Unis.
Les planteurs de Hawaï font actuelle-
ment de sérieux efforts pour enlever aux
producteurs de Floride le monopole des
fruits tropicaux, en particulier des ananas
frais, qu'ils détiennent pour les principales
villes occidentales des États-Unis; ils es-
timent que ce commerce leur assurerait un
débouché plus rémunérateur que les con-
serves, sans nuire, d'ailleurs, à cette der-
nière industrie.
phénomène encore hypothétique mérite-
rait d'être étudiée de près afin de déter-
miner si elle ne serait pas due plutôt à de
légères blessures venant de l'extérieur,
telles que celles produites par les piqûres
d'insectes, par exemple. »
JOHN PARKIN.
<~&~<~
A propos de l'exploitation des graines d'Inoy
(Poga oleosa PIERRE) en Afrique Occi-
dentale.
Il s'agit des graines oléagineuses d'une
rhizophorée décrite par le regretté botaniste
PIERIIE, d'après des échantillons du Gabon
où la plante est connue sous le nom de
« M'Poga ». L'arbre, capable d'atteindre
30 m. et plus de hauteur, produit en assez
grande quantité, des noix à coque très
dure contenant chacune trois ou quatre
amandes; une analyse faite en 1906 par
l'Impérial Institute de Londres (1) assi-
gnait à ces graines une teneur de 60 "/„ en
huile.
Les recherches n'avaient pas été poussées
plus avant sur le terrain industriel, lors-
qu'au début de 1908, le Dr MANSFELD adressa
à Berlin un certain nombre de noix de
« Njore Njole », récoltées dans la forêt
d'Ossidwige, au Cameroun (2); les rensei-
gnements accompagnant cet envoi attri-
buaient aux graines une haute valeur oléa-
gineuse, d'ailleurs confirmée par les chi-
mistes de la métropole, et aux peuplements
une importance suffisante pour alimenter
une industrie locale.
Plus récemment (3), le Dr BUCHER, direc-
teur du jardin de Victoria, identifiait la
noix de « in jore Njole » avec le Poga oleosa
et fournissait quelques détails intéressants
au point de vue économique. Les noix
pèsent, d'après M. BUCHER, de 35 à 50 gr. et
leurs graines 1 gr. 20 à 1 gr. 50. En
moyenne 100 fruits secs pesant 3.710 gr.
ont donné 3.520 gr. de coques et 145 gr.
(t) « Bulletin Il, ne 4. D. 20L 190fL
(2) n TropenpOanzer », février 1908.
(3) Ibidavril 1909.
d'amandes. La dureté des noix est telle
que le cassage n'a pu être fait qu'au moyen
d'un fort marteau et d'un couteau; ce tra-
vail nécessiterait par conséquent une main-
d'œuvre considérable s'il ne pouvait être
effectué mécaniquement.
Un négociant de la colonie, M. BIEGER,
qui a eu l'occasion d'observer le Poga
oleosa, apporte, de son côté, d'autres éclair-
cissements. La récolte de 7 arbres peut
être fixée, en moyenne, à une tonne de
fruits. A l'état sec, 61 de ces fruits pèsent
2 kilos et donnent environ 200 graines d'un
poids n'excédant pas 0 gr. 20 à 0 gr. 40,
chiffre très inférieur à celui du D1' BUCHER.
Suivant ces estimations, 1 kilo de noix
laisserait seulement 30 gr. d'amandes, soit
20 kilos par tonne" de fruits secs. On ne
saurait, s'arrêter, dans ces conditions, à
l'idée d'un commerce d'exportation des
noix en Europe. D'autre part, affirme
M. BIEGER, les arbres sont trop clairsemés
pour songer au traitement industriel des
graines sur place. Une usine destinée à
produire annuellement 100 tonnes d'huile
utiliserait la production de 35.000 arbres;
de sorte que, même sans tenir compte de la
période d'attente, la plantation du Poga
oleosa n'est pas à envisager.
De ces différentes observations, on dégage
assez facilement que la noix d'Inoy, malgré
sa richesse en huile, offre peu de chance
de rémunérer une industrie locale ou un
trafic d'exportation.
Essais de transport d'Ananas
des îles Hawaï aux États-Unis.
Les planteurs de Hawaï font actuelle-
ment de sérieux efforts pour enlever aux
producteurs de Floride le monopole des
fruits tropicaux, en particulier des ananas
frais, qu'ils détiennent pour les principales
villes occidentales des États-Unis; ils es-
timent que ce commerce leur assurerait un
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nière industrie.
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