Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1909 31 août 1909
Description : 1909/08/31 (A9,N98). 1909/08/31 (A9,N98).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460503s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° 98 — Aour 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 253
Pour la multiplication, on accorde la pré-
férence au bouturage pratiqué avec des
branches d'arbres adultes et reconnus bons
producteurs de fibres ; ce procédé donne en
réalité des arbres moins vigoureux, moins
durables que ceux élevés de graines. Les
plantes de boutures fructifient à trois ans
et entrent en production l'année suivante ;
celles de semis commencent à fructifier la
seconde année, deaorte que nous ne voyons
pas très bien quels sont les avantages de la
propagation asexuelle.
Le semis a lieu en décembre-janvier,
milieu des pluies, en lignes écartées
de 25 - cm. ; après- la levée, il importe
de veiller au sarclage pour assurer aux
jeunes plantes le maximum de soleil,
d'éclaicir sur les rangs et d'arroser régu-
lièrement. On met en place 8 mois environ
après le semis, à raison de 300 arbres par
hectare, en culture homogène; mais le
plus souvent, le kapok est mélangé à
d'autres essences. L'habillage des plantes
au moment de la transplantation, consiste
à supprimer, toutes les feuilles et à écimer
à 60 cm. de hauteur. On a trouvé que
la pratique tendant à admettre au pied
des arbres pris comme tuteurs, des poi-
vriers ou des bétels, était nuisible au déve-
loppement du kapok tant qu'il n'avait pas
atteint sa quatrième année.
Les arbres commencent à produire vers
deux ou trois ans, et entrent en plein rap-
port à cinq ans. On estime qu'à cet âge, un
hectare peut fournir chaque année environ
500 kg. de kapok nettoyé ; exceptionnelle-
ment on a récolté jusqu'à 50 kg. sur cer-
tains exemplaires. La floraison a lieu en
avril-mai, et les fruits arrivent à maturité
fin octobre, courant de novembre. Il im-
porte de préserver la bourre de Paction
des pluies; la récolte doit donc précéder
celles-ci ou s'effectuer avant la déhis-
cence des fruits. Dans ce dernier cas,
les fruits sont ouverts le plus tôt possible
pour en extraire la fibre, car il a été cons-
taté qu'un long séjour dans la coque faisait
jaunir la bourre et lui enlevait de son
lustre.
Pour égrener le kapok, on l'étalé sur
une large claie en bambou et on effectue
le battage de façon à ce que les graines,
séparées de la fibre, glissent à travers les
mailles de la claie. C'est le procédé courant,
peu rapide et non sans inconvénient puis-
qu'il communique parfois le feu aux lots
en traitement. Les petites machines à net-
toyer le kapok, dont le « J. d'A.T. » a signalé
l'apparition, fournissent un travail très lent
et ne semblent pas donner toute satisfaction
aux colons. -
On estime que 450 fruits donnent en
moyenne 0 kg. 500 de fibre et 1 kg. de
graines. Nous savions que la bourre était
emballée par ballots de 40 kg., comprimés
à la main ou ; à la presse hydraulique et
enveloppés de toite ou de nattes ; de
sérieuses précautions doivent être prises
pour ne pas froisser la fibre en la pres-
sant, car on lui enlèverait beaucoup de
son élasticité et de sa valeur.
Les grainêsfournissent une huile expor-
tée en grande partie dans les Straits, tandis
que le tourteau laissé par les résidus dose
5 d'azote et constitue un excellent
engrais organique.
-
Remarques sur la culture et l'exploitation
du Manihot piauhyensis.
Nous avons résumé dans les nos 81 et 90
du « J. d'A. T. » les notions les plus exactes
que l'on possède actuellement sur les nou-
velles espèces de Manihot à caoutchouc de
Bahia et de Piauhy, lesquelles-iont l'objet
de plantations suivies en différents pays
tropicaux. Il est à prévoir que les premiers
essais de culture tentés avec le M. de Jéquié
dans l'Afrique orientale et occidentale
donneront'lieu à d'intéressantes observa-
tions que nous aurons plaisir à connaître.
Pour aujourd'hui, nous nous en tiendrons
à quelques récentes indications concernant
le M. piauhyensis ou Maniçoba de Remanso
rapportées par M. H. HIRSCH dans le n° du
1er mai 1909 de l'« India Rubber W orld » ;
cette espèce sous-arborescente, critiquée par
Pour la multiplication, on accorde la pré-
férence au bouturage pratiqué avec des
branches d'arbres adultes et reconnus bons
producteurs de fibres ; ce procédé donne en
réalité des arbres moins vigoureux, moins
durables que ceux élevés de graines. Les
plantes de boutures fructifient à trois ans
et entrent en production l'année suivante ;
celles de semis commencent à fructifier la
seconde année, deaorte que nous ne voyons
pas très bien quels sont les avantages de la
propagation asexuelle.
Le semis a lieu en décembre-janvier,
milieu des pluies, en lignes écartées
de 25 - cm. ; après- la levée, il importe
de veiller au sarclage pour assurer aux
jeunes plantes le maximum de soleil,
d'éclaicir sur les rangs et d'arroser régu-
lièrement. On met en place 8 mois environ
après le semis, à raison de 300 arbres par
hectare, en culture homogène; mais le
plus souvent, le kapok est mélangé à
d'autres essences. L'habillage des plantes
au moment de la transplantation, consiste
à supprimer, toutes les feuilles et à écimer
à 60 cm. de hauteur. On a trouvé que
la pratique tendant à admettre au pied
des arbres pris comme tuteurs, des poi-
vriers ou des bétels, était nuisible au déve-
loppement du kapok tant qu'il n'avait pas
atteint sa quatrième année.
Les arbres commencent à produire vers
deux ou trois ans, et entrent en plein rap-
port à cinq ans. On estime qu'à cet âge, un
hectare peut fournir chaque année environ
500 kg. de kapok nettoyé ; exceptionnelle-
ment on a récolté jusqu'à 50 kg. sur cer-
tains exemplaires. La floraison a lieu en
avril-mai, et les fruits arrivent à maturité
fin octobre, courant de novembre. Il im-
porte de préserver la bourre de Paction
des pluies; la récolte doit donc précéder
celles-ci ou s'effectuer avant la déhis-
cence des fruits. Dans ce dernier cas,
les fruits sont ouverts le plus tôt possible
pour en extraire la fibre, car il a été cons-
taté qu'un long séjour dans la coque faisait
jaunir la bourre et lui enlevait de son
lustre.
Pour égrener le kapok, on l'étalé sur
une large claie en bambou et on effectue
le battage de façon à ce que les graines,
séparées de la fibre, glissent à travers les
mailles de la claie. C'est le procédé courant,
peu rapide et non sans inconvénient puis-
qu'il communique parfois le feu aux lots
en traitement. Les petites machines à net-
toyer le kapok, dont le « J. d'A.T. » a signalé
l'apparition, fournissent un travail très lent
et ne semblent pas donner toute satisfaction
aux colons. -
On estime que 450 fruits donnent en
moyenne 0 kg. 500 de fibre et 1 kg. de
graines. Nous savions que la bourre était
emballée par ballots de 40 kg., comprimés
à la main ou ; à la presse hydraulique et
enveloppés de toite ou de nattes ; de
sérieuses précautions doivent être prises
pour ne pas froisser la fibre en la pres-
sant, car on lui enlèverait beaucoup de
son élasticité et de sa valeur.
Les grainêsfournissent une huile expor-
tée en grande partie dans les Straits, tandis
que le tourteau laissé par les résidus dose
5 d'azote et constitue un excellent
engrais organique.
-
Remarques sur la culture et l'exploitation
du Manihot piauhyensis.
Nous avons résumé dans les nos 81 et 90
du « J. d'A. T. » les notions les plus exactes
que l'on possède actuellement sur les nou-
velles espèces de Manihot à caoutchouc de
Bahia et de Piauhy, lesquelles-iont l'objet
de plantations suivies en différents pays
tropicaux. Il est à prévoir que les premiers
essais de culture tentés avec le M. de Jéquié
dans l'Afrique orientale et occidentale
donneront'lieu à d'intéressantes observa-
tions que nous aurons plaisir à connaître.
Pour aujourd'hui, nous nous en tiendrons
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le M. piauhyensis ou Maniçoba de Remanso
rapportées par M. H. HIRSCH dans le n° du
1er mai 1909 de l'« India Rubber W orld » ;
cette espèce sous-arborescente, critiquée par
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