Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1909 30 juin 1909
Description : 1909/06/30 (A9,N96). 1909/06/30 (A9,N96).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460501z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
172 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 96 - JUIN 1909
Exploitation et culture des lianes à Caoutchouc
en Afrique Occidentale
La coupe des lianes et le battage des écorces. Valeur des rejets pour l'exploitation.
Culture en buisson. Rapport entre le rendement et la grosseur des tiges.
Par M. E. DE WILDEMAN.
Comme suite à l'enquête amorcée dans le n° 94
(p. i21) du « J. d'A. T. », nous publions aujourd'hui
un article de M. DE WILDEMAN où l'on trouvera
exposés les principaux arguments invoqués par
l'éminent monographe du Congo en faveur de la
coupe des lianes qu'il préconise depuis plusieurs
années comme le seul mode d'exploitation ration-
nelle applicable à ces végétaux. Notre savant col-
laborateur est ensuite amené à envisager le grave
problème de la replantation et de la culture métho-
dique des essences caoutchoutifères en Afrique
occidentale qu'il résout par la culture des lianes
en sol découvert, sans l'aide d'aucun support ou
abri vivant; l'exploitation de ces buissons serait
faite par recépages successifs et traitement des
écorces.
Il serait intéressant de savoir i des expériences
précises ont été faites dans cet ordre d'idées et,
dans l'affirmative, quels en ont été les résultats.
Les observations de lecteurs du « J. d'A. T. » ayant
pu se documenter sur ces questions de grande im-
portance pour les diverses colonies de l'Afrique
tropicale seraient précieuses à enregistrer; nous
pensons que l'opinion particulièrement autorisée
de M. DE WILDEMAN, émise avec autant de netteté,
décidera quelques-uns de nos amis à se prononcer.
(N. D. L. R.)
Dans le numéro 94 du « J. d'A. T. », la ré-
daction a bien voulu s'occuper de mon
étude sur les lianes à caoutchouc de
l'Afrique centrale, et, dans une note sur la
saignée, elle me considère comme le dé-
fenseur de la coupe et du battage des
écorces de lianes. Je pense qu'il n'est pas
mauvais de revenir sur cette question. Je
suis et reste le plus grand partisan de la
coupe et du battage, parce que j'estime
que par cette méthode l'on obtient le plus
fort rendement, et que par elle aussi on
conservera les lianes qui sont pour toutes
les colonies de l'Afrique occidentale une
ressource qu'on ne peut négliger.
J'ai dit ailleurs que je ne pouvais me
rallier à la saignée et encore moins à
l'excision de partie d'écorce (1). Inutile, je
pense, de répéter ce qui a été prouvé, que
la liane coupée repousse, mais il faut
insister sur la valeur des rejets. Notre con-
frère et ami le professeur ÉM. PERROT,
dans la conférence qu'il fil le 16 mars der-
nier à l'Union coloniale de France (2),
dit : « Il ne faut guère songer aux lianes,
à moins qu'on ne puisse trouver un pro-
cédé permettant l'extraction mécanique du
caoutchouc par le traitement des écorces.
Dès lors on pourrait planter en buissons et
se livrer à des coupes réglées tous les quatre
ou cinq ans, à condition toutefois encore
que le latex de ces jeunes arbustes soit
riche en caoutchouc, de qualité réelle, ce
qui n'est pas prouvé. »
J'estime qu'il faut songer aux lianes !
Certes, si l'on trouvait un procédé méca-
nique pratique, la préparation du caout-
chouc par battage pourrait se faire d'une
manière très économique et produirait sur-
tout une gomme de qualité uniforme et de
valeur constante; mais le battage indigène
tel qu'il est fait par les enfants et les
femmes de diverses zones congolaises
donne d'excellents résultats. Ce n'est donc
pas l'invention d'un procédé de battage,
tout à fait pratique, qui doit régler la mise
en œuvre de cette méthode de préparation,
« On pourrait planter en buissons», dit
ÉlU. PERROT; il aurait dû dire « on devrait
planter en buissons », car il est reconnu
(1) « Le Caoutchouc et la Gutta », Paris, io décembre
1908.
(2) Voy. « Quinzaine coloniale « 1909, no 7, page 270.
Exploitation et culture des lianes à Caoutchouc
en Afrique Occidentale
La coupe des lianes et le battage des écorces. Valeur des rejets pour l'exploitation.
Culture en buisson. Rapport entre le rendement et la grosseur des tiges.
Par M. E. DE WILDEMAN.
Comme suite à l'enquête amorcée dans le n° 94
(p. i21) du « J. d'A. T. », nous publions aujourd'hui
un article de M. DE WILDEMAN où l'on trouvera
exposés les principaux arguments invoqués par
l'éminent monographe du Congo en faveur de la
coupe des lianes qu'il préconise depuis plusieurs
années comme le seul mode d'exploitation ration-
nelle applicable à ces végétaux. Notre savant col-
laborateur est ensuite amené à envisager le grave
problème de la replantation et de la culture métho-
dique des essences caoutchoutifères en Afrique
occidentale qu'il résout par la culture des lianes
en sol découvert, sans l'aide d'aucun support ou
abri vivant; l'exploitation de ces buissons serait
faite par recépages successifs et traitement des
écorces.
Il serait intéressant de savoir i des expériences
précises ont été faites dans cet ordre d'idées et,
dans l'affirmative, quels en ont été les résultats.
Les observations de lecteurs du « J. d'A. T. » ayant
pu se documenter sur ces questions de grande im-
portance pour les diverses colonies de l'Afrique
tropicale seraient précieuses à enregistrer; nous
pensons que l'opinion particulièrement autorisée
de M. DE WILDEMAN, émise avec autant de netteté,
décidera quelques-uns de nos amis à se prononcer.
(N. D. L. R.)
Dans le numéro 94 du « J. d'A. T. », la ré-
daction a bien voulu s'occuper de mon
étude sur les lianes à caoutchouc de
l'Afrique centrale, et, dans une note sur la
saignée, elle me considère comme le dé-
fenseur de la coupe et du battage des
écorces de lianes. Je pense qu'il n'est pas
mauvais de revenir sur cette question. Je
suis et reste le plus grand partisan de la
coupe et du battage, parce que j'estime
que par cette méthode l'on obtient le plus
fort rendement, et que par elle aussi on
conservera les lianes qui sont pour toutes
les colonies de l'Afrique occidentale une
ressource qu'on ne peut négliger.
J'ai dit ailleurs que je ne pouvais me
rallier à la saignée et encore moins à
l'excision de partie d'écorce (1). Inutile, je
pense, de répéter ce qui a été prouvé, que
la liane coupée repousse, mais il faut
insister sur la valeur des rejets. Notre con-
frère et ami le professeur ÉM. PERROT,
dans la conférence qu'il fil le 16 mars der-
nier à l'Union coloniale de France (2),
dit : « Il ne faut guère songer aux lianes,
à moins qu'on ne puisse trouver un pro-
cédé permettant l'extraction mécanique du
caoutchouc par le traitement des écorces.
Dès lors on pourrait planter en buissons et
se livrer à des coupes réglées tous les quatre
ou cinq ans, à condition toutefois encore
que le latex de ces jeunes arbustes soit
riche en caoutchouc, de qualité réelle, ce
qui n'est pas prouvé. »
J'estime qu'il faut songer aux lianes !
Certes, si l'on trouvait un procédé méca-
nique pratique, la préparation du caout-
chouc par battage pourrait se faire d'une
manière très économique et produirait sur-
tout une gomme de qualité uniforme et de
valeur constante; mais le battage indigène
tel qu'il est fait par les enfants et les
femmes de diverses zones congolaises
donne d'excellents résultats. Ce n'est donc
pas l'invention d'un procédé de battage,
tout à fait pratique, qui doit régler la mise
en œuvre de cette méthode de préparation,
« On pourrait planter en buissons», dit
ÉlU. PERROT; il aurait dû dire « on devrait
planter en buissons », car il est reconnu
(1) « Le Caoutchouc et la Gutta », Paris, io décembre
1908.
(2) Voy. « Quinzaine coloniale « 1909, no 7, page 270.
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