Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1909 31 mai 1909
Description : 1909/05/31 (A9,N95). 1909/05/31 (A9,N95).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460500j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
140 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 95 - MAI 1909
Les systèmes culturaux de la Canne
en Louisiane, aux Iles Hawaï, à Cuba et Porto=Rico
Echec du système ZAYAS à Cuba.
- La méthode préconisée par la Station Expérimentale.
D'après M. le Prof. F.-S. EARLE.
Dans le compte rendu bibliographique du récent
ouvrage « Southern Agriculture » de M. EARLE
(Voy. « J. d'A. T. », n° 94, pages bleues, § 1720), nous
n'avons pas manqué de faire ressortir l'intérêt
pratique du chapitre Canne. Le traitement cul-
tural de cette plante y est successivement étudié
pour la Louisiane, Hawaï, Cuba et Porto-Rico, où
les systèmes adoptés présentent des différences
fondamentales relevant du climat, du sol et des
conditions économiques particulières à ces diffé-
rents centres de production. Nous croyons intéres-
sant de résumer ici quelques-unes de ces pages,
écrites par un agronome des plus distingués, ayant
accompli à la Station Expérimentale de Cuba des
travaux d'une portée considérable pour l'agricul-
ture locale. Les lecteurs du « J. d'A. T. » compa-
reront utilement les nouvelles données fournies
par M. EARLE sur la culture de la canne à Cuba
avec celles déjà parues sur le même sujet dans les
nos 27, 30 et 31 du journal.
Louisiane. — Les planteurs de cannes de
cette région ont pour principal souci d'éviter
l'excès d'humidité et de hâter la maturité.
Ils adoptent en général un assolement
triennal avec la canne les deux premières
années, le maïs et le cowpea (Vigna si-
nensis) la troisième année, ce dernier étant
semé à la volée dans le maïs, à la suite du
dernier binage. On enfouit, à l'aide d'une
charrue à disque, la forte végétation du
cowpea, ainsi que les chaumes de maïs
laissés après la récolte du grain. Ceci a lieu
à la fin de l'été; quatre semaines plus tard,
le terrain est mis en billons, distants de
Jm ,80 à 2 m. et traversés de place en place
de tranchées pour l'écoulement des eaux de
pluie.
Yers le 1er octobre, on peut commen-
cer la plantation si les cannes destinées
au prélèvement des boutures sont assez
mûres; les rigoles de plantation, ouvertes
au sommet des billons, seront un peu
moins profondes que celles laissées entre
les ados. Les boutures, disposées sur deux
lignes au fond des tranchées, se trouvent
recouvertes de 12 à 15 cm. de terre par un
pulvérisateur à disques et, ainsi, protégées
des gelées de l'hiver. A noter que ces bou-
tures sont des cannes entières, et non des
fragments de deux ou trois nœuds; il en
faut 9 t. environ pour planter un hectare.
Très souvent, la plantation n'est pas achevée
avant les froids et doit être terminée au
printemps; il faut alors enjauger les
cannes-boutures pendant l'hiver dans l'in-
tervalle des ados et les couvrir entièrement
de terre et de paillis.
Aux premiers beaux jours, on dégage à
la houe une bonne partie de la terre qui re-
couvrait les boutures mises en place à
l'automne, afin de favoriser leur reprise.
Les sillons et les tranchées de drainage
doivent être entretenus par le passage de
charrues à double versoir de façon à écouler
rapidement le surplus des pluies. On utilise
les machines à disques pour nettoyer et
ameublir les ados.
Les déchets de la récolte (feuilles et
sommités) sont brûlés, autant pour dé-
truire le « borer» des tiges que pour éviter
l'engorgement des interlignes et des drains
pendant l'hiver. Au printemps, un instru-
ment spécial rechausse les souches; les
soins d'entretien sont ensuite ceux de la
première année.
Pour hâter la maturité, on fait de forts
apports d'engrais phosphatés; la fumure
organique est fournie par le maïs et le
cowpea enterrés tous les trois ans.
Il est à remarquer que, dans cette cul-
Les systèmes culturaux de la Canne
en Louisiane, aux Iles Hawaï, à Cuba et Porto=Rico
Echec du système ZAYAS à Cuba.
- La méthode préconisée par la Station Expérimentale.
D'après M. le Prof. F.-S. EARLE.
Dans le compte rendu bibliographique du récent
ouvrage « Southern Agriculture » de M. EARLE
(Voy. « J. d'A. T. », n° 94, pages bleues, § 1720), nous
n'avons pas manqué de faire ressortir l'intérêt
pratique du chapitre Canne. Le traitement cul-
tural de cette plante y est successivement étudié
pour la Louisiane, Hawaï, Cuba et Porto-Rico, où
les systèmes adoptés présentent des différences
fondamentales relevant du climat, du sol et des
conditions économiques particulières à ces diffé-
rents centres de production. Nous croyons intéres-
sant de résumer ici quelques-unes de ces pages,
écrites par un agronome des plus distingués, ayant
accompli à la Station Expérimentale de Cuba des
travaux d'une portée considérable pour l'agricul-
ture locale. Les lecteurs du « J. d'A. T. » compa-
reront utilement les nouvelles données fournies
par M. EARLE sur la culture de la canne à Cuba
avec celles déjà parues sur le même sujet dans les
nos 27, 30 et 31 du journal.
Louisiane. — Les planteurs de cannes de
cette région ont pour principal souci d'éviter
l'excès d'humidité et de hâter la maturité.
Ils adoptent en général un assolement
triennal avec la canne les deux premières
années, le maïs et le cowpea (Vigna si-
nensis) la troisième année, ce dernier étant
semé à la volée dans le maïs, à la suite du
dernier binage. On enfouit, à l'aide d'une
charrue à disque, la forte végétation du
cowpea, ainsi que les chaumes de maïs
laissés après la récolte du grain. Ceci a lieu
à la fin de l'été; quatre semaines plus tard,
le terrain est mis en billons, distants de
Jm ,80 à 2 m. et traversés de place en place
de tranchées pour l'écoulement des eaux de
pluie.
Yers le 1er octobre, on peut commen-
cer la plantation si les cannes destinées
au prélèvement des boutures sont assez
mûres; les rigoles de plantation, ouvertes
au sommet des billons, seront un peu
moins profondes que celles laissées entre
les ados. Les boutures, disposées sur deux
lignes au fond des tranchées, se trouvent
recouvertes de 12 à 15 cm. de terre par un
pulvérisateur à disques et, ainsi, protégées
des gelées de l'hiver. A noter que ces bou-
tures sont des cannes entières, et non des
fragments de deux ou trois nœuds; il en
faut 9 t. environ pour planter un hectare.
Très souvent, la plantation n'est pas achevée
avant les froids et doit être terminée au
printemps; il faut alors enjauger les
cannes-boutures pendant l'hiver dans l'in-
tervalle des ados et les couvrir entièrement
de terre et de paillis.
Aux premiers beaux jours, on dégage à
la houe une bonne partie de la terre qui re-
couvrait les boutures mises en place à
l'automne, afin de favoriser leur reprise.
Les sillons et les tranchées de drainage
doivent être entretenus par le passage de
charrues à double versoir de façon à écouler
rapidement le surplus des pluies. On utilise
les machines à disques pour nettoyer et
ameublir les ados.
Les déchets de la récolte (feuilles et
sommités) sont brûlés, autant pour dé-
truire le « borer» des tiges que pour éviter
l'engorgement des interlignes et des drains
pendant l'hiver. Au printemps, un instru-
ment spécial rechausse les souches; les
soins d'entretien sont ensuite ceux de la
première année.
Pour hâter la maturité, on fait de forts
apports d'engrais phosphatés; la fumure
organique est fournie par le maïs et le
cowpea enterrés tous les trois ans.
Il est à remarquer que, dans cette cul-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 12/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6460500j/f12.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6460500j/f12.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6460500j/f12.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6460500j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6460500j