Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1909 31 mai 1909
Description : 1909/05/31 (A9,N95). 1909/05/31 (A9,N95).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460500j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 95 - MAI 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 137
rouge qui m'a été transmis; en cherchant
bien sur ces divers échantillons, on pour-
rait prélever une série de feuilles formant
des transitions insensibles entre les types
extrêmes; on peut aussi remarquer que
l'épaisseur et l'écartement des nervures de
base par rapport au bord du limbe sont
assez variables d'une feuille à l'autre sur
un même échantillon et que bien souvent
il n'existe aucune différence essentielle
entre ces premières nervures latérales et
les suivantes, sinon qu'elles sont toujours
en continuité avec la nervure marginale.
Les réceptacles du Banian rouge sont à
la vérité plus gros que ceux du F. Schlech-
lui, mais leur aspect extérieur est iden-
tique et les fleurs mâles et femelles ont la
même constitution de part et d'autre.
Je suis donc amené à admettre que la
source du caoutchouc calédonien est le
F. retusa var. nitida MIQ. ou F. nitida
THUN. Cette forme est assez polymorphe au
point de vue foliaire et donne sans doute
naissance à des sous-variétés suivant la
nature du terrain; dans les milieux hu-
mides les feuilles seraient, par exemple,
plus grandes et plutôt de forme elliptique
que lancéolée, et les réceptacles seraient
aussi plus gros; les sous-variétés n'ont
peut-être pas toutes la même valeur au
point de vue de la production du caout-
chouc, mais dans tous les cas, la forme à
feuilles larges et elliptiques, à réceptacle
relativement gros, donne un produit excel-
lent que j'ai pu apprécier sur un fort bel
échantillon.
Ma modeste compétence, que je ne sau-
rais opposer à la connaissance parfaite que
possède M. WARBURG du genre Ficus, ne
me permet pas d'identifier le F. nitida avec
le F. Schlechteri, mais bien certainement
les différences entre les deux formes sont
très minimes et ne peuvent se traduire que
par des plus ou des moins dans une des-
cription.
Quant à l'erreur d'attribuer la produc-
tion du caoutchouc calédonien au F. pro-
lixa, elle me paraît très facile à expliquer.
C'est qu'il existe dans la nomenclature,
outre l'espèce de FORSTER, une autre forme
de même nom baptisée ainsi par VIEILLARD
et DEPLANCHE (« Revue maritime et colo-
niale », 1863) et qui a été précisément iden-
tifiée avec le F. nitida par M. BUREAU. Il a
pu y avoir confusion à l'origine entre les
deux espèces désignées sous un même
nom, alors qu'en Nouvelle-Calédonie c'était
probablement la désignation de Vieillard
qui devait avoir cours pour la forme caout-
choutifère. Tout s'explique, si l'on sup-
pose qu'au lieu de l'espèce de FORSTER, on
a toujours eu en vue le F. prolixa de
VIEILLARD, puisque F. prolixa VIEIL. =
F. retusa var. nitida MIQ.
En ce qui concerne la présence ou
l'absence du F. prolixa de FORSTER à la
Nouvelle-Calédonie, je me contenterai de
faire remarquer que M. BUREAU, dans le
travail précédemment cité, indique formel-
lement cette espèce comme calédonienne
avec une liste d'exsiccata assez importante,
à l'appui de sa manière de voir. J'ai reçu
également par l'intermédiaire du « J. d'A.
T. » un échantillon, dit Banian blanc,
d'une essence non caoutchoutifère, qui
correspond identiquement à. ces exsiccata
avec lesquels je l'ai minutieusement com-
paré. Comme, d'autre part, les stipules du
Banian blanc sont peu élevées et triangu-
laires, qu'en outre, les bractées basales des
réceptacles ne sont pas très développées et
fort peu inégales, je ne saurais identifier
cette espèce avec le F. inœquibracteata de
M. WARBURG, mais,. comme il s'agit en
somme d'espèces affines, ma connaissance
générale du genre Ficus est trop médiocre
pour que j'ose produire une affirmation
contraire à celle de ce savant botaniste.
MARCEL DUBARD.
rouge qui m'a été transmis; en cherchant
bien sur ces divers échantillons, on pour-
rait prélever une série de feuilles formant
des transitions insensibles entre les types
extrêmes; on peut aussi remarquer que
l'épaisseur et l'écartement des nervures de
base par rapport au bord du limbe sont
assez variables d'une feuille à l'autre sur
un même échantillon et que bien souvent
il n'existe aucune différence essentielle
entre ces premières nervures latérales et
les suivantes, sinon qu'elles sont toujours
en continuité avec la nervure marginale.
Les réceptacles du Banian rouge sont à
la vérité plus gros que ceux du F. Schlech-
lui, mais leur aspect extérieur est iden-
tique et les fleurs mâles et femelles ont la
même constitution de part et d'autre.
Je suis donc amené à admettre que la
source du caoutchouc calédonien est le
F. retusa var. nitida MIQ. ou F. nitida
THUN. Cette forme est assez polymorphe au
point de vue foliaire et donne sans doute
naissance à des sous-variétés suivant la
nature du terrain; dans les milieux hu-
mides les feuilles seraient, par exemple,
plus grandes et plutôt de forme elliptique
que lancéolée, et les réceptacles seraient
aussi plus gros; les sous-variétés n'ont
peut-être pas toutes la même valeur au
point de vue de la production du caout-
chouc, mais dans tous les cas, la forme à
feuilles larges et elliptiques, à réceptacle
relativement gros, donne un produit excel-
lent que j'ai pu apprécier sur un fort bel
échantillon.
Ma modeste compétence, que je ne sau-
rais opposer à la connaissance parfaite que
possède M. WARBURG du genre Ficus, ne
me permet pas d'identifier le F. nitida avec
le F. Schlechteri, mais bien certainement
les différences entre les deux formes sont
très minimes et ne peuvent se traduire que
par des plus ou des moins dans une des-
cription.
Quant à l'erreur d'attribuer la produc-
tion du caoutchouc calédonien au F. pro-
lixa, elle me paraît très facile à expliquer.
C'est qu'il existe dans la nomenclature,
outre l'espèce de FORSTER, une autre forme
de même nom baptisée ainsi par VIEILLARD
et DEPLANCHE (« Revue maritime et colo-
niale », 1863) et qui a été précisément iden-
tifiée avec le F. nitida par M. BUREAU. Il a
pu y avoir confusion à l'origine entre les
deux espèces désignées sous un même
nom, alors qu'en Nouvelle-Calédonie c'était
probablement la désignation de Vieillard
qui devait avoir cours pour la forme caout-
choutifère. Tout s'explique, si l'on sup-
pose qu'au lieu de l'espèce de FORSTER, on
a toujours eu en vue le F. prolixa de
VIEILLARD, puisque F. prolixa VIEIL. =
F. retusa var. nitida MIQ.
En ce qui concerne la présence ou
l'absence du F. prolixa de FORSTER à la
Nouvelle-Calédonie, je me contenterai de
faire remarquer que M. BUREAU, dans le
travail précédemment cité, indique formel-
lement cette espèce comme calédonienne
avec une liste d'exsiccata assez importante,
à l'appui de sa manière de voir. J'ai reçu
également par l'intermédiaire du « J. d'A.
T. » un échantillon, dit Banian blanc,
d'une essence non caoutchoutifère, qui
correspond identiquement à. ces exsiccata
avec lesquels je l'ai minutieusement com-
paré. Comme, d'autre part, les stipules du
Banian blanc sont peu élevées et triangu-
laires, qu'en outre, les bractées basales des
réceptacles ne sont pas très développées et
fort peu inégales, je ne saurais identifier
cette espèce avec le F. inœquibracteata de
M. WARBURG, mais,. comme il s'agit en
somme d'espèces affines, ma connaissance
générale du genre Ficus est trop médiocre
pour que j'ose produire une affirmation
contraire à celle de ce savant botaniste.
MARCEL DUBARD.
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