Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1909 31 mars 1909
Description : 1909/03/31 (A9,N93). 1909/03/31 (A9,N93).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460498x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° 93 - MARS 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE P - - 71
le progrès trop lent est appelé malheureu-
sement à ne jamais donner qu'une œuvre
incomplète, perpétuellement remaniée, et
dont l'absence presque absolue d'idée domi-
nante nous fait chaque fois songer à l'admi-
rable persévérance qui a établi aux Indes
néerlandaises un réseau d'irrigation en
plus de deux siècles, sans que le programme
primitivement établi ait jamais subi d'autres
modifications que celles justifiées par les
progrès successifs de l'art de l'ingénieur!
'Nos chemins de fer coloniaux sont loin
d'en-être là. Le prix kilométrique auquel
on est arrivé est peut-être le seul éloge
qu'on puisse leur faire, en raison des
énormes difficultés souvent rencontrées;
ce- n'est pas à dire qu'on n'aurait pu quel-
quefois l'abaisser, surtout par de légères
modifications de tracé qui eussenl pu, prin-
cipalement en Indo-Chine, entraîner la
suppression d'ouvrages d'art, parfaitement
inutiles et coûteux. Mais nous voulons
croire que ce n'est là que l'exception.
Au surplus, nous avons une critique
infiniment plus sérieuse à adresser à la
plupart de ces chemins de fer, d'autant plus
que les communications faites à la 5e Divi-
sion nous donnent une nouvelle occasion
de l'exercer : il s'agit de la largeur de la
voie. La voie de 1 m. paraît avoir donné
satisfaction dans toutes nos colonies, et ses
capacités de transport jugées convenables
partout. Soit. Mais pourquoi faut-il que
certains rapporteurs émettent cette idée
antiéconomique d'établir les voies secon-
daires de 0m,60 seulement, sous prétexte
que les voies secondaires comportent un
trafic moins important que les voies prin-
cipales? La question du transbordement
est envisagée aussi froidement que s'il
s'agissait d'un détail absolument insigni-
fiant. En effet, cette question de transbor-
dement, si elle peut être admise aujour-
d'hui, sera complètement intolérable dans
quelques années, lorsque nos Colonies
auront pris le développement qu'on est en
droit d'en espérer. A ce moment, non
seulement les voies de om ,60 seront abso-
lument inutilisables et devront être rem-
placées par des voies de 1 m., mais cela
entraînera la perte du matériel, la perte
du travail fait jusqu'à présent, pour la pose
des voies, si même, à ce moment, on n'est
pas forcé de s'apercevoir que la voie de 1 m.
est devenue insuffisante. C'est actuellement
le cas du chemin de fer de Kayes à Bàm-
mako. Il est certain que le développement
rapide de cette région pouvait être diffici-
lement prévu lors de la construction, déjà
ancienne, de ce chemin de fer, et d'ailleurs,
nous n'avons pas d'objection sérieuse à
faire à la voie de 1 m. Il sera facile, en effet,
sur ceri aines artères particulièrement char-
gées, d'opérer un dédoublement qui remé-
diera à l'insuffisance de la capacité, mais
nous verrions avec beaucoup de regret
adopter le principe des voies de 0m ,60 sur
les artères secondaires, et ceci, quelle que
soit la région desservie. Il est en effet
impossible, étant donné l'état actuel de la
science et de l'agriculture, de prévoir
qu'une région sera toujours suffisamment
desservie avec ces voies. Quant au trans-
bordement, il faut ne jamais s'être occupé
de la plus petite expédition pour émettre
quelque doute sur l'importance et le prix
de revient élevé de cette opération. L'adop-
tion de ces voies caractériserait une fois
de plus la politique à courte vue qui semble
être le propre des administrations fran-
çaises.
Pour le matériel roulant, nous n'avons
pas le même reproche à adresser. Bien qu'il
soit question seulement de quelques chiffres
dans les divers Rapports de la 5e Division,
nous nous rappelons avoir vu à l'Exposi-
tion Coloniale de Marseille l'indication de
la plupart des types en usage ou en projet
dans nos chemins de fer coloniaux; tous
réalisent certainement le type le plus par-
fait qu'on puisse demander dans l'état
actuel de la construction et pour les exi-
gences locales.
L'étude de l'eau aux Colonies comporte,
d'une part, celle de ]'eau d'alimentation,
dont l'importance au point de vue de l'hy-
giène de l'Européen n'échappe à personne,
et d'autre part, celle des eaux d'irrigation,
le progrès trop lent est appelé malheureu-
sement à ne jamais donner qu'une œuvre
incomplète, perpétuellement remaniée, et
dont l'absence presque absolue d'idée domi-
nante nous fait chaque fois songer à l'admi-
rable persévérance qui a établi aux Indes
néerlandaises un réseau d'irrigation en
plus de deux siècles, sans que le programme
primitivement établi ait jamais subi d'autres
modifications que celles justifiées par les
progrès successifs de l'art de l'ingénieur!
'Nos chemins de fer coloniaux sont loin
d'en-être là. Le prix kilométrique auquel
on est arrivé est peut-être le seul éloge
qu'on puisse leur faire, en raison des
énormes difficultés souvent rencontrées;
ce- n'est pas à dire qu'on n'aurait pu quel-
quefois l'abaisser, surtout par de légères
modifications de tracé qui eussenl pu, prin-
cipalement en Indo-Chine, entraîner la
suppression d'ouvrages d'art, parfaitement
inutiles et coûteux. Mais nous voulons
croire que ce n'est là que l'exception.
Au surplus, nous avons une critique
infiniment plus sérieuse à adresser à la
plupart de ces chemins de fer, d'autant plus
que les communications faites à la 5e Divi-
sion nous donnent une nouvelle occasion
de l'exercer : il s'agit de la largeur de la
voie. La voie de 1 m. paraît avoir donné
satisfaction dans toutes nos colonies, et ses
capacités de transport jugées convenables
partout. Soit. Mais pourquoi faut-il que
certains rapporteurs émettent cette idée
antiéconomique d'établir les voies secon-
daires de 0m,60 seulement, sous prétexte
que les voies secondaires comportent un
trafic moins important que les voies prin-
cipales? La question du transbordement
est envisagée aussi froidement que s'il
s'agissait d'un détail absolument insigni-
fiant. En effet, cette question de transbor-
dement, si elle peut être admise aujour-
d'hui, sera complètement intolérable dans
quelques années, lorsque nos Colonies
auront pris le développement qu'on est en
droit d'en espérer. A ce moment, non
seulement les voies de om ,60 seront abso-
lument inutilisables et devront être rem-
placées par des voies de 1 m., mais cela
entraînera la perte du matériel, la perte
du travail fait jusqu'à présent, pour la pose
des voies, si même, à ce moment, on n'est
pas forcé de s'apercevoir que la voie de 1 m.
est devenue insuffisante. C'est actuellement
le cas du chemin de fer de Kayes à Bàm-
mako. Il est certain que le développement
rapide de cette région pouvait être diffici-
lement prévu lors de la construction, déjà
ancienne, de ce chemin de fer, et d'ailleurs,
nous n'avons pas d'objection sérieuse à
faire à la voie de 1 m. Il sera facile, en effet,
sur ceri aines artères particulièrement char-
gées, d'opérer un dédoublement qui remé-
diera à l'insuffisance de la capacité, mais
nous verrions avec beaucoup de regret
adopter le principe des voies de 0m ,60 sur
les artères secondaires, et ceci, quelle que
soit la région desservie. Il est en effet
impossible, étant donné l'état actuel de la
science et de l'agriculture, de prévoir
qu'une région sera toujours suffisamment
desservie avec ces voies. Quant au trans-
bordement, il faut ne jamais s'être occupé
de la plus petite expédition pour émettre
quelque doute sur l'importance et le prix
de revient élevé de cette opération. L'adop-
tion de ces voies caractériserait une fois
de plus la politique à courte vue qui semble
être le propre des administrations fran-
çaises.
Pour le matériel roulant, nous n'avons
pas le même reproche à adresser. Bien qu'il
soit question seulement de quelques chiffres
dans les divers Rapports de la 5e Division,
nous nous rappelons avoir vu à l'Exposi-
tion Coloniale de Marseille l'indication de
la plupart des types en usage ou en projet
dans nos chemins de fer coloniaux; tous
réalisent certainement le type le plus par-
fait qu'on puisse demander dans l'état
actuel de la construction et pour les exi-
gences locales.
L'étude de l'eau aux Colonies comporte,
d'une part, celle de ]'eau d'alimentation,
dont l'importance au point de vue de l'hy-
giène de l'Européen n'échappe à personne,
et d'autre part, celle des eaux d'irrigation,
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