Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1909 31 mars 1909
Description : 1909/03/31 (A9,N93). 1909/03/31 (A9,N93).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460498x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
N° 93 — MAHS 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 73
tropicales, une perte sensible d'éléments
fertilisants et d'humidité. Dans ces condi-
tions la partie superficielle du sol nu,
prise sur une épaisseur de ;i cm., lui pa-
raît impropre au fonctionnement radicu-
laire. Poursuivant sa thèse, M. CARRUTHERS
constate qu'il serait facile de rendre la fer-
tilité à la couche supérieure du sol et de
parer aux autres inconvénients du sarclage
en occupant le terrain par une culture en-
gazonnante. Ses recherches, poursuivies
durant trois années en Malaisie, l'ont
amené à recommander, de préférence au
sarclage des herbes, l'ensemencement de
l'espace libre entre les hévéas par une lé-
gumineuse, à couper comme engrais vert
de temps à autre, au début de la floraison.
Le choix est laissé au planteur entre les
trois espèces suivantes, choisies parmi
celles qui sont susceptibles d'enrichir le
sol en azote, par l'intermédiaire des bac-
téries nitrogènes vivant sur leurs racines :
1° Le Crotalaria striata, plante vigou-
reuse, garnissant le terrain en quelques se-
maines de façon à étouffer les herbes ad-
ventices autres que l'alang, pour lequel un
délai de deux à trois mois est nécessaire.
Pour s'assurer ces résultats, il importe de
semer serré, de 4 à 7 livres de graines par
acre.
2° La sensiti ve (Mimosap udica) protège le
sol d'excellente façon; elle s'accommode
des peu les et des milieux relativement
secs, mais prospère surtout dans les en-
droits frais.
3° Le Desmodium triflorum, espèce naine,
n'excédant pas quelques centimètres de
hauteur, mais formant une bonne cou-
verture; on lui reproche de ne s'établir
qu 'avec lenteur et de donner peu de graines.
Pour cette dernière raison, l'éclatage des
toutres se substitue au semis; M. CARRU-
TlIEHS cite l'exemple d'une propriété de
200 acres ainsi garnie avec le plant prélevé
dans une exploitation voisine.
D'autres espèces ont été proposées, no-
tamment certains Parochetu.s, le Gajanus
indiens ou Pois Cochon des Antilles, plu-
sieurs variétés du Vigna sinensis ou Cow-
pea, des Indigo fer a, l'arachide et jus-
qu'au mélilot officinal qu'un planteur de la
Nouvelle-Galles du Sud préconise dans le
« Tropical Agriculturist » de juillet der-
nier; mais M. CARRITHERS ne retient que
les trois premières, à son point de vue,
mieux adaptées aux plantations malaises.
La présence des épines sur les tiges de la
sensitive ne constitue pas une objection
sérieuse à son utilisation, les travailleurs
pouvant facilement se mettre à l'abri des
piqûres en se protégeant les jambes; rap-
pelons, d'ailleurs, que les planteurs de
Samoa admettent la plante comme espèce
fourragère dans leurs cocoteries. Le semis
de ces légumineuses enrichissantes doit
sui vre immédiatement le feu de brousse
et précéder de peu de jours la mise en place
des hévéas, afin d'empêcher la végétation
spontanée de reprendre ses droits. Cette
occupation immédiate du sol offre en plus
l'avantage de dispenser des travaux de
drainage, fréquemment nécessaires dans
les plantations sarclées. Si, ajoute M. CAR-
RUTHERS, l'engazonnement cultural ne par-
vient pas à s'étendre sur plus des deux
tiers de la propriété, les mauvaises herbes
empiétant sur l'autre tiers, on obtient
néanmoins un meilleur développement des
arbres que sur terrain nu.
Il est évident que si les conclusions du
directeur de l'Agriculture des Etats Malais
se trouvaient corroborées par quelques
résultats obtenus sur plantations prises en
diverses localités de la Péninsule, le pro-
blème serait bien près d'être résolu; mal-
heureusement, les données actuelles sont
peut-être encore trop théoriques et semblent
se rapporter à des observations dans des
milieux trop comparables pour être ac-
ceptées sans discussion par les praticiens.
C'est ainsi qu'un planteur malais écrit
au « Tropical Agriculturist » de novem-
bre 1908 que les arguments invoqués
dans le rapport officiel en faveur de l'en-
gazonnement ne sont pas assez probants
pour établir la supériorité de cette pratique
sur le sarclage; ses critiques visent spécia-
lement un passage du rapport qui, inte -
tropicales, une perte sensible d'éléments
fertilisants et d'humidité. Dans ces condi-
tions la partie superficielle du sol nu,
prise sur une épaisseur de ;i cm., lui pa-
raît impropre au fonctionnement radicu-
laire. Poursuivant sa thèse, M. CARRUTHERS
constate qu'il serait facile de rendre la fer-
tilité à la couche supérieure du sol et de
parer aux autres inconvénients du sarclage
en occupant le terrain par une culture en-
gazonnante. Ses recherches, poursuivies
durant trois années en Malaisie, l'ont
amené à recommander, de préférence au
sarclage des herbes, l'ensemencement de
l'espace libre entre les hévéas par une lé-
gumineuse, à couper comme engrais vert
de temps à autre, au début de la floraison.
Le choix est laissé au planteur entre les
trois espèces suivantes, choisies parmi
celles qui sont susceptibles d'enrichir le
sol en azote, par l'intermédiaire des bac-
téries nitrogènes vivant sur leurs racines :
1° Le Crotalaria striata, plante vigou-
reuse, garnissant le terrain en quelques se-
maines de façon à étouffer les herbes ad-
ventices autres que l'alang, pour lequel un
délai de deux à trois mois est nécessaire.
Pour s'assurer ces résultats, il importe de
semer serré, de 4 à 7 livres de graines par
acre.
2° La sensiti ve (Mimosap udica) protège le
sol d'excellente façon; elle s'accommode
des peu les et des milieux relativement
secs, mais prospère surtout dans les en-
droits frais.
3° Le Desmodium triflorum, espèce naine,
n'excédant pas quelques centimètres de
hauteur, mais formant une bonne cou-
verture; on lui reproche de ne s'établir
qu 'avec lenteur et de donner peu de graines.
Pour cette dernière raison, l'éclatage des
toutres se substitue au semis; M. CARRU-
TlIEHS cite l'exemple d'une propriété de
200 acres ainsi garnie avec le plant prélevé
dans une exploitation voisine.
D'autres espèces ont été proposées, no-
tamment certains Parochetu.s, le Gajanus
indiens ou Pois Cochon des Antilles, plu-
sieurs variétés du Vigna sinensis ou Cow-
pea, des Indigo fer a, l'arachide et jus-
qu'au mélilot officinal qu'un planteur de la
Nouvelle-Galles du Sud préconise dans le
« Tropical Agriculturist » de juillet der-
nier; mais M. CARRITHERS ne retient que
les trois premières, à son point de vue,
mieux adaptées aux plantations malaises.
La présence des épines sur les tiges de la
sensitive ne constitue pas une objection
sérieuse à son utilisation, les travailleurs
pouvant facilement se mettre à l'abri des
piqûres en se protégeant les jambes; rap-
pelons, d'ailleurs, que les planteurs de
Samoa admettent la plante comme espèce
fourragère dans leurs cocoteries. Le semis
de ces légumineuses enrichissantes doit
sui vre immédiatement le feu de brousse
et précéder de peu de jours la mise en place
des hévéas, afin d'empêcher la végétation
spontanée de reprendre ses droits. Cette
occupation immédiate du sol offre en plus
l'avantage de dispenser des travaux de
drainage, fréquemment nécessaires dans
les plantations sarclées. Si, ajoute M. CAR-
RUTHERS, l'engazonnement cultural ne par-
vient pas à s'étendre sur plus des deux
tiers de la propriété, les mauvaises herbes
empiétant sur l'autre tiers, on obtient
néanmoins un meilleur développement des
arbres que sur terrain nu.
Il est évident que si les conclusions du
directeur de l'Agriculture des Etats Malais
se trouvaient corroborées par quelques
résultats obtenus sur plantations prises en
diverses localités de la Péninsule, le pro-
blème serait bien près d'être résolu; mal-
heureusement, les données actuelles sont
peut-être encore trop théoriques et semblent
se rapporter à des observations dans des
milieux trop comparables pour être ac-
ceptées sans discussion par les praticiens.
C'est ainsi qu'un planteur malais écrit
au « Tropical Agriculturist » de novem-
bre 1908 que les arguments invoqués
dans le rapport officiel en faveur de l'en-
gazonnement ne sont pas assez probants
pour établir la supériorité de cette pratique
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