Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1909 30 avril 1909
Description : 1909/04/30 (A9,N94). 1909/04/30 (A9,N94).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460499b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
Ne 94 - AVRIL 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 10r
48 acres (environ 20 hectares, au prorata
die 700 arbres à l'hectare), de 6 rangées
d'hévéas ou de castilloas interrompues aux
angles par un petit groupe de cocotiers.
Avec le système mixte en usage à
Ceylan, le cacaoyer est planté au centre
des hévéas, ordinairement disposés en
quinconce et occupant les angles d'un lo-
sange. Les deux essences se trouvent ainsi
également représentées dans la plantation
avec une moyenne de 100 hévéas et
100 cacaoyers par acre. Un planteur de
Matale qui pratique cette culture com-
binée depuis sept ans sur sa propriété
avec un plein succès jusqu'à ce jour, ap-
pelait notre attention sur l'importance de
mettre les plantes en place simultanément.
Castilloa et cacao. — Dans les planta-
tions du Centre-Amérique et des Antilles
où le castilloa remplace généralement
l'hévéa des exploitations indo malaises,
son association avec le cacao a été depuis
longtemps envisagée ; plusieurs exemples
de ces plantations mixtes ont été signalés
dans le « J. d'A. T. », en particulier celui
observé par M. CIBOT (1) dans la propriété
du Général FONSECA, à Ocumare (Vene-
zuela).
Les observations qui ont été formulées
plus haut à propos de la culture combinée
de 1 hévéa et du cacao pourraient être re-
produites ici sans modifications apprécia-
bles. Notons cependant que l'arbre de
l'Amérique centrale n'est entièrement dé-
garni de feuilles que pendant une durée de
un à neuf jours, en saison sèche.
Un planteur de Sainte-Lucie a reproché
dernièrement au castilloa de communi-
quer aux cacaoyers qu'il ombrage certaines
espèces de cochenilles et de kermès très
nuisibles à leur production. C'est là une
constatation que nous tenons d'autant
plus à relever qu'elle vient de nous être
en partie confirmée par M. RENÉ GUÉRlN ;
notre estimé collaborateur a pu observer
personnellemeut sur l'exploitation de M. Ro-
DRIGUEZ, au Guatémala, l'envahissement de
(1) « J. d'A. T. », n° 47, p. 141.
cacaoyers plantés sous castilloas par une-
sorte de kermès absente des cultures ra-
tionnelles et dont l'extension inquiétait
sérieusement le propriétaire. Il y aurait
intérêt à mener sur ce point une contre-
enquête scientifique, car si le danger d'in-
vasion parasitaire existe réellement, le
planteur devrait éloigner le castilloa du
cacaoyer. A noter que, dans ce cas, rien
n'autorise à admettre que le caslilloa four-
nit de meilleurs résultats en rideaux-abri-
On s'est beaucoup occupé de la question
aux Antilles anglaises, mais d'une façon
qui semble plutôt théorique que vraiment
systématique. M. D. MORRIS, l'éminent ex-
commissionnaire de l'Agriculture des
« West Indies », se déclarait favorable à la
plantation mélangée -des deux espèces, au
cours de la Conférence de 1901 ; cette opi-
nion se trouve à nouveau exprimée dans
« The Agricultural News » (n° du 18 avril
1908 où nous lisons : « Le castilloa est
bien adapté aux conditions naturelles de
la région et peut être planté à la fois entre
les cacaoyers, comme arbre d'ombrage et
autour comme brise-vent. » Nous avons vu
que notre ami M. H. SMITH optait pour la
disposition du castilloa en ceinture du
cacao, d'accord avec M. W. BAKRETT, un
léguminophile convaincu, qui regrette que
les légumineuses n'aient pu fournir quel-
ques représentants caoutchoutifères ! Seul,
M. HUDSON (1) fait des réserves au sujet
de la plantation mixte, le castilloa lui pa-
raissant engendrer les cochenilles sur les
cacaoyers voisins.
Dans une communication faite devant
les planteurs mexicains en novembre 1907,
M. HARVEY a rendu compte de ses observa-
tions à Buena Ventura, état de Vera-Cruz,
où il cultive 100.000 cacaoyers ; le castilloa
lui paraît recommandable en association
avec le cacao à condition d'assurer l'om-
brage de début par des arbres de forêt et
de planter les deux essences simultanément
ou à quelques mois d'intervalle.
De ces indications, on peut déduire que
(1) « The Voice of St. Lucia », 4 janvier 1908.
48 acres (environ 20 hectares, au prorata
die 700 arbres à l'hectare), de 6 rangées
d'hévéas ou de castilloas interrompues aux
angles par un petit groupe de cocotiers.
Avec le système mixte en usage à
Ceylan, le cacaoyer est planté au centre
des hévéas, ordinairement disposés en
quinconce et occupant les angles d'un lo-
sange. Les deux essences se trouvent ainsi
également représentées dans la plantation
avec une moyenne de 100 hévéas et
100 cacaoyers par acre. Un planteur de
Matale qui pratique cette culture com-
binée depuis sept ans sur sa propriété
avec un plein succès jusqu'à ce jour, ap-
pelait notre attention sur l'importance de
mettre les plantes en place simultanément.
Castilloa et cacao. — Dans les planta-
tions du Centre-Amérique et des Antilles
où le castilloa remplace généralement
l'hévéa des exploitations indo malaises,
son association avec le cacao a été depuis
longtemps envisagée ; plusieurs exemples
de ces plantations mixtes ont été signalés
dans le « J. d'A. T. », en particulier celui
observé par M. CIBOT (1) dans la propriété
du Général FONSECA, à Ocumare (Vene-
zuela).
Les observations qui ont été formulées
plus haut à propos de la culture combinée
de 1 hévéa et du cacao pourraient être re-
produites ici sans modifications apprécia-
bles. Notons cependant que l'arbre de
l'Amérique centrale n'est entièrement dé-
garni de feuilles que pendant une durée de
un à neuf jours, en saison sèche.
Un planteur de Sainte-Lucie a reproché
dernièrement au castilloa de communi-
quer aux cacaoyers qu'il ombrage certaines
espèces de cochenilles et de kermès très
nuisibles à leur production. C'est là une
constatation que nous tenons d'autant
plus à relever qu'elle vient de nous être
en partie confirmée par M. RENÉ GUÉRlN ;
notre estimé collaborateur a pu observer
personnellemeut sur l'exploitation de M. Ro-
DRIGUEZ, au Guatémala, l'envahissement de
(1) « J. d'A. T. », n° 47, p. 141.
cacaoyers plantés sous castilloas par une-
sorte de kermès absente des cultures ra-
tionnelles et dont l'extension inquiétait
sérieusement le propriétaire. Il y aurait
intérêt à mener sur ce point une contre-
enquête scientifique, car si le danger d'in-
vasion parasitaire existe réellement, le
planteur devrait éloigner le castilloa du
cacaoyer. A noter que, dans ce cas, rien
n'autorise à admettre que le caslilloa four-
nit de meilleurs résultats en rideaux-abri-
On s'est beaucoup occupé de la question
aux Antilles anglaises, mais d'une façon
qui semble plutôt théorique que vraiment
systématique. M. D. MORRIS, l'éminent ex-
commissionnaire de l'Agriculture des
« West Indies », se déclarait favorable à la
plantation mélangée -des deux espèces, au
cours de la Conférence de 1901 ; cette opi-
nion se trouve à nouveau exprimée dans
« The Agricultural News » (n° du 18 avril
1908 où nous lisons : « Le castilloa est
bien adapté aux conditions naturelles de
la région et peut être planté à la fois entre
les cacaoyers, comme arbre d'ombrage et
autour comme brise-vent. » Nous avons vu
que notre ami M. H. SMITH optait pour la
disposition du castilloa en ceinture du
cacao, d'accord avec M. W. BAKRETT, un
léguminophile convaincu, qui regrette que
les légumineuses n'aient pu fournir quel-
ques représentants caoutchoutifères ! Seul,
M. HUDSON (1) fait des réserves au sujet
de la plantation mixte, le castilloa lui pa-
raissant engendrer les cochenilles sur les
cacaoyers voisins.
Dans une communication faite devant
les planteurs mexicains en novembre 1907,
M. HARVEY a rendu compte de ses observa-
tions à Buena Ventura, état de Vera-Cruz,
où il cultive 100.000 cacaoyers ; le castilloa
lui paraît recommandable en association
avec le cacao à condition d'assurer l'om-
brage de début par des arbres de forêt et
de planter les deux essences simultanément
ou à quelques mois d'intervalle.
De ces indications, on peut déduire que
(1) « The Voice of St. Lucia », 4 janvier 1908.
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