Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N92). 1909/02/28 (A9,N92).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460497h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 92 - FÉVRIER 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 47
« mulch » en vue des résultats indéniables,
obtenus par là, dans les plantations per-
manentes et la grande économie de culture
qui en résulte.
Le premier avantage de ce procédé, sur
celui plus simple de la pulvérisation du sol
est une préservation parfaite du sol contre
l'entraînement des terres par les vents
violents, fréquents pendant les sécheresses
et par les pluies en hiver. Un autre avan-
tage, c'est l'apport d'humus, résultat de la
décomposition de la couverture, et l'humus
est l'élément qui s'épuise le plus rapide-
ment dans les cultures tropicales. Sous une
épaisseur suffisante, il dispense du net-
toyage des plantations, la couverture étouf-
fant complètement les mauvaises herbes.
Dans les premiers essais pratiques, j'.ai'
néanmoins rencontré un grave inconvé-
nient aux couvertures. Elles favorisent la
multiplication d'insectes, limaces, etc., qui,
dans certaines cultures, pourraient causer
de grandes pertes. J'ai, dans certains cas,
réussi à éviter cet inconvénient par l'appli-
cation d'une solution insecticide sur le sol,
avant l'application de la couverture. La
composition à base de soufre et chaux
semble avoir été la plus efficace; néan-
moins, cette question est loin d'être résolue
et mériterait d'être mieux étudiée avant
de pouvoir en déduire des conclusions
définitives;
3° Enfin un troisième moyen de recouvrir
le sol, consiste à semer certaines légumi-
neuses à végétation exubérante. Ce moyen
a été également expérimenté au Costa Rica,
avec des résultats positifs et admirables
dans la plupart des cas, négatifs dans
quelques-uns. Ce moyen mériterait d'attirer
l'attention. Je crois pouvoir attribuer les
rares insuccès à l'inexpérience des plan-
teurs..Au Costa Rica, une des légumineuses
qui convient spécialement à ce but pour
les endroits très ombragés est le Gajanus
dndicus (feijolillo) et pour les autres cultures
peu ombragées les « alberjones hl (Dolichos
Lablab), ainsi que la variété de cowpea
désignée sous le nom de « whip of the
will », mais à un degré moindre.
Ces légumineuses, semées au début de
la saison des pluies, prennent un essor
vigoureux, couvrant bientôt le sol d'un
épais feuillage si dur, que toute mauvaise
herbe est étouffée et vers la fin de la saison
des pluies forment une énorme masse, qui
peu à peu se dessèche, mais persiste comme
couverture durant la plus grande partie de
la saison sèche, préservant efficacement le
sol.
A la fin de la saison sèche, on l'enterre
et on resème immédiatement. Quelquefois
on ne l'enterre pas, et elle se resème d'elle-
même.
Le terrain se trouve ainsi, en même
temps, enrichi en humus et en azote, les
deux éléments le plus rapidement épuisés.
Pour obtenir le maximum d'effet, il ne
faut que donner, de temps en temps, aux
plantations, un peu de chaux et quelques
engrais potassiques et phosphatés.
Les trois moyens indiqués devraient se
combiner suivant les circonstances et les
saisons, et sans aucun doute, il en résulte-
rait un progrès véritable dans l'agricul-
ture tropicale.
La couverture du sol permettrait très
probablement la suppression dans les
plantations de café et même de cacao de
tout ombrage. L'ombrage au moyen
d'arbres est une pratique ancienne et
générale; son utilité, ses avantages et ses
inconvénients ont été souvent l'objet des
plus vives controverses. Avec un sol effica-
cement ombragé par des couvertures,
l'ombrage au moyen d'arbres, des plantes
elles-mêmes, devient inutile. Là où ces
couvertures peuvent se procurer facilement
l'ombrage des arbres n'aurait plus que des
inconvénients ; l'ombrage donné aux plantes
mêmes est toujours plutôt nuisible, cest le
sol qui doit être ombragé.
Dans des plantations de cacao, faites
par moi au Costa Rica (vallée de San Carlos)
à une hauteur de 250 m. au-dessus du
niveau de la mer, nul ombrage d'arbres n'a
été utilisé, mais le sol soigneusement recou-
vert de feuilles. Les plantations ainsi trai-
tées ont prospéré d'une façon bien supé-
« mulch » en vue des résultats indéniables,
obtenus par là, dans les plantations per-
manentes et la grande économie de culture
qui en résulte.
Le premier avantage de ce procédé, sur
celui plus simple de la pulvérisation du sol
est une préservation parfaite du sol contre
l'entraînement des terres par les vents
violents, fréquents pendant les sécheresses
et par les pluies en hiver. Un autre avan-
tage, c'est l'apport d'humus, résultat de la
décomposition de la couverture, et l'humus
est l'élément qui s'épuise le plus rapide-
ment dans les cultures tropicales. Sous une
épaisseur suffisante, il dispense du net-
toyage des plantations, la couverture étouf-
fant complètement les mauvaises herbes.
Dans les premiers essais pratiques, j'.ai'
néanmoins rencontré un grave inconvé-
nient aux couvertures. Elles favorisent la
multiplication d'insectes, limaces, etc., qui,
dans certaines cultures, pourraient causer
de grandes pertes. J'ai, dans certains cas,
réussi à éviter cet inconvénient par l'appli-
cation d'une solution insecticide sur le sol,
avant l'application de la couverture. La
composition à base de soufre et chaux
semble avoir été la plus efficace; néan-
moins, cette question est loin d'être résolue
et mériterait d'être mieux étudiée avant
de pouvoir en déduire des conclusions
définitives;
3° Enfin un troisième moyen de recouvrir
le sol, consiste à semer certaines légumi-
neuses à végétation exubérante. Ce moyen
a été également expérimenté au Costa Rica,
avec des résultats positifs et admirables
dans la plupart des cas, négatifs dans
quelques-uns. Ce moyen mériterait d'attirer
l'attention. Je crois pouvoir attribuer les
rares insuccès à l'inexpérience des plan-
teurs..Au Costa Rica, une des légumineuses
qui convient spécialement à ce but pour
les endroits très ombragés est le Gajanus
dndicus (feijolillo) et pour les autres cultures
peu ombragées les « alberjones hl (Dolichos
Lablab), ainsi que la variété de cowpea
désignée sous le nom de « whip of the
will », mais à un degré moindre.
Ces légumineuses, semées au début de
la saison des pluies, prennent un essor
vigoureux, couvrant bientôt le sol d'un
épais feuillage si dur, que toute mauvaise
herbe est étouffée et vers la fin de la saison
des pluies forment une énorme masse, qui
peu à peu se dessèche, mais persiste comme
couverture durant la plus grande partie de
la saison sèche, préservant efficacement le
sol.
A la fin de la saison sèche, on l'enterre
et on resème immédiatement. Quelquefois
on ne l'enterre pas, et elle se resème d'elle-
même.
Le terrain se trouve ainsi, en même
temps, enrichi en humus et en azote, les
deux éléments le plus rapidement épuisés.
Pour obtenir le maximum d'effet, il ne
faut que donner, de temps en temps, aux
plantations, un peu de chaux et quelques
engrais potassiques et phosphatés.
Les trois moyens indiqués devraient se
combiner suivant les circonstances et les
saisons, et sans aucun doute, il en résulte-
rait un progrès véritable dans l'agricul-
ture tropicale.
La couverture du sol permettrait très
probablement la suppression dans les
plantations de café et même de cacao de
tout ombrage. L'ombrage au moyen
d'arbres est une pratique ancienne et
générale; son utilité, ses avantages et ses
inconvénients ont été souvent l'objet des
plus vives controverses. Avec un sol effica-
cement ombragé par des couvertures,
l'ombrage au moyen d'arbres, des plantes
elles-mêmes, devient inutile. Là où ces
couvertures peuvent se procurer facilement
l'ombrage des arbres n'aurait plus que des
inconvénients ; l'ombrage donné aux plantes
mêmes est toujours plutôt nuisible, cest le
sol qui doit être ombragé.
Dans des plantations de cacao, faites
par moi au Costa Rica (vallée de San Carlos)
à une hauteur de 250 m. au-dessus du
niveau de la mer, nul ombrage d'arbres n'a
été utilisé, mais le sol soigneusement recou-
vert de feuilles. Les plantations ainsi trai-
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