Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOTES SUR UN PARASITE DES AGRUMES À MADAGASCAR. 105
bande jaune des taches obliques faisant suite à celles des ailes supérieures est continue, évasée au bord antérieur ou elle entoure un grand œil cerclé de noir et dont l'intérieur est mêlé de bleu violacé et de brun jaunâtre. Au delà du milieu de l'aile, à quelques millimètres et parallèlement au bord, on rencontre une rangée de six grosses taches jaunes, dont la plus inférieure, située près du bord abdominal, est surmontée d'un œil noir poudré de bleu, cerclé en dessus de violet lilas et doublé en dessous d'un croissant brun rouge. Le bord de l'aile inférieure est fortement crénelé mais dé- pourvu de queue et pourvu de six petites taches jaunes placées dans les sinus. Le dessous des ailes est d'un noir grisâtre Les ailes supérieures présentent les mêmes taches qu'en dessus, mais avec en plus, partant de la base de l'aile, cinq rayons jaunes dans la cellule et deux autres en dessous. Les ailes inférieures ont aussi le même dessin qu'en dessus, cependant la base porte trois raies jaunes inégales et l'espace compris entre les deux bandes est sablé de petits points jaunâtre. De plus, une grosse tache noire hémisphérique, cerclée de bleu et jaune est placée au milieu de la cellule et les taches jaunes de la deuxième rangée sont plus grandes, carrées, réunies entre elles et surmontées chacune de deux traits noirs séparés entre eux par une ligne bleue bordée de jaune d'or.
Le corps est noir en dessus; le vertex a deux lignes jaunes et les yeux sont cerclés de la même couleur. En dessous, le corps est entiè- rement jaune et l'abdomen présente de chaque côté une double raie noire. Les antennes sont noires et très fines. Les femelles ne sont généralement pas plus grandes que les mâles, et leur colo- ration est comparable à celles des mâles, à l'exception toutefois, de la tache en forme de croissant supportant l'œil du bord anté- rieur de la face supérieure des ailes inférieures. Cette tache est souvent d'un jaune brun doré chez les femelles au lieu de jaune soufre chez les màles (i).
Comme on le voit cette description ne différencie guère de celle qui fut donnée en 1886, par Mabille dans l'ouvrage de Grandidier,
(1) Nous avons pu vérifier en outre sur un de nos exemplaires de P. demodocus une variation de coloration analogue à celle que P. Mabille indiquait pour P.
demoleus sur des exemplaires rapportés du sud-ouest de l'île par M. Grandidier.
Les tâches claires des ailes n'étaient pas d'un jaune soufre comme c'est normal, mais d'un jaune d'or. Il est probable qu'il s'agit là d'un accident de conservation.
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