Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 septembre 1937 01 septembre 1937
Description : 1937/09/01 (A26,N237)-1937/09/30. 1937/09/01 (A26,N237)-1937/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460461w
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
ÉCOLOGIE AGRICOLE À L'ÉCOLOGIE COLONIALE. 73
ports, qui faciliteront la circulation des hommes et des mar-
chandises, d'autres se dévoueront à lutter contre les maladies qui
déciment les populations, d'autres prépareront l'évolution sociale
et morale des jeunes générations indigènes, qui les rapprochera de
plus en plus de nous. Mais, toutes devront avoir le souci commun
d'efforts conjugués en vue d'assurer l'amélioration de la condi-
tion humaine dans notre domaine d'outre-mer.
Des connaissances de spécialisations seront obligatoirement
acquises par ces élites auxquelles des tâches différentes seront
confiées par la suite. Les enseignements qui les donneront, quelle
que soit la matière enseignée, devront beaucoup plus faire appel
au raisonnement et à l'esprit critique qu'à la mémoire, beaucoup
plus s'appuyer sur les faits que sur la théorie. Ils devront mettre
les élèves à même de résoudre le plus facilement possible les pro-
blèmes parfois difficiles que la vie coloniale leur posera plus tard.
De cette vie coloniale, à laquelle ils seront appelés à participer,
il est indispensable de leur donner une vue d'ensemble, tout en
en démontant le mécanisme sous leurs yeux, de leur montrer le
milieu dans lequel elle évolue, les moyens d'action qu'elle y met
en œuvre, l'interprétation et l'enchaînement de tous ces éléments
et de leur indiquer les conditions à réaliser pour qu'ils tra-
vaillent en parfaite harmonie. Il leur sera ainsi plus facile de com-
prendre les motifs de certains actes, les causes de certains événe-
ment?, la justification de certaines mesures. De la lumière sera
projetée sur des faits en apparence inexplicables.
Cette vue d'ensemble a sa place indiquée dans les leçons d'in-
troduction communes aux enseignements des spécialisations.
Elle devrait réunir sur les mêmes bancs, chaque fois qu'il serait
possible, futurs administrateurs coloniaux et futurs techniciens
agricoles, vétérinaires, officiers forestiers, ingénieurs, médecins
professeurs, se destinant aux colonies. Il s'établirait entre les
uns et les autres des relations amicales et aussi des communautés
de vues puisées aux mêmes sources, qui faciliteraient par la suite
l'indispensable coordination des activités.
Chacun se rendrait compte qu'il ferait fausse route en restant
muré dans sa spécialisation, qu'il devrait ouvrir sur l'extérieur
des fenêtres par lesquelles lui parviendraient des luinières,même
sur des questions de sa compétence.
L'AGRONOMIE COLONIALE. — Septembre 1987. 6
ports, qui faciliteront la circulation des hommes et des mar-
chandises, d'autres se dévoueront à lutter contre les maladies qui
déciment les populations, d'autres prépareront l'évolution sociale
et morale des jeunes générations indigènes, qui les rapprochera de
plus en plus de nous. Mais, toutes devront avoir le souci commun
d'efforts conjugués en vue d'assurer l'amélioration de la condi-
tion humaine dans notre domaine d'outre-mer.
Des connaissances de spécialisations seront obligatoirement
acquises par ces élites auxquelles des tâches différentes seront
confiées par la suite. Les enseignements qui les donneront, quelle
que soit la matière enseignée, devront beaucoup plus faire appel
au raisonnement et à l'esprit critique qu'à la mémoire, beaucoup
plus s'appuyer sur les faits que sur la théorie. Ils devront mettre
les élèves à même de résoudre le plus facilement possible les pro-
blèmes parfois difficiles que la vie coloniale leur posera plus tard.
De cette vie coloniale, à laquelle ils seront appelés à participer,
il est indispensable de leur donner une vue d'ensemble, tout en
en démontant le mécanisme sous leurs yeux, de leur montrer le
milieu dans lequel elle évolue, les moyens d'action qu'elle y met
en œuvre, l'interprétation et l'enchaînement de tous ces éléments
et de leur indiquer les conditions à réaliser pour qu'ils tra-
vaillent en parfaite harmonie. Il leur sera ainsi plus facile de com-
prendre les motifs de certains actes, les causes de certains événe-
ment?, la justification de certaines mesures. De la lumière sera
projetée sur des faits en apparence inexplicables.
Cette vue d'ensemble a sa place indiquée dans les leçons d'in-
troduction communes aux enseignements des spécialisations.
Elle devrait réunir sur les mêmes bancs, chaque fois qu'il serait
possible, futurs administrateurs coloniaux et futurs techniciens
agricoles, vétérinaires, officiers forestiers, ingénieurs, médecins
professeurs, se destinant aux colonies. Il s'établirait entre les
uns et les autres des relations amicales et aussi des communautés
de vues puisées aux mêmes sources, qui faciliteraient par la suite
l'indispensable coordination des activités.
Chacun se rendrait compte qu'il ferait fausse route en restant
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